Catégorie : inventions oubliées

  • Gazogéne : rappel historique

    Gazogéne : rappel historique

    Gazogene_3Quand on voit un film "historique" pendant la seconde guerre mondiale, on voit surtout des bêtises. Un Michel Serrault qui conduit son petit fils en voiture à l’école… Des véhicules qui circulent dans tous les sens, 3 voitures garées dans la rue, pour l’époque, un bouchon…
    Il n’y avait pas de pétrole en France, peu ou pas de véhicules. En effet la France de 1939 possédait un million de véhicules particuliers, Véhicules particuliers et utilitaires consommaient 2.5 millions de tonnes de pétrole. Les stocks étaient maigres et beaucoup furent saisis par l’occupant. Guére mieux lotis d’ailleurs.
    On voit souvent l’officier arrogant en voiture. Il marchait. La plupart des divisions allemandes (70 %) n’avaient que leurs jambes, ou des vélos pour leur déplacement. La plupart des divisions allemandes firent la campagne de russie à pied…

    Seules les panzer divisions avaient plus de carburant, ainsi que les divisions motorisées.
    En 1944, la division SS motorisée "gotz von berlichingen" était stationnée en France. Pour s’équiper en véhicule, ce fût facile. Il suffisait de réquisitionner, et avec les indemnités de guerre, cela ne leur coutait pas cher. Mais l’essence manquait tellement que le commandeur de la division réquisitionna des véhicules français à gazogéne avec leurs conducteurs, car ces véhicules étaient délicats à conduire. La division, hors les blindés, continua à pied au fur et à mesure de la désertion des conducteurs…
    Les chars allemands de 1944, "tigres" surtout, et "panther" plus légers, étaient des gouffres. Les moteurs ne devaient pas être arrêtés plus de 4 heures, et s’ils étaient redoutables sur le champ de bataille, ils l’étaient encore plus pour les stocks d’essence…
    2.5 millions de tonnes. Avec le renouvelable, ce serait relativement facile. Le jour ou les huiles seront épuisées, 1939 sera le point d’arrivée…

  • Investir : oui, mais dans quoi ?

    Investir : oui, mais dans quoi ?

    CarteradonInvestir est le mot clé des économies d’énergie. Bien sûr, on aime investir à coup sûr et sans surprises.
    Avoir un résultat probant. Pour le plus faible coût possible.
    Cela existe, et c’est extrémement ancien dans notre pays. Le puit provençal est un investissement utile à durée de vie illimitée. Hier, 6 mars 2007 je relisais le journal local. Un vient d’être encore découvert (c’est assez courant ici), mais à chaque fois, les gens se posent des questions. A quoi cela servait (il y a bien longtemps que la maison a disparue) ?  Et même que les petits-enfants du bâtisseurs, n’ont eux-mêmes, plus mal aux dents depuis longtemps aussi.

    Le coût : essayons de le chiffrer : 20 métres de tranchées, à deux métres de profondeurs. Plus les tuyaux, qu’il faut étanche, précisement aux zones rouges (radon) soit environ 40 M3 de terre à déplacer. les fournitures quand à elle varient fortement : de 300 à 3000 euros, suivant le fabricant.
    Mais, ne cachons pas le principal : si on veut du travail éternel, il vaut mieux prendre le plus cher…
    Comptons large : 4000 euros. Vous n’aurez plus besoin que d’un chauffage d’appoint et plus besoin de climatisation.
    Le puit provençal consomme dix fois moins d’électricité qu’une climatisation (il y en a qui diront que j’ai encore une dent envers edf) par le biais de la ventilation. Le pvc est à proscrire : rejet de particules toxiques.
    Avec cela vous gagnerez donc les degrés les plus chers de votre chauffage et de votre climatisation.
    Il faut aussi prévoir une évacuation des condensats. Pour éviter que le puit devienne malsain.
    Vous aurez donc un investissement que vous pourrez à loisir oublier… Mais par contre, n’oubliez pas que comme tout investissement, il peut etre long à rentabiliser…

  • Expertise oubliée !?

    Expertise oubliée !?

    Next_avant_1

    Lorsque l’on parle de véhicules hybrides on associe aujourd’hui presque automatiquement le constructeur automobile Toyota qui depuis 1999 commercialise la Prius première et deuxième génération .

    Pourtant 4 ans plus tôt, en 1995, Renault démontrait son savoir faire en présentant un prototype hybride roulant baptisé la Next.

    Le cahier des charges pour la définition de ce véhicule était semblable à celui d’un véhicule de série. Son architecture intérieure était un peu plus audacieuse car offrant 3 places à l’avant et 2 places à l’arrière. Pour un véhicule de sa catégorie, la Next n’a pas à rougir en terme d’espace pour les passagers ni en volume utile. Mais j’arrêtais ici mais propos sur le véhicule lui-même qui serait plus du ressort de nos amis du Blog Auto.

    Next_dessin_1

    La Next est équipé de 2 groupes motopropulseurs.

    Un moteur thermique à l’avant de 750 cm3 à trois cylindres et fonctionnant à l’essence. Un pot catalytique filtrant les émanations résiduelles de la combustion. Sa puissance est de 35 KW agissant sur les roues avant.

     

    Le deuxième groupe est composé de 2 moteurs électriques triphasés de 7 KW chacun et agissant sur les roues arrières du véhicule. L’énergie électrique est embarquée dans 120 kg de batteries Cadmium Nickel sous le plancher du coffre de la voiture.

    Un superviseur électronique gère le bon fonctionnement des groupes en fonction des besoins. 

    Jusqu’à 40 Km/h, la Next fonctionne en mode électrique seul. Au dessus de cette valeur, le moteur thermique se substitue au groupe électrique, tout en assurant la recharge des batteries. En de fortes accélérations, le groupe électrique renforce le groupe thermique. Bien entendu, si la charge des batteries est jugée faible, le superviseur lancera le groupe thermique. De même, dans toutes les décélérations, les moteurs électriques agissent en générateurs aidant ainsi au freinage du véhicule tout en rechargeant les batteries.

    Nextsc2

    En terme de performances, la Next s’en tire de manière honorable puisque qu’en mode thermique seul elle peut atteindre 147 km/h et en mode combiné (électrique + thermique) elle accroche le 167 km/h.

    Grâce aux archives de l’INA vous pouvez voir le reportage réalisé en 1995 pour envoyé spécial sur ce prototype mais également une interview concernant les batteries. Voir la vidéo



  • Immeuble Le Corbusier à Marseille

    Immeuble Le Corbusier à Marseille

    Corbusier_2 Voici l’immeuble Le Corbusier à Marseille.
    On dirait une tour HLM classique … cependant, pourtant âgée de plus de 50 ans, elle regorge d’idées de concepts qu’on pourrait considérés comme "modernes"

    Histoire
    Ce projet, envisagé Boulevard Michelet à Marseille, durera de 1947 à 1952 sous la tutelle de 7 ministres de la Reconstruction. Chantier interrompu, puis repris, enfin en 1952 les appartements sont, pour la plupart, terminés : l’Etat se trouve donc propriétaire de logements qu’il a décidé de vendre !

    L’architecture est audacieuse, du béton, des couleurs vives sur les loggias, on parle de mezzanine …
    Une telle architecture surprend (encore aujourd’hui). Elle n’est pas dans la "normalité". Certains l’appelleront même "la maison du/des fada(s)" (= la maison du/des fou(s)) ou encore la "Droguerie".

    A cause des préjugés, personne ne se presse pour obtenir un appartement. L’Etat les propose donc à ses fonctionnaires à des prix intéressants.

    On est donc en 1952 quand les premiers occupants arrivent. On est en pleine reconstruction de l’après guerre, et l’électricité et l’eau courante sont déjà mis en place.

    Corbusiertoitmarseille120405_1 point de vue pratique
    L’immeuble "Le Corbusier" à Marseille intégra très rapidement toutes ces "facilités" pour les locataires:
    – une « Superette » Casino (dès 1954),
    – une boulangerie,
    – une boucherie,
    – une poissonnerie,
    – une teinturerie,
    – un coiffeur H et F,
    – une mercerie,
    – un cabinet médical
    – un Hotel-Restaurant (en 1961)
    – une crèche (en 1962), gérée par des résisdents

    A l’intérieur de chaque appartement, tout a été pensé pour maximiser le confort:
    – un maximum de lumière
    – certaines cloisons "flottantes", pour modifier l’espace intérieur et agrandir le salon quand on reçoit, par exemple.
    – les casseroles sont posées dans l’espace "perdu" de la haute aspirante
    – etc …

    16mai1_1 Point de vue humain
    Le Corbusier voulait faire de son immeuble une sorte de village, où tout le monde se parle, et non une "cité dortoir".
    L’Association des Habitants de l’Unité d’Habitation Le Corbusier Marseille fut créée, à l’initiative des habitants, le 14 Janvier 1953.

    En plus de toutes les "commodités" intégrés dans l’immeuble (magasins, …), se trouvent aussi:
    – Une salle de réunion/ salle des fêtes pour les résidents
    – la terrasse de l’immeuble sert de cours de récréation pour les enfants de l’école
    – les couloirs sont très larges, donc pas d’impression de claustrophobie 🙂
    – une seule entrée, pour "forcer" les gens à se rencontrer

    Des clubs sont créés, gérés par volontariat par les occupants:
    – la bibliothèque
    – le Cinéma : 100 spectateurs chaque semaine au Forum, actuellement 50, la salle étant plus petite…
    – chorale, musique (malheureusement fermés depuis)
    – théâtre: nombreuses pièces jouées ( 1er prix UFOLEP) (malheureusement fermés depuis)
    – sport : foot, volley, boules, tennis, ping-pong …
    – club de jeunes

    Relativisons quand même:
    Ce batîment, achevé en 1952, est fait de béton brut, et donc peu isolant thermiquement.
    L’aspect du béton n’est d’ailleurs pas d’un charme fou.
    Le double vitrage ne devait pas être de rigueur à l’époque, donc là encore des pertes thermiques.

    Cependant, Le Corbusier reste un visionnaire, et, même si le bâtiment a plus de 50 ans, nombreuses sont ses idées qui paraîssent "modernes".
    Idées qui devraient être reprises et ajoutées aux techniques "modernes" de construction (utilisation de briques isolantes au lieu du béton plein, chauffe-eau solaires intégrés dans les rambardes des balcons côté sud, etc …)

    Il était quand même très fort ce monsieur Le Corbusier (peut-être un peu fou, mais tellement en avance sur son temps !!)

    A voir aussi:
    http://www.marseille-citeradieuse.org/ (site de l’association Le Corbusier), un grande merci d’ailleurs car j’y ai puisé de nombreseuses informations
    http://www.leblogenergie.com/2006/12/habitat_collect.html