Catégorie : énergie fossile

  • Le roi est mort…

    Le roi est mort…

    Dollar Le roi de l’énergie est mort. Il servait à coter le pétrole, et partant, toutes les énergies. Ce rôle avait été consacré, il était impérial.
    Sa mort a été annoncé en quelques lignes.
    L’euro a désormais dépassé le dollar dans les transactions, comme monnaie de référence.
    Il reste en stock, mais inspire la méfiance.
    Son statut de monnaie impériale est désormais révolu, il fera comme la livre une descente aux enfers, que certains espérent lente, mais qui pourrait être très rapide.

    Son sort est suspendu aux décisions d’autres pays, essentiellement des exportateurs de pétrole, les plus gros, ceux du Golfe, mais aussi la Russie, qui elle envisage le paiement des hydrocarbures en… Roubles ou en or.
    Le statut recul aussi en raison des signes de stress du marché pétrolier.
    Le dernier en date est l’annonce de milliers de licenciement par shell.
    Mais le premier signe de déshérence avait été donné par les dealers, il y a quelques mois. Ceux-ci préféraient déjà l’euro.
    Mais le triomphe de l’euro, cette non-monnaie d’un non-état sera sans doute de très courte durée.

  • La consommation mondiale d’énergie.

    La consommation mondiale d’énergie.

    la consommation mondiale d’énergie a atteint 11633 millions de tep en 2006.
    Images_2 Soit la ventilation suivante :
    3055 pour le solide,
    3888 pour les produits pétroliers et le pétrole,
    2420 pour le gaz naturel,
    1056 pour l’électricité primaire,
    1211 pour a biomasse.
    A tous les points de vue, l’Amérique du nord est le problème énergétique. Sa consommation de produits pétroliers atteint 26.6 % du total, sa consommation de produits gaziers, 24 %, elle ne tire aucun partie de ses 29.4 % d’électricité primaire, et les combustibles solides et biomasse sont aussi un multiple

    élevé de sa part de population. Le total US est de 22.2 % des énergies primaires, l’Europe suit à 17.3 %, ce qui est considérablement mieux, pour une population plus importante, ainsi que le Japon-pacifique (5.8 %).
    Le bloc Asie est désormais considérable (30.3%).
    Ce différentiel énergétique explique pour une bonne part les différentiels de Pib entre pays développés.
    Un pays dispendieux et peu efficace en consommation d’énergie sera crédité d’un meilleur pib, sans que les conditions essentielles de vie y soient franchement meilleures.
    L’emblème en est le véhicule urbain, qui varie énormément suivant la strate sociale, mais ne fait guère bouger la vitesse de déplacement.

  • Produire en France

    Produire en France

    ImagesPuisque l’on parle de relance de production, parlons de la relance de la production française, colossale si il en fut, atteignant une année 3 200 000 tonnes, vous vous rendez compte ?
    Et la production n’a diminuée que de 2.2 % entre 2005 et 2006.
    Une dizaine de compagnies pétrolières prospectent en France, et le reste à découvrir atteindrait la somme fabuleuse de 5 millions de tonnes dans le bassin parisien.

    Comme on voit, on peut attendre tranquillement la fin du pétrole du moyen orient, l’essence ne manquera pas pour nos briquets.
    Bon, comparé à une consommation finale de 72 Millions de tonnes, nous voyons donc que le déficit final est de 98 1/3 %,  diantre , 1 200 000 tonnes, ce n’est pas rien !
    Nous voyons donc bien aussi que le salut ne peut être que dans la production et non pas dans les économies. 1 % d’économie ne produisant que 720 000 tonnes.
    Enfin, c’est pas tout ça, mais il faut que j’aille creuser mon puit perso.
    Comme il est toujours sec (de pétrole), il faut que je persévére, et que je finisse mon pâté

  • Le retour de la Russie.

    Le retour de la Russie.

    Matriochka La Russie va coter en roubles et en or son énergie.
    Cette nouvelle n’en est pas une, elle avait été annoncé il y a bien longtemps, mais la donne économique et politique change.
    Mais aujourd’hui, l’effondrement de l’URSS est digéré, l’économie est à son niveau de 1990, et si la production pétrolière et gazière est remis en ordre, on peut citer aussi "forte croissance de la productivité, des salaires et de la consommation", et ce, grâce à une main d’oeuvre bien formée.
    On le voit, l’ère soviétique est bien terminée.
    En matière militaire, une constante, le vieil équilibre de la terreur est une constante, même à un niveau moindre.
    Cet équilibre de la terreur explique le problème des ABM dans les pays de l’ancien bloc de l’est.

    Ce système anti missile est vécu comme une tentative de marginaliser la position russe, en neutralisant  cette force militaire, ainsi que diverses tentatives d’intervention dans les affaires des ex-républiques soviétiques.
    l’importance de la production énergétique russe (2006) :
    – 479 millions de tonnes de pétrole (12.2 % du total),
    – 654 milliards de M3 de gaz (22 %),
    – 3400 tonnes d’uranium (8.9 %), ainsi que celle complémentaire de son environnement immédiat, donne une immense portée à la cotation hors dollar et hors euro de l’énergie.
    1990 : Blague soviétique : la différence entre un dollar et un rouble ? un dollar !
    2007 : Blague russe : la différence entre un dollar et un rouble ? un rouble !

  • Pétrole : le déclin ?

    Pétrole : le déclin ?

    Images_5 On ne connait qu’après coup, la production pétrolière. Et si ce n’est pas le Pic-oil, cela lui ressemble beaucoup.
    2003 : 79.62 millions de barils jour,
    2004 : 83.12 millions de barils jour,
    2005 : 84.63 millions de barils jour,
    2006 : 84.60 millions de barils jour,
    2007 : 84.39 millions de barils jour (3 premiers trimestres).
    Personnellement, j’ai beaucoup rit en entendant parler de la relance de la production française. on a produit jusqu’à 2 millions de tonnes, on en produit la moitié, on relancera peut être de 500 000 ? Et après ?

    Non, la relance du pétrole est problématique, non pas faute de réserves, mais faute du tuyau, et du débit nécessaire pour les exploiter. Un gisement saoudien, Khurais est emblématique.
    Découvert, exploité, abandonné, réexploité pour produire 1.2 millions de barils en 2010.
    Enfin, si on y arrive, parce que jusqu’à maintenant, il n’a jamais donné qu’une part infime de ce montant.
    Les prévisions de productions pour les grands projets sont souvent reportés très avant dans le temps.
    L’important n’est pas tant dans la production que dans sa facilité ou non.
    Les pays de l’opep et l’arabie saoudite ont perdus le contrôle des prix, car elles ont perdus des capacités de production qui pouvaient servir à réguler.
    Le reste importe peu, et si 500 000 puits de pétrole pompent aux USA (le même nombre qu’il y a 40 ans), ce sont 500 000 puits qui ont été récemment creusé et qui pompent moitié moins qu’à cette époque.

  • Ghawar : Le déclin ?

    Ghawar : Le déclin ?

    GhawarPour pallier au déclin du seul gisement de Ghawar, qui produit depuis 1948, il faudrait des découvertes bien plus fabuleuses que les misérables faites actuellement, et surtout, des découvertes aussi facilement et aisément exploitable.
    Des chiffres sortent pour Ghawar.
    Ils ne sont pas bons, du tout. Globalement, deux hypothèses de production et de réserves.
    L’une, la basse parle de 55 milliards de barils déjà produits, et de 34 restant à produire. Le déclin serait dans une fourchette allant d’aujourd’hui à 2010. Pour l’hypothése haute, on parle de 63 milliards de barils produits pour des réserves estimées à 43 milliards. Dans ce cas là, les problèmes commenceraient en 2010 au plus tôt et 2013 au plus tard.

    Champ par champ, on arrive aux résultats suivants :
    North Ain Dar : 1.5 restant pour 12.1 milliards de barils initialement, soit 88 % de déplétion,
    South Ain Dar : 1.7 pour 9.7, soit 83 %,
    Shedgum :       5.4 pour 11.3 soit 55 %,
    Uthmaniyah :   6.5 pour 29.3, soit 78 %,
    Hawiyha :       11.1 pour 13.8 soit 19 %,
    Haradh :          8.4 pour 14.4 soit 42 %.
    Le plus grand gisement de la planète, le plus commode, celui capable de faire des stop and go pour réguler la demande, est de plus en plus, hors d’état d’agir. Sa commodité de production en faisait le roi des gisements. Aucun n’aura sa souplesse.
    Les productions actuelles sont les suivantes :
    NAD :              500 000 barils jour,
    SAD :              500 000 barils jour,
    shedgum :    1 000 000 barils jour,
    Uthmaniah : 1 500 000 barils jour,
    Haradh      :    900 000 barils jour,
    Hawiyah    :    600 000 barils jour,
    soit au total 5 000 000 de barils jour. Face à ce roi des rois, les découvertes récentes à pétahouchnoc sont ridicules. Et le reste de la production saoudienne, de peu de poids.
    Les gisements épuisés de North ain dar, celles du sud, et du géant Uthmaniah, font 2.5 millions de baril jour. Soit bien plus que la plupart des découvertes récentes. Et surtout aucune n’aura la facilité de production, et tous les pays producteur entendront tirer le meilleur parti de leur réserves en déclin.

    Le règne du pétrole bon marché s’achève, celui du pétrole cher commence, avec celui des pénuries. Pétrole cher veut dire aussi pétrole couteux (énergétiquement aussi) à extraire.

  • Torchons et serviettes… chêvres et choux…

    Torchons et serviettes… chêvres et choux…

    Images_3 Je lis des articles très amusants sur le rebond de la production pétrolière. très amusants parce que tout est mélangé. Le bon et le moins bon, le franchement mauvais, et le reste.
    On s’attend à un rebond de la production ? Quelle production ?
    – les sables bitumineux de l’Alberta. ça tombe bien, comme la production classique de l’Alberta diminue, ça compensera un peu.
    Enfin, rien qu’un peu, parce que le pétrole "non-classique" de l’Alberta, est gourmand. Alors qu’à l’origine, il suffisait de dépenser 1 baril pour en produire 100, là, on est dans la proportion d’un pour trois.
    Ce n’est pas du tout le même chose.
    – La production nigériane. Comme le Nigéria est un baril de poudre, il faudra sans doute y envoyer sous peu des "pacificateurs" qu’on a dit fort efficace comme en Irak ?
    Miser un kopeck sur le Nigéria semble croquignol.
    –  La production mexicaine ?
    Cantarell avait déjà été "boosté", on voit le résultat aujourd’hui : un effondrement rapide.
    Et Cantarell avait pu augmenter de 1 millions de baril jour.
    Aujourd’hui, on parie sur 500 000 ?
    En outre, la production de pétrole profond et de pétrole offshore n’est pas une sinécure et consomme, elle aussi, beaucoup d’énergie.

    Bien sûr l’exploit et le progrès technique sont là, mais ils sont consommateurs aussi, et ils n’ont pas été absents ces dernières années, ni ces 40 dernières années.
    Cela n’a guère empêché la production US de s’effondrer. Aujourd’hui on mise sur des petits gisements, copieusement et rapidement essorés.
    "Big jake" dans le golfe du Mexique ? 500 millions de tonnes. 1/2 année de consommation US.
    Après, on "mise" sur la Russie ? Ah bon, je croyais que ce pays n’était pas réputé fiable ?
    Il y a bien longtemps que le rapport n’est plus le même qu’à l’époque où il fallait creuser 20 mètres pour trouver un gisement.
    Aujourd’hui, pour 100 barils de pétrole produits, combien faut il en consommer ? 10 ? Plus ?
    D’ailleurs, en ce qui concerne certains gisements, comme Kashagan, le dernier grand gisement, on ne sait même pas comment l’exploiter, vu sa complexité.
    Quand à s’empêcher de se chauffer, ou autre, j’apporterais l’objection suivante.
    Personne ne sera traumatisé de consommer moins, ou à confort égal, pas du tout, en ce qui concerne l’immobilier.
    Ce sera même un grand plaisir d’être débarrassé de ces grands malades dévorés du TOC : je vais vous augmenter (la note et la facture).
    Pour l’automobile, on voit le sort des "big three" de Detroit, qui ont refusé de faire des véhicules moins gourmands.
    Ce ne sont plus économiquement que des monceaux de dettes, aux produits médiocres.
    Quand à l’industrie, elle sait parfaitement que le compétitif, c’est celui qui consomme le moins. Pas besoin de lui rappeler.
    Une des hypothèses du pic-oil est qu’il fut "en tôle ondulée".  Baisse, remontée, baisse, remontée.
    Et ce, pendant une dizaine d’année.
    La seule chose qui étonnerait, c’est un redémarrage pétaradant de la production.
    Quand à abaisser outre mesure le cout du baril, il ne faut pas rêver.
    Certains ont pris gout aux hauts prix.
    Pour les maintenir, c’est facile. Il suffit de baisser la production.
    Quand on peut gagner beaucoup d’argent en en faisant le moins possible, il serait idiot de faire le contraire. Après tout, on est bien dans l’ économie du rentier ?
    Et puis pour certain pays, produire, c’est entasser du dollar. Comme ils ne savent même plus quoi en faire, même cela devient hasardeux. (Voyons, où vais les mettre ? Pas là, ça déborde déjà !)
    Le pic-oil a des chances d’être autant politique que géologique.

    "Oil in the ground is better than dollar in a bank" proverbe Koweiti

  • 2008 année de reprise des productions pétrolières

    2008 année de reprise des productions pétrolières

    Peakoil_2                   Les afficionados du "peak-oil", sur fond de limitation des productions par l’OPEP et le MEND du delta du Niger, scrutent au mois le mois le moindre baril de production mondiale en plus ou en moins pour savoir si on a atteint ce fameux pic, optimum fugace qui sera suivi d’une descente "tout schuss" au purgatoire, puis aux enfers de la pénurie en énergie et donc de la punition. Expiation inéluctable de nos fautes graves d’avoir voulu s’éclairer, se chauffer, voyager, transformer l’eau de mer en eau potable, copier la pierre avec le béton.  Pourtant sur les courbes publiées on voit bien qu’il y a eu déjà des pics de productions qui ont été suivis par des reprises. Ce doit être à chaque fois une immense déception, mais la conviction demeure: un jour le pic viendra. Mais voilà, il va falloir qu’ils attendent encore un peu, nos Cassandres, l’apocalypse n’est pas pour demain.

                                En effet 2008 va être l’année de la reprise des productions de nouveaux gisements de pétrole et de gaz.   

                            Après des années de stagnation des mises en production de nouveaux champs, avec un point bas en 2003 à 2,4 millions de barils par jour (mbl/j) les années 2005 à 2007 ont vu les mises en production varier entre 3,3 et 3,9 mbl/j volumes à peine suffisants pour renouveler les volumes perdus par l’épuisement des champs les plus anciennement exploités, phénomène dit de déplétion. Les prix débiles atteints par le pétrole (20$ le baril en Janvier 2002, puis 30$/bl en 2003 et 2004) sont la raison fondamentale de ce creux d’exploration et de mises en production. Les plus audacieux à partir de 2004, n’écoutant pas les propos de M. Mandil, l’ancien Directeur de l’Agence Internationale de l’Energie, qui pronostiquait un retour des cours vers les 20$ à 30$/bl ont relancé l’exploration et la production. Ces efforts d’investissements se sont essentiellement focalisés sur les gisements offshore profonds ou ultra profonds en Afrique de l’Ouest (Angola, Golfe du Niger), en Amérique ( Golfe du Mexique, Brésil) mais aussi sur les sables bitumineux de l’Alberta.Prod31 

                              2007 a vu les premiers résultats de ces efforts avec la mise en production de Plutonio (BP) et Rosa (Total) en Angola, et de divers gisements offshore au Brésil (Petrobras). Mais c’est 2008 qui va acter tout le succès de ces efforts. Les mises en production globales devraient dépasser les 7 millions de barils par jour, soit le double des réalisations de 2007. Les principaux contributeurs seront les suivants:

    • Angola : 610 mille bl/j
    • Nigeria : 525 mille bl/j
    • Brésil : 475 mille bl/j
    • Mexique : 500 mille bl/j
    • Russie : un million de bj/j
    • USA : 390 mille bl/j (dont la plateforme Thunder Horse de BP pour 250 mille bl/j)
    • Canada : 365 mille bl/j de sables bitumineux

                            Demand3Ces mises en productions qui vont s’échelonner sur 2008 vont demander six mois à un an pour parvenir à leur production nominale, elles vont assurer les productions supplémentaires pour 2009 et 2010. Les mises en production de nouveaux champs en 2009 seront supérieures à 6 millions  bl/j.   C’est "cristal clair", la demande annuelle mondiale en pétrole va donc pouvoir continuer à croître de 1,3 millions de barils par jour pendant encore une décennie.

  • Augmentation du prix du gaz.

    Augmentation du prix du gaz.

    Flamme Des mécontents partout.
    La politique gouvernementale représente désormais un grand écart et un déchirement quotidien.
    Le prix du gaz va augmenter, pas assez pour satisfaire GDF et Suez, et trop pour ses clients.
    Les petits verront les prix augmenter de 2.78 %, pour ceux qui se chauffent au gaz, ce sera 4.2, soit une hausse moyenne de 3.5 %.
    Dans l’art de se faire des ennemis et des mécontents, le gouvernement fait fort.
    Il laisse GDF faire un rachat d’action de 1 milliard d’euros. Ce genre de manoeuvre n’a aucun intérêt économique, aucune justification

    Juste un mécanisme financier juteux pour les bénéficiaires.
    Par ce genre de "petites mesures", le pouvoir d’achat est rogné, copeau par copeau, parce que, dans le même temps, les salaires sont bloqués.
    Là aussi, le pouvoir politique se déchire en voulant débloquer le pouvoir d’achat, tout en continuant le blocage des salaires.
    La purée idéologique à l’état pur.

  • Gazprom voit ses volumes de gaz commercialisés baisser en 2007

    Gazprom voit ses volumes de gaz commercialisés baisser en 2007

    Chutesoldat1515                      Les statistiques en Russie sont parfois publiées avant la fin de l’exercice concerné. La preuve, Gazprom annonce déjà ses volumes de gaz commercialisés en 2007 qui seraient en baisse de 1,4% à 548 milliards de mètres cubes, contre 556 en 2006. Gazprom attribue ce résultat à la douceur du climat. Il aurait une capacité de production de 630 milliards de m3 par an.