Catégorie : énergie fossile

  • Logan ecolo.

    Logan ecolo.

    Images_3 Renault veut faire de son vilain petit canard son cheval de combat.
    La firme teste en ce moment une voiture sobre qui serait vendue à partir de 2010.
    Sa consommation mixte s’établirait à 3.8 litres au cent, et 97 grammes de CO2 au kilomètre
    Cette course à la réduction de la consommation (L’IEER pense à 2.4 litres au cent en 2020) prouve que cette évolution peut être brusquée notablement, et que le fait qu’elle ait peu régressé par unité depuis une vingtaine d’années, est surtout le fruit d’une décision antérieure.

    Et encore, cette évolution ne ferait elle pas de la Logan le véhicule le plus cher de la gamme Renault.
    Mais on retombe la aussi sur la quadrature.
    A l’exception du cochon de payeur, tout le monde profite de la manne.
    L’état qui encaisse les taxes.
    Les firmes qui peuvent rentabiliser plus longtemps leurs investissements, et éviter de la recherche et du développement supplémentaire.
    Non, il n’y a pas de complots, seulement la conjugaison d’intérêts puissants.
    Finalement, on risque d’avoir l’embarras du choix pour les véhicules peu gourmands.
    Encourageons Reault dans cette évolution prometteuse et montrons lui l’exemple à ne pas suivre, celui de ses petits camarades nord américains pour qui la lourdeur (physique et intellectuelle) de la voiture est un signe de virilité.

  • Projections sur les futures productions de pétrole

    Projections sur les futures productions de pétrole

    Prod31                               Neil King dans le Wall Street Journal donne quelques informations à propos d’une étude du CERA portant sur les productions passées de 811 champs pétroliers en activité et qui montrerait que la vitesse de déplétion annuelle serait en moyenne de 4.5%. Ceci veut dire que pour maintenir une production de pétrole autour des 90 millions de barils par jour il faut annuellement lancer en production des nouveaux champs capables de produire au moins 4 millions bl/j. D’après le CERA moins de la moitié des champs examinés seraient en déclin. La discussion autour de ce genre d’étude porte sur la fiabilité des sources, en particulier pour les données concernant les productions du Moyen-Orient ou de Russie qui forment une grande part des ressources.

                      

                               L’étude de Staniford qui a recensé toutes les futures ouvertures de champs dans les années à venir montre que la barre des 4 millions bl/j de nouvelles productions est dépassée ou assurée pour au moins cinq ans jusqu’en 2012. D’ici-là de nouvelles prospections et de nouvelles productions seront programmées. Il est donc possible d’avancer que les volumes de production de pétrole, pour un contexte politique pas plus dégradé qu’il ne l’est actuellement, devraient continuer à croître pour atteindre au moins 90 millions de barils par jour dans trois ou quatre ans. Ce scénario est en phase pour l’instant avec les projections hautes de Robelius qui ont été établies, elles aussi, par une méthode analytique. Vouloir se projeter au delà de cinq ans dans un problème aussi complexe relève trop de la croyance ou de l’intime conviction pour avoir une quelconque valeur scientifique.

  • Concentration dans le ciel US.

    Concentration dans le ciel US.

    Images_2 Le prix du carburant fait évoluer la situation du transport aérien de la concurrence aux cartels. L’abandon de moult petites lignes peu rentables, le délaissement d’aéroports où peu d’avion viendront désormais atterrir n’ont pas suffit.
    Il faut réduire le nombre de tête, et quoi de mieux qu’un bon cartel ou qu’une bonne fusion.
    Politiquement correcte, on parlera de "processus de consolidation".
    Delta Airlines, troisième compagnie américaine, va négocier avec United Airlines (deuxième) et Northwest Airlines.

    Les grandes compagnies existantes, American, Continental, Delta, US Airways, Northwest et United, en grande détresse financière depuis 2001 ont donc entamé leur processus de cartellisation, visant à réduire l’offre, augmenter les prix, laisse entrevoir donc une évolution à contre-courant du transport aérien, qui devrait redevenir un transport de personnes aisés dans un premier temps, et de riches dans un deuxième.
    Les constructeurs aériens devraient aussi souffrir d’une réduction des commandes. Le nombre global d’appareil sera réduit, on les fera fonctionner plus.
    Delta Airlines est d’ailleurs "partenaire" d’ Air France KLM (qui se regroupe avec Alitalia). Le cartel débordera donc sur les continents. On pourra donc revoir une combativité syndicale retrouvée. En effet, les organisations de salariés retrouveront du poids dans des cartels, fussent ils privés.
    Le passage dans le monde de la fin du pétrole commence doucement, accélérant des évolutions déjà en perspective avant.

  • La fourniture de pétrole mondiale aurait atteint son plus haut en Décembre

    La fourniture de pétrole mondiale aurait atteint son plus haut en Décembre

    Bluebbl1                              D’après l’Agence Internationale de l’Energie la fourniture de pétrole mondiale aurait atteint 87 millions de barils par jour en Décembre dernier, en croissance de 870 mille barils par jour par rapport à Novembre. Ce résultat provient de productions accrues de l’OPEP (dont l’ Equateur,les  Etats Arabes Unis et l’Iran), de l’Amérique du Nord, des pays de l’ex-URSS, du Brésil, de la Chine. La moyenne des fournitures de quatrième trimestre 2007 est supérieur d’un million de bl/jour par rapport à celles du T4 2006. La demande moyenne pour 2007 est revue à la hausse à 85.8 millions bl/jour en raison de consommations plus fortes que prévues en Asie et au Moyen-Orient.

    La prévision de l’AIE de consommation moyen pour 2008 est inchangée à 87.8 millions bl/jour, niveau irréaliste "de combat" à 2 millions bl/jour de plus que celui de 2007.

  • Niger et Nigeria, même combat…

    Niger et Nigeria, même combat…

    Images_2 Certains semblent penser au nucléaire comme l’énergie de demain. C’est faux, pour des problèmes de production. D’abord géologiques, mais aussi politique.
    Le Niger, visiblement évolue dans la même direction que le Nigéria voisin, et pour les mêmes raisons.
    Une production énergétique hypertrophiée, qui a réduit le reste de l’économie à une portion congrue indigeste, les prix en nette augmentation qui ne profitent pas aux populations.
    Des populations qui voient leur santé, directement ou indirectement détruites par l’exploitation des ressources.

    Des fronts de libération, plus ou moins bandits de grands chemins, mais qui profitent d’une large assise populaire, des ingérences étrangères importantes, et qui renouvellent un jeu diplomatique aussi compliqué que juteux.
    En bref et pour résumé, le Niger a été maudit, d’une manière différente du Nigéria, l’un a été maudit par son pétrole, et l’autre par son uranium.
    Le cours de l’uranium ayant été plus bas que celui du pétrole, plus longtemps, la machine infernale ne s’est mis en marche que récemment au Niger, mais l’on va s’apercevoir qu’elle n’a rien à envier à celle du Nigéria.

  • Nigeria: accroissement des capacités de liquéfaction de gaz

    Nigeria: accroissement des capacités de liquéfaction de gaz

    Lngunit_2                          Le Nigeria vient d’inaugurer sa sixième ligne de liquéfaction de gaz du complexe de l’île de Bonny informe Reuters. Cette nouvelle unité a nécessité trois ans de travail d’ingéniérie, auquel Technip a participé, et 1.6 milliards de dollars d’investissements. Cette nouvelle ligne porte la capacité de liquéfaction de l’usine à 22 millions de tonnes par an, soit plus de 520 mille barils par jour équivalent pétrole. Cette usine appartient à un consortium composé de RD Shell, Total, ENI et Nigeria National Petroleum (49%). Une septième ligne de liquéfaction serait envisagée, des discussions sont en cours avec les autorités nigérianes qui désireraient qu’une partie du gaz extrait participe à l’industrialisation du pays.

  • GM veut faire du low cost…

    GM veut faire du low cost…

    Images_2 Pour répliquer à Tata et à sa voiture à 2500 $, GM veut à son tour se lancer dans les voitures à bas prix.
    Pour Rick Wagoner, les ventes de voitures à bas prix n’ont jamais décollé aux USA parce que les consommateurs sont sensibles au "dix-ânes", au normes de sécurités, et de qualité (sans doute ce qui explique l’effondrement des constructeurs américains ces trente dernières années.
    Mais, c’est certainement la crainte de passer (encore) une fois à côté du marché du futur qui pour Rick Wagoner dans cette voie.

    Dans la même lignée de projets, on peut voir la Logan de Renault, à l’origine destinée aux marchés émergents, puis aux pays développés, où des gens normaux désirent une voiture sans "dix-ânes", simplement économique (à l’achat et à l’entretien), robuste et fiable…
    Rappelons dans la même lignée, le succès de la 205, qui fut largement un succès contre le réseau Peugeot, qui rechignait à la vendre (la marge était basse), préférant privilégier d’autres modèles, notamment la 305 plus rentable pour lui…
    Moi, je vais me faire l’avocat du diable : et si on demander son avis au consommateur ?
    Ce qui fit démarrer véritablement le marché automobile en France, ce fut l’idée d’André Citroën, celle du minimum automobile.
    Il ne faut pas oublier que quand l’escarcelle est vide, on peut difficilement être un bon consommateur.
    Idée largement reprise par MDI et son projet
    Mais, n’ayons aucune crainte. Comme à son habitude GM va créer une floppée de commissions commissionnantes pour étudier le problème…
    Bureaucratie, quand tu nous tiens…

  • Les productions de pétrole de l’Alaska en déplétion

    Les productions de pétrole de l’Alaska en déplétion

    Alaska_north_2                    Les productions du Nord de l’Alaska de la région dite "North Slope", sur les rives de la Mer de Beaufort, démarrées en 1977 avaient atteint un maximum de plus de deux millions de barils par jour en 1988. Depuis les productions des champs de cette zone qui se nomment Prudhoe Bay et ses satellites, Kuparuk River, Alpine, etc. décroissent de façon quasi linéaire. Les volumes prévus par le "Department of Tax Revenue Division" de l’administration de l’Etat sont pour 2008 de 731 mille bl/jour et ils anticipent une baisse d’environ 4% à 701 mille bl/jour en 2009. Il existe pourtant dans cette zone d’immenses réserves de gaz non exploitées qui pourraient prendre le relai à condition qu’un procédé d’acheminement du gaz vers les zones d’utilisation soit mis en place et que les contraintes fiscales de l’Etat de l’Alaska soient jugées acceptables par les grands Groupes pétroliers. Des prix du gaz plus rémunérateurs et la vente des liquides condensés très rémunérateurs devraient relancer l’exploration production dans cette zone stratégique pour l’Amérique du Nord.

  • BG Group une pétrolière en forme

    BG Group une pétrolière en forme

    Bggroup                 La Société pétrolière BG Group cotée à Londres mérite une attention toute particulière. Bien que le nom BG vienne de British Gas, c’est un groupe pétrolier et gazier international. Son cours a quasiment doublé en deux ans. En effet il dispose d’intérêts dans des champs pétroliers d’avenir comme les 25% qu’il détient dans l’immense champ offshore de Tupi au large de Rio de Janeiro. Il est présent en Inde, au Kazakhstan, à Oman, au Nigeria, etc. C’est aussi un acteur important dans le GNL (gaz narurel liquéfié). C’est donc potentiellement une proie pour les grands groupes en perte de vitesse comme Shell ou BP ou bien pour un chinois en recherche de réserves de pétrole. Deutsche Bank prévoit un cours à 1200p.

                            BG Group présente donc un double intérêt de par sa bonne gestion opérationnelle et de ses réserves pétrolières qui en font une proie possible. Son cours peut donc encore acquérir une part de prime spéculative plus importante.

  • Kashagan: Exxon-Mobil se rallie à l’accord avec l’Etat kazakhe

    Kashagan: Exxon-Mobil se rallie à l’accord avec l’Etat kazakhe

    Kazmunaigaz                            L‘accord entre le consortium  ENI, RDS, Exxon, Total, Conoco-Phillips, Inpex et KazMunaiGaz, la Société pétrolière d’Etat du gouvernement kazakhe, aurait été trouvé. On le sait, c’est Exxon-Mobil qui ne voulait pas payer en cash une partie de la "compensation" du retard du projet au gouvernement Kazakhe. Les termes de l’accord octroient une plus grande part dans le consortium à KazMunaiGaz (16.8%) dans le consortium et une indemnité indexée sur les cours du brut, plafonnée semble-t-il à 4.5 milliards de dollars.

                                Mais là n’est pas l’information essentielle pour ce projet. Ce qu’il faudrait savoir concerne les dispositions prises par le consortium pour renforcer l’équipe ENI responsable de la part opérationnelle. Ses méthodes de travail et sa maîtrise dans le management de projet se sont révèlées être totalement insuffisantes et inadaptées. Exxon-Mobil, dont la maîtrise des projets est un de ses points forts, a sûrement demandé des modifications d’organisation et un renforcement des compétences. La facture pèsera plusieurs dizaines de milliards de dollars, le coût de la première phase du plan de développement rallongée de deux ans a déjà doublé à 20 milliards de dollars. Le prix total atteindrait 136 mds$, pour l’instant.