Les grands de l’industrie photovoltaïque sont souvent japonais. Que ce soit dans la production de Silicium (Tokuyama, Mitsubishi materials), dans l’élaboration de wafers (les précédents, M.Setec, JFE Steel, Sumco, etc.) ou de cellules et de panneaux (Sharp, Kyocera, Mitsubishi Electric, Sanyo). De nouvelles technologies en couches minces permettent de s’affranchir de la contrainte d’approvisionnement en Silicium qui semble être encore le goulot d’étranglement de l’ensemble de la filière photovoltaïque. Sharp en particulier est très actif dans ce domaine des couches minces de Silicium en proposant des panneaux transparents qui peuvent devenir éclairants en l’absence de lumière, mais d’autres Sociétés japonaises sont déjà en production comme Kaneka, Fuji, MH1 ou Showa Shell. En décembre 2005 Honda avait annoncé son intention de construire une usine de production de cellules photovoltaïques en couches minces pour 2007, le voilà à pied d’oeuvre.
Honda a choisi la technologie CIGS (Cuivre-Indium-Gallium-Selenium) proche de la technologie Cd-Te (Cadmium-Tellure) mais exempte de Cadmium qui a mauvaise presse. Cette technologie qui s’affranchit du Silicium et du Cadmium est déjà largement développée dans le monde, avec Wurtz Solar et SulfurCell en Allemagne, Global Solar aux USA, Showa Shell au Japon. Honda s’est fixé pour objectif de produire 27MWc à l’horizon 2009.
Les technologies en couches minces sont en train de prendre le pas dans le monde sur les technologies plus classiques à base de wafers de Silicium. Les trois technologies en couche mince (Si, CdTe et CIGS) représentaient 44% de la production de cellules aux USA en 2006. Cette part devrait devenir rapidement supérieure à 50% en raison de l’avantage de coût de ces technologies. Il est donc inutile de se stresser en imaginant le monde manquant de Silicium, la technologie primitive et salissante de sciage des lingots de Silicium voit ses jours comptés, du moins pour les applications triviales de génération de puissance électrique au sol.



















