Catégorie : énergie fossile

  • Les cours du pétrole retrouvent leurs marques

    Les cours du pétrole retrouvent leurs marques

    Cours1                  Après une course effrénée "aux 100 dollars le baril" et l’atteinte de sommets hors de raison voilà les cours du pétrole américain qui perdent de leur "irrationnelle exubérance". Détente d’autant plus méritoire qu’elle faillit être stoppée par le feu du pipe-line Enbridge dans le Minnesota. Les gazettes parlent maintenant de récession, de crise, les cours vont s’effondrer! Décidément la raison n’est pas de mode, elle ne fait plus vendre.  Pour voir ou en sont les cours examinons les fluctuations autour de la droite de régression qui indique une tendance longue de variation annuelle des cours de 9.5$ par an.

    Oscil2                L’oscillation des cours de part et d’autre de la droite de régression indiquent l’état du Marché par rapport à une moyenne mobile qui assure un équilibre dynamique entre l’offre et la demande, toutes les deux en croissance annuelle régulière de 1,3 millions de barils par jour.

             2007 aura vu un passage foudroyant d’un état de déprime des cours à la suite d’un mois de Décembre 2006 très doux aux Etats-Unis, avec un cours à 50$/baril le 18 Janvier, à une totale frénésie récente pour la course aux 100$/baril. Passage du simple au double des cours en dix mois. L’un et l’autre de ces deux extrêmes n’ont aucune rationalité.

                 Les cours viennent de perdre 10$ de folie en une semaine, pour atteindre 88.7$/baril à la clôture du NYMEX. On le voit c’est encore un cours à 10$ au dessus de la moyenne mais il a rejoint la sinusoïde de fluctuation à moyen terme du moral du marché.

                  A court terme, le marché étant baissier on peut penser que les cours peuvent encore perdre quelques dollars en attendant la réunion de l’OPEP, mais il faudra suivre les stocks à Cushing et les prévisions météorologiques nord américaines qui pourraient faire remonter les cours en Janvier ou Février.

  • Rencontre GAZPROM – TOTAL sur le gisement de gaz d’Astrakhan

    Rencontre GAZPROM – TOTAL sur le gisement de gaz d’Astrakhan

    Soutine_2                Alexei Miller (Gazprom) et Christophe de Margerie (Total) se sont rencontrés ce Vendredi pour parler coopération en vue de l’exploitation de gisements de gaz en commun, aussi bien en dehors qu’en Russie. La possibilité d’associer Total à l’exploitation du gisement d’Astrakhan a été abordée. Ce gisement présenterait des ressources encore à préciser, mais elles sont estimées à 2500 milliards de mètres cubes, soit les deux tiers du champ de Shtokman. Il semblerait que la structure de ce champ soit très complexe, ce qui expliquerait l’association avec Total qui apporterait son expertise technique qui semble faire cruellement défaut au géant russe, comme on avait pu le constater pour le projet Shtokman.

  • ENI achète Burren Energy pour 1.7 milliards de Livres

    ENI achète Burren Energy pour 1.7 milliards de Livres

    Burren_2              On savait ENI et Burren Energy en pourparlers pour un rachat par ENI de Burren Energy, Société pétrolière indépendante cotée à Londres. Les deux parties se sont finalement accordées pour un prix de 1230 pences par action ce qui évalue la Société à 1736 millions de Livres soit un peu plus de 3,5 milliards de dollars. La production de Burren étant de 34000 barils par jour ce prix valorise le baril annuel à 285 dollars, en supposant que cette production restera stable. Burren possède des intérêts au Congo, en Egypte, Au Turkmenistan, au Yemen et en Inde.Il réalise un profit annuel de 249 M$ et un cash net des activités de 324 M$. Ses réserves prouvées et probables, situées au Congo et au Turkmenistan, sont de 217 millions de barils (base 45$/baril).

                     Après avoir acheté les intérêts de Maurel et Prom en Afrique, ENI poursuit sa politique de croissance externe.

  • La Chine devrait produire 2,6 milliards de tonnes de charbon cette année

    La Chine devrait produire 2,6 milliards de tonnes de charbon cette année

    Ming                     Liang Dunshi, vice-président de la "China Coal Transport and Distribution Association" a déclaré que la production chinoise de charbon devrait atteindre 2,6 milliards de tonnes cette année en croissance de 8% par rapport à 2006 qui avait produit 2,38 mdsT. A titre de comparaison, la production mondiale de charbon en 2005 était de 6,5 mdsT. Dans ce bilan il faut aussi intégrer que la Chine est devenue importatrice nette de charbon. Les émissions de CO2 vont donc se poursuivre de plus belle.

                    Le gouvernement chinois fait la guerre aux petites mines de charbon disséminées dans la nature. Il voudrait réduire le nombre de Sociétés dans ce secteur à treize dont huit produisant plus de 100MT de charbon par an.

  • Le coût d’une régression organisée.

    Le coût d’une régression organisée.

    "Tu peux nous dire combien ça coûterait? Parce que des paroles c’est bien mais les chiffres c’est mieux, surtout quand on parle d’euros …."
    Pour répondre à la question, non dénuée d’intérêt concernant le coût de l’évolution vers une société moins vorace, il est nécessaire de poser un certain nombre de bornes.
    La France consomme 280 millions de TEP, toutes énergies confondues. Bilan global. En ce qui concerne le logement, là où se situe le problème principal, il est nécessaire de cadrer le problème.
    J’ai souvent dit qu’un quart du parc de chauffage était bon,
    un quart à changer,
    un quart à changer d’urgence,
    Gaspi_2 Et je vous laisse deviner ce que je pense, et ce qu’est l’état du dernier quart.
    Passer à du moins vorace, c’est à dire réduire la consommation, n’est pas synonyme forcément d’énergie renouvelable.
    Passer de 3500 à 1500 litres de fioul, c’est un très grand rendement (même si l’on dépend encore du fioul).
    L’investissement ? Amorti sur trois/quatre ans.
    2 tonnes de fioul jusqu’en 2020, c’est 26 tonnes, environ 160 barils de brut.
    Et le bon matériel en question coûte environ 3000 euros, installé.

    Dans ce cas de figure, le gain sur 13 ans est au minimum de 6000 euros, sans doute beaucoup plus.
    Sans changer d’énergie.
    Des aigrefins font croire que le renouvelable est responsable de certains gains.
    C’est faux. C’est le changement de génération de matériel qui doit être mis en relief, des travaux d’entretiens, de rénovation, etc…
    Si l’on prévoit des travaux importants sur les habitations, une enveloppe globale de 600 milliards  d’investissements sur les bâtiments à l’horizon 2020, soit 50 milliards par an (tous ne seront pas des investissements frais, une fraction aurait été de toute façon engagé, comptons la moitié), il faut penser que l’effet de levier sera tel avec les économies d’énergies, qu’on est plus dans un cas de figure de coût, mais d’économies.
    Les plus "pénalisés" étant les plus neufs, pour qui le gain serait le moins important.
    Pour donner un ordre de grandeur, chaque euro investit entre 2008 (dans une technologie fiable) et 2020 sera remboursé en 2020, et aura donné 1/2 euro de rendement.
    Encore ceci n’est vrai qu’avec une stagnation du prix de l’énergie, avec une augmentation, ce sera bien plus.
    On est donc bien dans le cadre d’un investissement  :  une  "dépense"  en capital qui finit  par rapporter, et qui rapporte GROS. 

  • Conoco-Phillips annule un projet en Alaska

    Conoco-Phillips annule un projet en Alaska

    Phillips66_2                Conoco-Phillips a annoncé qu’il avait annulé un projet de construction d’une unité de désulfuration dans sa raffinerie des North Slopes en Alaska. Ce projet de 300 millions de dollar devait permettre de produire du fuel à très faible taux de Soufre pour répondre à la législation. La raison de cette décision est le durcissement des taxes et des règles fiscales concernant les déductions des investissements des revenus imposables. Les Sociétés pétrolières actives en Alaska n’ont pas apprécié ce changement de règle du jeu de la part de l’Etat.

  • Royal Dutch-Shell en discussion avec un pétrolier chinois?

    Royal Dutch-Shell en discussion avec un pétrolier chinois?

    Shell2                        D‘après le Evening Standard, l’anglo-néerlandais Royal Dutch-Shell serait en discussions avec le chinois China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour lui céder une partie de ses concessions d’exploitation pétrolières dans le Golfe du Niger. L’info parle de 49,8% des parts pour un montant de 450 millions de Livres (900 M$). Une telle décision apparaîtrait comme un changement stratégique majeur de la part de Shell. Il y a peut-être là un phénomène de ras-le-bol devant les mouvements insurrectionnels du MEND dans la région. Il faut également regarder du côté de la Chine, où Shell est très actif dans la synthèse des produits pétroliers à partir du charbon et la distribution. Cet accord marquerait une consolidation de la position des groupes pétroliers chinois dans l’exploitation de grands champs pétroliers africains.

  • Shell arrête une usine de traitement des sables bitumineux de l’Alberta.

    Shell arrête une usine de traitement des sables bitumineux de l’Alberta.

    Us_nurse2                       Après un feu dans sa raffinerie de Scotford (Alberta) le 19 Novembre sur un "upgrader" qui permet de transformer le bitume extrait des sables en pétrole synthétique, RD Shell annonce finalement l’arrêt de l’installation pour maintenace et réparation. Il est ainsi privé d’une production de 155 mille barils par jour. Les incidents sur les raffineries américaines sont répétitifs, ils sont souvent attribués à la vétusté des installations. Dans ce cas ce paramètre ne joue pas, alors attribuons le au manque de chance. Cette nouvelle ne participe pas à la détente les cours des produits raffinés aux USA qui perdent en ce moment 3 cents par gallon, à 2.41$ le gallon pour l’essence sur le Nymex.

  • Bear Stearns monte son prix du brut pour 2008 et les cours objectifs de Sociétés pétrolières.

    Bear Stearns monte son prix du brut pour 2008 et les cours objectifs de Sociétés pétrolières.

    Gromairesoir                      Bear Stearns revoit à la hausse ses prévisions de prix du pétrole américain WTI pour 2008, en le portant de 60$ le baril à 75$. Il ne prend pas beaucoup de risque, ce prix étant le prix moyen actuel sur une tendance longue de plus de quatre ans. Ce pronostic l’amène à revoir à la hausse les cours de BP, Chevron, Marathon Oil, Total et Murphy Oil. Il place les deux premiers en "overperform". Ce classement se justifie pour Chevron, malgré la faiblesse des marges de raffinage; par contre il est difficilement compréhensible pour BP qui aura du mal à sortir à court terme, de sa médiocrité malgré un nouveau management de bonne qualité.

  • Les cours du brut américain attendus à la baisse, ceux de l’éthanol en hausse

    Les cours du brut américain attendus à la baisse, ceux de l’éthanol en hausse

    Cartes1928                    Le Marché du pétrole américain intègre lentement mais sûrement que l’Arabie Saoudite et les Etats du Golfe vont vouloir faire un  geste de détente, lors de la prochaine réunion de l’OPEP, le 5 Décembre, à Abu Dhabi. Un autre paramètre important pour le futur des cours, est la valeur des stocks de brut à Cushing, Oklahoma ou s’échange physiquement le pétrole brut WTI. Au plus bas depuis quatre semaines, à 6 millions de barils en dessous d’un niveau moyen acceptable estimé autour de 20 mbl, ils participent à la surévaluation du brut. Enfin, les investisseurs s’allégeant en Bouse, les taux longs continuent à baisser, le 10-years-Bond était à 3.847% hier, ce qui incite les investisseurs à fuir le dollar et à investir dans les papiers en euros ou en "pétrole" qui joue le rôle du produit refuge anti inflation. L’ensemble de ces paramètres antagonistes devrait tirer les cours du baril du WTI au dessous de 95$.

    Le marché de l’Ethanol attent une révision du Renewable Fuel Standard (RFS) de la part de l’administration US (EPA) qui fixerait des fourchettes de teneur en fuel éthanol dans l’essence à la hausse. De nombreux Etats accepteraient un niveau minimum relevé de 5,9% à 10%. Les valeurs biocarburants ont baissé de 19% au mois d’Octobre alors que le fuel éthanol récupérait 12%.