Catégorie : solaire

  • BP Solar stoppe ses productions de modules photovoltaïques aux Etats-Unis

    BP Solar stoppe ses productions de modules photovoltaïques aux Etats-Unis

    BP]  BP Solar avait annoncé en Février 2009 une alliance stratégique avec le chinois JA Solar qui portait sur la fourniture de 175 MW de cellules mono et polycristallines, le volume pouvant être porté ultérieurement à 360MW (LIRE). Compte tenu des volumes mis en jeu et de la gestion rigoureuse du Groupe par Tony Hayward, il n'était pas nécessaire d'être grand clerc pour subodorer un retrait programmé de BP Solar de la production des modules photovoltaïques. Ce désengagement en Europe fut confirmé par l'annonce au mois d'Octobre de la sous-traitance de la production de modules auprès du polonais Jabil (LIRE). C'est maintenant la fermeture de l'usine américaine de Frederik dans le Maryland qui est annoncée. BP Solar indique clairement sa volonté de se replier sur les activités commerciales de ce business du photovoltaïque, à partir de fournitures asiatiques.

     Ne vous inquiétez pas! BP conserve toujours son tournesol vert comme logo de la Compagnie et c'est bien là l'essentiel.

    LIRE le communiqué de BP sur le sujet.

    Le 28 Mars 2010

  • Un exercice de haute école: prévoir l’activité des industries du photovoltaïque

    Un exercice de haute école: prévoir l’activité des industries du photovoltaïque

     Après la débandade des autorités espagnoles en 2008 qui, effrayées par la croissance incontrôlée de la facture, avaient subitement stoppé toutes les autorisations d'implantation de modules solaires sur le territoire, de tristes prévisions d'activités avaient été réalisées pour l'exercice 2009. i-Suppli au mois d'Avril avait prévu un marché 2009 de 3,5GW (LIRE) qui devait succéder au marché 2008 de 6 GW. Nomura Securities pronostiquait également des volumes commercialisés en baisse pour 2009 (FIG.) autour des 5 GW.

     Nomura-2002-2011-2009Rares étaient ceux qui prévoyaient un marché en croissance. Seul peut-être, Gartner, à partir d'une base erronée, prévoyait une croissance en volumes de 24%, pour atteindre 6,4GW en 2009 avec une stagnation du chiffre d'affaires mondial. (LIRE).

    PV-market-2009

     Le résultat qui vient d'être publié par Solarbuzz (FIG.II) indique qu'entre 2008 et 2009 le marché mondial des modules photovoltaïques s'est accru de 6% pour atteindre 6,43GW. Ce marché dopé par la demande germanique en fin d'année voulant profiter des tarifs avantageux encore en vigueur, par une demande italienne soutenue, par une croissance japonaise subventionnée et par une bonne activité américaine, a finalement fait beaucoup mieux que prévu par la plupart des analystes de ce marché.

     Dans ce marché dominé à 74% par les pays européens et leurs aides tarifaires, il est évident que de vouloir avancer tout pronostic sur les activités à venir relève du doigt mouillé. Pour l'instant tout le monde annonce un marché en croissance soutenue, mais seuls les consommateurs qui paient l'électricité au prix fort, pourraient un jour ne plus être d'accord. L'enthousiasme écologique mercantile pourrait se heurter au mur des réalités économiques.

    LIRE le résumé du papier de Solarbuzz

    Le 15 Mars 2010

     

  • Photovoltaïque: Showa Shell présente la deuxième génération de modules en couches minces CIGS

    Photovoltaïque: Showa Shell présente la deuxième génération de modules en couches minces CIGS

    Solar-frontier-showa-shell  Shell, au travers de sa filiale japonaise Showa-Shell, veut devenir un des leaders mondiaux du photovoltaïque. Pour cela depuis des années, les équipes ont décidé de se focaliser sur la technologie en couches minces de type CIGS (Cuivre Indium Gallium diséléniure). Cette technologie, d'une maîtrise apparemment complexe, présente l'avantage majeur de présenter un formidable potentiel d'amélioration au cours du temps, en raison de ses propriétés fondamentales qui lui confèrent une sensibilité spectrale élevée sur un large spectre visible et infrarouge (LIRE). Pour affirmer ses ambitions Showa-Shell vient de présenter, à PV EXPO 2010 à Tokyo, sa nouvelle gamme de modules de deuxième génération qu'il a l'intention de produire massivement dès 2011 dans sa nouvelle usine japonaise de Miyazaki. Ces produits seront commercialisés sous la marque mondiale Solar Frontier et se présenteront sous la forme de modules de surface accrue (1255 X 977 mm) par rapport à la gamme Solacis actuelle (1200 X 600 mm). Cet accroissement de la surface des modules illustre la progression de l'industriel dans la maîtrise des procédés. Le taux de conversion annoncé est de 13,3% en 2011, de 14,2% en 2012. Il est même envisagé pour 2014 d'atteindre des taux de conversion de 15% au travers d'une troisième ou quatrième génération de produits.

    L'objectif clairement affiché de Showa-Shell, grâce à une approche mondiale du marché, est d'entrer en 2012 dans le club des happy-few producteurs en Gigawatt. Pour cela il va devoir se heurter à certains concurrents déjà bien en place dans les technologies économiques en couches minces comme First Solar. Mais il disposera pour réussir de deux avantages déterminants: la performance technique et une maison-mère riche et puissante.

    LIRE le communiqué de Showa-Shell

    Le 10 Mars 2010

  • Photovoltaïque: le chinois Yingli voudrait entrer dans le club des producteurs en gigawatt

    Photovoltaïque: le chinois Yingli voudrait entrer dans le club des producteurs en gigawatt

    Yingli Produire annuellement au moins un gigawatt de modules ou de cellules photovoltaïques fait partie des impératifs de survie des grands acteurs industriels du secteur. Sur une base d'un prix du Watt attendu vers 1,5 dollar, cela conduit à un CA annuel autour de 1,5 milliard de dollars ou d'un milliard d'euros nécessaire au maintien d'un programme de R & D indispensable dans un domaine technologique à évolution rapide et où les réductions de coûts par watt sont existentielles. En 2009 le seul industriel au monde ayant atteint ce seuil important est l'américain First Solar avec sa technologie en couches minces au Cd-Te et des usines asiatiques, américaines et européennes, équipées de lignes standard de 50 MW. C'est aujourd'hui le produit qui offre le meilleur rapport performance/prix pour les grandes installations photovoltaïques. En 2010, si le marché subventionné se développe comme prévu par cette industrie, le japonais SHARP et le chinois Suntech devraient rejoindre ce club très fermé des producteurs en gigawatt. Un autre chinois Yingli à l'intention de se doter d'une telle capacité de production en 2010. Ce quatrième larron vient de publier des informations sur son activité 2009 qui mettent en évidence une formidable croissance en volume de 87% pour atteindre 525 MW de modules ou cellules commercialisés. Tout cela pour afficher une croissance de chiffre d'affaire de 4% seulement en raison de la baisse des prix qui conduit à un score de 2,02 $/Watt.

    La seule stratégie possible pour Yingli comme pour ses homologues est la course au volume. Il prévoit donc d'atteindre en 2010 les 950MW à 1 GW en volumes commercialisés grâce à des investissements de capacité en cours d'installation. Bien sûr Yingli, comme ses homologues, compte vendre ces volumes en Allemagne et plus largement en Europe, ce qui bien évidemment pose le problème du réalisme de ces hypothétiques projections.

    Après la publication des chiffres trimestriels de Yingli, son cours à New York a reculé de 6% à 12.15$. Le Green Business lorsque les prix de marché s'effondrent ressemble étrangement à un marché de composant parmi bien d'autres.

    LIRE les résultats de Yingli.

    Le 9 Mars 2010

  • Photovoltaïque: le chinois Suntech sauve l’exercice 2009 grâce à ses ventes en Allemagne

    Photovoltaïque: le chinois Suntech sauve l’exercice 2009 grâce à ses ventes en Allemagne

     Le chinois Suntech peut dire merci à la largesse germanique pour l'énergie photovoltaïque. En 2009, il a réalisé 41% de son chiffre d'affaires avec l'Allemagne et près des trois quarts avec les pays européens. Ceci lui a permis avec 704 MW  d'accroître ses ventes en volumes de cellules ou de modules photovoltaïques de 42% par rapport à 2008 et de voir son chiffre d'affaires, exprimé en dollars, régresser de 12% à un peu moins de 1,7 milliard de dollars. Le ratio CA/W est passé de 3,9 dollars/Watt en 2008 à 2,4 $/Watt en 2009 (FIG.I).

    Suntech-volumes-2004-2010P
     Malgré ces baisses de prix unitaires et cette baisse de CA, l'industriel chinois a su préserver ses marges avec une marge brute de 20% contre 18% en 2008, grâce aux actions de réductions de coûts réalisées.

     Pour 2010, Suntech, comme les autres acteurs asiatiques, table sur une forte progression de ses ventes en volumes qui devraient atteindre 1250 MW. L'Europe devrait encore représenter plus des deux tiers de ses ventes (FIG.II).

    Suntech-revenus-2009-2010P

     Suntech qui était second en volumes commercialisés en 2008 derrière l'allemand Q-Cells, devrait se retrouver en 2009 en deuxième ou troisième place derrière l'Américain First Solar (1100MW) et au coude à coude avec le japonais Sharp. Q-Cells rétrogradant à la quatrième ou cinquième place derrière les trois précédents et probablement le taïwanais Gintech. Les cartes du photovoltaïque mondial apparaissent largement redistribuées en ce début 2010 avec une prime évidente à ceux qui laminent les prix où aux acteurs japonais qui profitent de leur dynamique marché intérieur, captif dans les faits. Les industriels européens moins bien placés en prix dans un marché grassement subventionné et largement ouvert à la concurrence internationale en paient les frais.

     Il semblerait que l'Europe industrielle se soit découverte une nouvelle vocation internationale: être l'éternelle cocue! Les leaders allemands en déclin devraient assez rapidement prendre conscience de cet état.

    LIRE les résultats de Suntech

    Le 5 Mars 2010

  • Le marché mondial du photovoltaïque devrait poursuivre son développement malgré un tassement de la demande en Europe après 2010

    Le marché mondial du photovoltaïque devrait poursuivre son développement malgré un tassement de la demande en Europe après 2010

     Il est toujours passionnant de connaître l'opinion d'un acteur majeur industriel et commercial sur l'avenir du business mondial sur lequel il exerce. Ses vues sont souvent beaucoup plus pertinentes et nuancées que celles d'officines en charge de vendre d'hypothétiques projections issues de l'imagination souvent débordante de leurs auteurs. Dans le cas du marché mondial de l'énergie photovoltaïque, les prévisions de First Solar, un des acteurs majeurs dans le monde, doivent être considérées avec attention.

     First Solar nous indique tout d'abord que le marché mondial aborde une courbe de croissance de 35% par an qui devrait se poursuivre jusqu'en 2012 (FIG.). Par marchés, First Solar anticipe une quasi stagnation du marché européen, avec un léger retrait du marché allemand à partir de 2011, compensé par la croissance en France, en Italie et une certaine reprise en Espagne. Sur ce socle européen vont se déployer les marchés nord-américains, chinois et du reste du monde qui vont assurer la croissance.

    Marché-FS-2008-2012
    Le développement nord-américain repose sur de grands projets en cours en Californie (1100 MW) et sur de nombreux projets, moins importants, situés essentiellement dans l'Ontario et les Etats du Sud-ouest des Etats-Unis (310MW). Ce mouvement se poursuivra, poussé par les règlementations fixant des quotas d'électricité d'origine renouvelable (RPS ou Renewable Portfolio Standards) dans les mix commercialisés.

    First Solar qui a livré 1,1 GW de modules solaires en 2009 (dont 311 MW au quatrième trimestre) détient 20% de part de marché. Ses atouts résident dans l'offre d'un produit en couche mince Cd-Te aux performances acceptables (rendement de conversion de 11,1%) mais surtout présentant un prix de revient de 0.84 $/Watt qui lui permet de saturer son outil de production sans aucune difficulté.

    Après une quasi stagnation de ses capacités de production en 2010 (une ligne de plus dans l'Ohio), First Solar prévoit de pouvoir produire 1,8 MW à la fin 2012 (FIG.II). Cela veut dire que le plan actuel anticipe de perdre des parts de marché pour descendre vers les 14 ou 15% en 2012…les industriels chinois seront là. Mais l'unité de Blanquefort, pour contrer le "péril jaune", sera capable, avec deux lignes de production, de produire 107 MW à cette date.

    FirstSolar-capacité-2005-2012

    CONSULTER la présentation de First Solar

    Le 19 Février 2010

  • L’industrie photovoltaïque japonaise a été tirée par la demande intérieure en 2009

    L’industrie photovoltaïque japonaise a été tirée par la demande intérieure en 2009

    La Japan Photovoltaic Energy Association nous dit le Nikkei vient de publier les statistiques de cette industrie en 2009. Les livraisons en volumes sont globalement en croissance de 20% avec 1387 MW de modules ou de cellules photovoltaïques commercialisés (FIG.). Les livraisons à l'export affichent une baisse de 2,4% mais le marché intérieur est en croissance de 115%. Ces données sont cohérentes avec la reprise des subventions par le Gouvernement japonais depuis le mois d'Avril 2009. Le soutien apporté à cette industrie permet aux industriels locaux de charger leurs nouvelles unités de production. Le marché intérieur qui représentait en volume 20% des livraisons en 2008 est ainsi passé à 35% en 2009. Compte tenu de cette croissance rapide il est même encore plus pertinent de se baser sur les chiffres du quatrième trimestre qui indiquent une part de marché intérieur de 44%, représentant un triplement des volumes livrés par rapport à ceux du même trimestre 2008.

    PV-Japon-2005-2009

    Les volumes qui avaient stagné entre 2005 et 2007 avaient repris en début 2008, tirés par la demande espagnole. Les mesures de soutien internes sont arrivées au bon moment pour dynamiser la demande.

    Face à la concurrence chinoise et américaine à bas prix, les industriels japonais vont probablement axer leur stratégie sur trois axes essentiels:

    1- verrouiller le marché intérieur et maintenir leurs volumes à l'export avec des produits hauts de gamme,

    2- étendre leur marché international par une politique d'accord de licences à des acteurs locaux qui apportent les capitaux et la maîtrise des commandes, verrouillée par les Administrations locales (Exemple: Sharp en Italie),

    3- développer de nouveaux produits plus performants ou plus économiques pour respectivement alimenter leur marché intérieur et supporter leurs accords de licences.

    D'autre part, le Japon dans les années à venir va devenir la vitrine de ce qui se fera de mieux dans le domaine de l'énergie photovoltaïque, du stockage de cette énergie dans des batteries (Na-S ou Li-Ion) et dans la mise en place de réseaux électriques intelligents. Cette approche au niveau de systèmes complexes permettra alors aux industriels nippons d'exporter leur technologie, le module photovoltaïque n'étant devenu qu'un composant parmi tant d'autres.

    Les industriels français, plutôt que d'essayer naïvement de produire du Silicium, doivent impérativement s'inspirer de cette démarche de maîtrise des systèmes complexes à forte valeur ajoutée.

    Le 16 Février 2010

  • Vent de panique sur la cotation des industries photovoltaïques en Europe

    Vent de panique sur la cotation des industries photovoltaïques en Europe

     La publication des résultats du dernier trimestre 2009 du norvégien REC un des leaders mondiaux du Silicium, intégré dans la production de wafers et de modules photovoltaïques, vient de faire passer un grand coup de froid sur les industries européennes du secteur. Affichant des volumes en croissance, tirés par la demande allemande, ce Groupe présente cependant des résultats dans le rouge, en raison de la formidable baisse des prix de ventes, tirés vers le bas par une surcapacité de production mondiale et les baisses de tarifs orchestrées par les industriels chinois. REC affirme que les prix des wafers ont baissé de 20% par rapport à il y a un an dont 13% au cours du dernier trimestre. Pour les modules le repli est encore plus marqué avec 44% de chute entre les prix pratiqués durant le dernier trimestre et ceux appliqués en 2008. Cette redoutable baisse des prix, accompagnée de dépréciations d'actifs conduit ce Groupe à afficher des résultats en pertes. Le cours de Bourse de REC d'une semaine à l'autre affiche une chute de 24% et de 45% depuis le début de l'année(TAB.), drôle de gadin.

    Bourse-cours-2010-01

    L'autre paramètre aggravant est la décision des pays européens les plus impliqués dans la promotion du photovoltaïque, désirant acter les gains de productivité du secteur avec la croissance en volume, de réduire les aides tarifaires. C'est le cas de l'Allemagne qui devrait appliquer une baisse des tarifs de 16% au mois de Juin, c'est le cas de l'Italie qui parle d'une coupe de 20% en 2011, c'est le cas de la France. Ces annonces incitent les grands chinois du secteur à proposer des prix 30 à 40% inférieurs à ceux de leurs homologues européens. D'après UBS, là où les constructeurs européens proposent des modules à 2 $/Watt, les constructeurs chinois proposent 1,2 $/Watt. Le marché européen du photovoltaïque qui a pesé 16 milliards d'euros en 2009 risque de se retrouver fortement écorné en 2010, avec des prix unitaires en baisse et peut-être des volumes globalement stables ou en baisse.

    Toutes ces raisons portent atteinte au cours de Q-Cells qui a perdu 15% dans la semaine à moins de 8 euros et dans une moindre mesure à celui de son concurrent SolarWorld qui a laissé près de 6%. En réaction, les Groupes chinois comme Suntech et taïwanais comme Motech profitent d'arbitrages en leur faveur. 

    CONSULTER le rapport de REC pour le T4 2009

    Le 13 Février 2010
      

  • Areva en absorbant l’américain Ausra entre dans le solaire thermique par concentration

    Areva en absorbant l’américain Ausra entre dans le solaire thermique par concentration

     La Société Ausra est un des pionniers des technologies thermiques solaires par concentration qui s'était lancée dans de larges programmes d'investissements dans des fermes solaires en Californie et en Australie. La crise financière aidant, malgré la présence du célèbre Vinod Khosla parmi les investisseurs, ses ambitions se sont soldées par la vente de ses droits acquis sur de futurs programmes californiens à First Solar, Ausra se repliant sur une simple activité d'ingénierie comptant 70 personnes réparties entre les Etats-Unis et l'Australie. Dernier acte, AREVA vient de signer un accord de rachat d'Ausra qui devrait être effectif dans les mois à venir.

    Solaire-concentration-fresnel-Ausra

     Les mérites de la technologie Ausra (FIG.) résident dans une technologie rustique de chauffage de vapeur d'eau en circulation dans un récepteur linéaire à l'aide du rayonnement solaire réfléchi par de simples miroirs de Fresnel. A tout moment, ces miroirs focalisent le rayonnement solaire sur le récepteur. La vapeur est ainsi portée à 370°C sous 100 bars de pression. L'absence d'échangeur de chaleur, le refroidissement par air de la source froide en font une technologie appropriée aux conditions quasi-désertiques où opèrent ces systèmes. Une implantation compacte des réflecteurs permet également d'optimiser le rendement énergétique à l'hectare des installations.

     Pour AREVA c'est une technologie qui doit intéresser ses clients. Soit seule, soit associée à d'autres sources d'énergies comme la biomasse ou le gaz naturel. Le Groupe voit également des possibilités de progrès en allant vers des températures de vapeur plus élevées, mais aussi en couplant cette unité avec un système de stockage thermique permettant ainsi d'élargir la plage de génération d'électricité.

     Le grand intérêt de ce type de systèmes, par rapport à une unité photovoltaïque beaucoup plus simple et dont les prix vont aller en décroissant, réside dans la possibilité d'hybridation qui conduit à une génération électrique thermique peu polluante et au débit de puissance électrique fiable et régulé.

    LIRE la présentation de la politique d'AREVA sur les énergies renouvelables et les marchés accessibles pour cette technologie.

    Le 12 Février 2010

  • Les chalcogénures de Cu,Zn,Sn une alternative pour les modules photovoltaïques du futur

    Les chalcogénures de Cu,Zn,Sn une alternative pour les modules photovoltaïques du futur

    Cu2ZnSnSSe4  La famille des chalcogénures, composés du Soufre, du Sélénium ou du Tellure, est très riche en matériaux semi-conducteurs photosensibles utilisés dans divers capteurs et dans la confection de modules photovoltaïques en couches minces. Les plus connus sont le sulfure et le tellurure de Cadmium (CdTe) utilisé par l'américain First Solar par exemple, ils sont suivis des composés de types sulfures de Cuivre et d'Indium (CIS) ou séléniures de Cuivre, d'Indium et de Gallium (CIGS) qui font l'objet de larges développements industriels comme chez Showa Shell au Japon ou Solibro en Allemagne et en Suède (LIRE). Mais ces matériaux possèdent tous leur talon d'Achille. Le CdTe contient Cadmium, quelques misérables centigrammes par module, mais cela suffit à le discréditer. Le Cadmium, au village, a mauvaise réputation. Les CIS et autres CIGS contiennent de l'Indium particulièrement rare sur terre. Pour toutes ces raisons et parce que le champ de recherches est immense dans cette large famille de semi-conducteurs, de nombreuses recherches sont menées dans les sulfures et séléniures de Cuivre, de Zinc et d'Etain (CZTS et CZTSe) par de nombreuses équipes dans le monde (Japon, Corée, Allemagne, USA, etc.). Une nouvelle peut-être déterminante dans ce champ de recherches, vient d'être publiée par David Mitzi et Col. de chez IBM qui affirment, par un procédé d'enduction de liquides et de particules, avoir réussi à confectionner des cellules solaires présentant un rendement de conversion de 9,6%. Une valeur proche de 10% qui ouvre la voie à de possibles développements industriels dans le monde.

    Il faudra donc à l'avenir suivre les éventuels développements au sein de ces nouveaux types de produits.

    LIRE le résumé de la publication de Mitzi.

    LIRE les résumés des communications sur ces sujets présentées lors d'un Symposium en Avril 2009.

    Le 10 Février 2010.