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  • Forte révision à la hausse des créations d’emplois non agricoles aux Etats-Unis

    Forte révision à la hausse des créations d’emplois non agricoles aux Etats-Unis

    Les statistiques du BLS américain sur les créations d’emplois dans ce pays ont un caractère provisoire parfois déconcertant. Par exemple les créations d’emplois du mois de Novembre dernier avaient été annoncées initialement à 146 000 unités puis révisées à 161 000 le mois suivant pour finir à 247 000 aujourd’hui. Ce chiffre de 247 000 représente une très forte avancée de l’emploi sur un mois. De même les créations d’emplois du mois de décembre viennent d’être revues (provisoirement) à la hausse de 155 000 à 196 000 postes.
    Il  ressort de ces chiffres incertains, sur longue période, que les créations d’emplois non agricoles aux États-Unis semblent croitre depuis plus de deux ans autour des 178 000 emplois par mois (FIG.).  Ces données sont de nature à justifier a-posteriori la réélection du Président Obama.

    Elles vont  tirer vers le haut les cours du pétrole et des carburants aux États-Unis. Le raffinage américain est une activité très profitable en ce moment nous affirme Exxon dans son dernier rapport trimestriel. Les ventes de voitures et autres 4×4 marchent bien également affirme Ford.

    Pendant ce temps nos Députés cherchent à développer de nouveaux procédés pour extraire les gaz de schistes du sous-sol français.

    Pauvre pays. Il va falloir mettre nos élu(e)s à la paillasse en blouses blanches.

    Le 3 Février 2013

  • Ceci explique-t-il cela?

    Ceci explique-t-il cela?

    La Chine premier marché mondial des poids lourds > 14 tonnes et premier consommateur de charbon.

    N’y a-t-il pas là le VRAI problème écolo du moment ?

    Volvo pour sa part y voit une opportunité.

    Le 27 Janvier 2013

     

  • Siemens ne voit pas de transition énergétique mondiale pour 2030

    Siemens ne voit pas de transition énergétique mondiale pour 2030

    La vision par un grand industriel incontesté allemand,  Siemens, du futur de la génération électrique dans le monde en 2030 est très éloignée des prévisions affirmées de la propagande de l’écologisme ambiant sous forme du concept fumeux de « transition énergétique » (sic). Sur les 7000 GW de puissance électrique à installer dans le monde d’ici à 2030, le gaz et le charbon (ou lignite) assureront la ressource énergétique primaire de 45% des nouveaux équipements. Le nucléaire ne participera que marginalement à hauteur de 5% en puissance à ces nouvelles réalisations.

    En 2030,  59% de l’énergie électrique mondiale appelée (37000 TWh au total selon Siemens) proviendront du gaz (24%) et du charbon (35%). Alors que 11% proviendront du nucléaire. Le vent (7%) et le soleil (2%) sources hautement intermittentes n’occuperont globalement qu’une place toujours marginale.

    La question pertinente à poser dans le cadre de ces projections globales me semble être la suivante: mais que vont devenir les nations qui ne disposeront ni de gaz ni de charbon ou de lignite extraits localement? Sombrer économiquement sous le fardeau des importations énergétiques hors de prix ou mettre en place un processus systématique de délestage sélectif aux heures de pointe d’appel en puissance électrique,  gestion de la pénurie de pays sous-développés.

    Une certitude les Entreprises qui devront investir dans ces futures installations de génération et de distribution devront être financièrement solides. Ni le français EDF, ni le franco-belge GDF-Suez,  ni les Allemands E-On et RWE ne semblent  répondre aujourd’hui à cette condition nécessaire.

    Mais, me direz-vous, ces prévisions ne concernent majoritairement que l’Asie, l’Océanie et l’Amérique Latine où seront localisées les grandes industries consommatrices de puissance électrique. Il suffira que l’Europe précautionneuse  importe de Chine à grand frais son Aluminium, sa soude et son chlore et la planète « occidentale » sera sauvée du réchauffement infernal simulé. Foutaises! Le CO2 est un gaz volatil.

    LIRE le papier de Siemens sur le sujet.

    Le 12 Décembre 2012.

  • Le maquis des tarifs de l’électricité en France échappe même à ses acteurs

    Le maquis des tarifs de l’électricité en France échappe même à ses acteurs

    Illustration de ce que la « nomenclatura polytechnico-énarquienne de droit divin » qui nous dirige peut faire de pire dans notre pays: les tarifs au détail de l’électricité échappent même à leurs auteurs. Lisons par exemple le communiqué récent de la CRE qui est sensé tout expliquer:

    « La CRE rappelle que la décision du conseil d’Etat qui annule le 3ème tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE 3) porte sur la méthodologie qu’elle a retenue pour déterminer la rémunération du capital d’ERDF, gestionnaire du réseau public de distribution, et sur la façon dont elle prenait en compte les caractéristiques spécifiques du régime des concessions de service public.
    La décision du Conseil d’Etat prendra effet au 1er juin 2013. Dans ce délai, une nouvelle version de TURPE 3 ? qui s’appliquera rétroactivement à la période 2009-2013 et se substituera au tarif annulé – pourra être proposée par la CRE et approuvée par les ministres compétents pour couvrir les coûts complets supportés par ERDF.
    La CRE précise qu’il est pour le moment trop tôt pour apprécier l’impact de ce changement de méthode sur le niveau du TURPE.
    La CRE rappelle aussi qu’elle lancera dans les prochaines semaines une consultation sur cette nouvelle version de TURPE 3. Elle tirera également les conséquences de la décision du conseil d’Etat dans l’élaboration, actuellement en cours, du tarif d’électricité destiné à s’appliquer à la période 2013-2017 (TURPE 4). » SIC

    TURPE, c’est limpide, cristal clair!  Jusqu’au premier Juin 2013 tout ira bien, au-delà ce ne sera pas la même chose pour ce qui concerne  la concession de transport d’électricité. En attendant la maison-mère EDF fait d’autre part,  l’avance pour les surcoûts scandaleux des énergies renouvelables au travers d’une CSPE qui n’est pas facturée dans sa globalité aux utilisateurs, politique pudibonde qui fait grossir l’ardoise à crédit, …la  fumisterie de la Grande Palabre à venir sur la soi-disant « transition énergétique », si chère à notre Président bien-aimé,  subitement foudroyé par la grâce écologique, doit se dérouler à tout prix dans un climat apaisé et unanime. Notre Président partage toujours l’avis de ses interlocuteurs, quels qu’ils soient, c’est sa martingale. Les propagandistes de tous poils sont à l’œuvre et  le bon peuple comme à l’accoutumé paiera, affaiblissant ainsi un peu plus la santé économique de notre pays. Moins de nucléaire, plus ou moins de CO2, un chouïa  plus ou moins de chaleur simulée, négligeable en fraction de ppm ou de joule, mais  le tout nettement plus cher sont au menu du banquet énergétique à venir. L’imposture de l’écologisme en vogue est en marche. L’histoire nous a appris qu’on n’arrête pas en Europe les idéologies en « isme ». Une certitude: celle là va nous coûter très cher et n’arrêtera pas pour autant l’Asie infernale de brûler dans l’allégresse toujours plus de charbon… et c’est pourtant là qu’est le vrai problème.

    Le 29 Novembre 2012

     

  • Les matériaux composites: une des voies vers la réduction de masse des véhicules routiers

    Les matériaux composites: une des voies vers la réduction de masse des véhicules routiers

    Les constructeurs automobiles, anticipant une hausse importante et inéluctable des carburants durant les décennies à venir°, sont persuadés depuis des lustres que la maîtrise des consommations nominales d’énergie de leurs véhicules constituera le socle de base de l’approche marketing des futures gammes de produits. Cet objectif passe par de nombreux perfectionnements dans la motorisation et la  transmission énergétique interne au véhicule, par la réduction de la traînée et des divers frottements internes ou au contact de la chaussée, par la récupération de l’énergie au freinage avec l’hybridation, par l’aide à la conduite économique et bien sûr par un paramètre fondamental qu’est la réduction de masse des véhicules.  Pour l’instant c’est l’utilisation de l’aluminium en substitution à l’acier qui est la voie industrielle utilisée. Un exemple trivial: dans le domaine des poids lourds par exemple, le transport en vrac de granulats et autres pondéreux par les semi-remorques est assuré majoritairement dans de larges bennes en aluminium qui permettent de transporter plus de charge utile pour une masse totale autorisée constante. Sous le capot de plus en plus de matériaux plastiques armés sont utilisés dans la conception de composants des moteurs, demain les matériaux composites à base de fibres de carbone remplaceront les tôles et les structures d’acier.

    Après BMW et Daimler, un exemple nous est offert par Ford (FIG.) qui présente un prototype de capot à base de fibres de carbone dont la masse est réduite de moitié par rapport au capot traditionnel en acier. Un des points clés du procédé: savoir produire le composant aux cadences de l’industrie automobile serait selon Ford résolu.

    Les véhicules automobiles immatriculés aux USA présentent aujourd’hui des consommations nominales de carburants légèrement inférieures à 10 litres aux cent kilomètres. Ces consommations vont poursuivre leur décroissance pour aller vers les 7 litres puis les 5 litres aux cent kilomètres. Pour cela l’allègement des Suv’s et autres Light Trucks sera indispensable. Le monde découvrira alors qu’il peut  vivre confortablement et se déplacer avec des extractions de pétrole de 50 millions de barils par jour au lieu des 75 millions extraits aujourd’hui. Les efforts d’investissement d’exploration production nécessaires à la satisfaction de de ce flux d’extraction de pétrole seront ainsi plus facilement maîtrisables.

    En clair, c’est la baisse des flux d’extraction de pétrole brut qui résultera des progrès dans l’efficacité énergétique des processus et de l’utilisation croissante des biocarburants qui permettra de maîtriser les investissements indispensables dans l’exploration production du pétrole. Demain, le monde vivra aussi bien qu’aujourd’hui en consommant moins de pétrole. Tout le monde sait que les progrès potentiels d’économies sont considérables et nombreux sont ceux qui se moquent du catastrophisme mondain commercial en vogue, entretenu par nos gazettes sur fond de réchauffement infernal simulé.

    ° Remarque: de nombreux commentateurs économiques et boursiers parlent très doctement et d’un ton assuré, en ces temps agités, de baisse des cours du pétrole en regardant naïvement les cours régionaux du WTI américain, manipulés par des importations pré-électorales massives de pétrole saoudien aux États-Unis. Puis-je leur rappeler qu’au plus bas en fin de séance le baril de Brent a frisé les 108 dollars au début de ce mois et qu’il cote aujourd’hui autour des 114 dollars avec un « spread » positif de près de 22 dollars par rapport au baril de WTI. Ces données  illustrent le caractère superflu d’une hypothétique baisse durable des cours du pétrole et des prix des carburants à la pompe de votre supermarché du coin. N’en déplaise aux Tartarinades de nos Dirigeants politiques élus en ce moment à la tête de l’État.

    LIRE le papier de Ford sur l’intégration des matériaux composites.

    Le 10 Octobre 2012

  • Europe: va-t-il falloir subventionner les centrales à flamme?

    Europe: va-t-il falloir subventionner les centrales à flamme?

    – Quelle est la mission essentielle du réseau électrique européen?

    En ne réfléchissant que quelques secondes, la réponse à cette question qui me vient tout de go est la suivante:

    – C’est de fournir en quantité, en qualité et au moindre coût l’énergie électrique nécessaire à la bonne marche des économies locales et au bien-être des populations.

    -Imbécile! C’est une réponse productiviste périmée.

    -Oui, bien sûr en Europe,…mais  pas ailleurs.

    – Tais-toi! L’objectif N° I c’est tout d’abord de ne pas rejeter de CO2, regarde l’Espagne et l’Allemagne aussi… en faisant abstraction de ses centrales au lignite

    -J’avoue ne pas comprendre pourquoi se fixer de telles contraintes? Puisque l’Asie et autres pays en développement en relarguent sans sourciller 20 milliards de tonnes par an. Pour le Fun? sont -ils eux aussi comme moi productivistes?

    -Le CO2 c’est l’ennemi du Peuple, il va tout réchauffer, même la glace des pôles…c’est vous dire!

    -Mais les glaçons de mon frigo? Va falloir remettre le beurre dans l’eau comme le faisaient mes grands-parents? Acheter les yaourts à l’unité?  Boire le Pastis tiède sans même pouvoir sauver les ours blancs? L’avenir n’est plus ce qu’il était.

    -Mais non cancre las. Les énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques produiront de l’électricité en abondance, subventionnée mais économique pour faire marcher ton frigo.

    -Oui bien sûr….quand il y aura du Vent ou du Soleil.

    -En l’absence de vent ou de soleil nous activerons les vieilles centrales au gaz à cycle combiné, au charbon et autre lignite. Elles travailleront peu et pollueront peu.

    -Oui c’est évident…mais elles ne seront plus rentables. Qui investira alors à perte dans des centrales à flammes en back-up?

    -Aucun problème…il suffira de les subventionner, avec des tarifs « bruns » ou « noirs ».

    Ce dialogue qui peut vous sembler un peu surréaliste est celui qui se déroule en ce moment en Europe.

    En Espagne par exemple les centrales au charbon fonctionnent  l’équivalent de 2000 heures par an à pleine puissance et celles au gaz à cycle combiné moins de 3000 heures (FIG.). Alors par un mécanisme dit de CRM (Capacity Remuneration Mechanisms) les centrales à flamme sont subventionnées pour qu’elles soient  maintenues en activité par les opérateurs.

    Se tromper collectivement d’objectif à ce point conduit l’Europe à la déroute économique. Il nous faut vraiment être pessimistes.

    LIRE, si vous pouvez y accéder, l’excellent papier de Timon Dubbeling « The end of honeymoon for the renewables » sur European Energy Review.

     

  • Devant la flambée des cours du Dysprosium, Toshiba revient vers des aimants de type SmCo5 riches en Fer

    La composition optimale des aimants permanents à base de terres rares doit être adaptée au gré des cours des métaux qui entrent dans leur recette d’élaboration. Aux temps des terres rares kazakhes ou chinoises abondantes et peu chères, il y a de cela une décennie environ, les excellents aimants de type Samarium-Cobalt avaient été abandonnés en raison des cours du Cobalt, métal hautement spéculatif, qui rendaient son usage économiquement malaisé. Ce sont les aimants de type Néodyme-Fer-Bore améliorés par un ajout de Dysprosium pour les rendre plus performants à hautes températures  qui avaient alors pris le dessus. Mais voilà, le dysprosium est un métal actuellement hors de prix, car il n’est présent que dans certains gisements de terres rares, en raison de processus de genèse complexes de ces métaux encore associés aux actinoïdes à durée de demi-vie longue comme l’Uranium ou le Thorium.

    Rappelons que le mishmetal, mélange de terres rares riches en Lanthane et Cérium est utilisé depuis des lustres dans la production de pierres à briquet…ceci ramène les terres-rares à leur statut trivial de métaux largement répandus sur terre mais dont l’extraction et la purification est associée à la métallurgie d’éléments radioactifs, dont ils sont parfois les sous-produits. Enfin pour les soi-disant experts en énergies que nous subissons et qui hantent lamentablement nos écrans de TV, rappelons ce détail qui veut que les modules photovoltaïques ne font pas appels à des terres rares dans leur composition mais que ce sont les éoliennes en mode « direct drive » qui les utilisent dans les aimants permanents de leurs générateurs. Enfin et pour finir ce tour d’horizon, rappelons que les accumulateurs de type Ni-MH utilisent de grandes quantités d’alliages de structures LaNi5  qui absorbent les atomes d’hydrogène générés lors de la réaction de réduction des solvants aqueux alcalins de ces accumulateurs. Le recyclage de ces accumulateurs constitue une ressource rentable de ces métaux de plus en plus valorisés et associés à du Nickel et du Cobalt.

    Toshiba, un des leaders japonais dans la formulation d’aimants permanents, vient d’annoncer qu’il avait mis au point des aimants de types SmCo5 riches en Fer (15 à 20% en masse) qui présentent des propriétés similaires ou supérieures à hautes températures  à celles des aimants de type NdFeB enrichis en Dysprosium.

    Juste retour des choses vers les prestigieux aimants de types Samarium-Cobalt

    LIRE le communiqué de Toshiba sur le sujet.

    Le 16 Août 2012

  • Et si la transition énergétique allemande se réfugiait tout simplement dans l’exploitation des gaz de schistes?

    Devant le fiasco de la transition énergétique allemande, tout le monde s'anime outre-Rhin. On ne va tout de même pas dépendre pieds et poings liés du cousin Russe et de son comparse Gazprom pour l'approvisionnement en énergie. Alors peu à peu une option semble se dégager; et si l'Allemagne exploitait mieux ses réserves de gaz de schistes (schiefergas). Le BRG ou Institut Fédéral pour les Géosciences et les Ressources Naturelles de Hanovre, le BRGM allemand, vient de publier une vaste étude sur les ressources de schiefergas allemand. Elles sont importantes et semblent osciller, pour le gaz en place, autour des 13 milliards de m3 (FIG.I) dont il serait possible d'en extraire autour des 10% ou peut-être plus, compte tenu des techniques de fracturation existantes.

    Allemagne- gaz de schistes

    Parmi les grands pays européens, outre la Pologne qui politiquement veut atteindre son indépendance énergétique vis à vis de la Russie, c'est certainement la Grande-Bretagne qui affiche le plus grand pragmatisme sur ce sujet. La Royal Society et la Royal Academy for Engineering viennent de publier un manuel intitulé "Shale gas extraction in UK" de bonnes manières raisonnables d'exploitation des gaz de schistes.

    Soyez sûrs braves gens, la révolution énergétique américaine va faire des adeptes et les braves couillons de français, as usual, arriveront maris après la bataille! Une consolation : nos bonnes réserves de gaz ne s'évaporeront pas d'ici là.

    LIRE un papier allemand sur le sujet ou accéder à l'étude du BRG. LIRE le poulet de la Royal Academy sur les règles de l'art.

    Le 21 Juillet 2012

  • A 1789 milliards, la dette publique de la France progresse de 131 milliards par an

    A 1789 milliards, la dette publique de la France progresse de 131 milliards par an

    Dette France

    Les trois derniers trimestres de 2011 auraient pu faire illusion (FIG., courbe rouge), mais les données sur la dette publique des Administrations publiées par l'INSEE relatives au premier trimestre 2012 remettent les valeurs sur leur tendance longue qui affiche depuis 2007 une croissance de cette dette de 131 milliards par an.

    A noter que le déficit cumulé de la Sécu, bien souvent commenté en mal, à 237 milliards d'euros ne représente que 13,2% des 1789 milliards de la dette au sens de Maastricht.

    Remarque: ces données sont à comparer avec un PIB cumulé sur les 4 derniers trimestres de 2004 milliards d'euros et en croissance en euros courants de 2,59% (FIG., courbe noire).

    Pour être supportable (ou durable comme vous voulez) la croissance de la dette de nos administrations devrait revenir vers les 50 milliards d'euros par an…pour l'instant sa croissance est "indurable" (ou insupportable, formulation tout de même plus audible).

    ACCEDER aux données excel de l'INSEE sur le sujet

     

  • Gaspillage énergétique et santé économique un lien dont l’évidence pose question

    Gaspillage énergétique et santé économique un lien dont l’évidence pose question

     Un des grands penseurs français sur les problèmes énergétiques du moment nous prédit un retour inéluctable à la deux chevaux citroën symbole de l'efficacité énergétique retrouvée. J'oserais avancer, devant cet argument massue de ce grand penseur reconnu, une remarque qualitative qui illustre le côté un peu "has been" de ses arguments et de ses analyses à l'emporte-pièce. L'équivalent de la  2CV d'antan ce n'est plus Citroën qui la produit aujourd'hui ce serait plutôt Toyota et sa gamme "Prius". Depuis les solutions rustiques Citroën et leur charme agricole d'avant-guerre, la technologie automobile a fait quelques progrès grâce aux ingénieurs japonais qui ont inventé l'hybridation. Bien sûr on peut passer, en bon franchouillard parigot, ce progrès nippon en pertes et profits…mais est-ce bien honnête et objectif que de nier ce progrès technologique évident, même si nos constructeurs nationaux en bavent encore des ronds de chapeau pour en faire une version dégradée, après en avoir publiquement souligné pendant une décennie l'incongruité face au génie du moteur diesel…"bien de chez nous"!! Citer la 2 CV comme solution à nos problèmes est une forme  inélégante du catastrophisme mondain.

    2CV-Auris

     Oui les objets qui nous entourent sont des sous-produits de la transformation de matières premières à notre disposition un peu partout dans le monde. Ces opérations de transformation consomment de l'énergie. Il y aurait donc dans notre monde une relation biunivoque entre bien-être économique et consommation d'énergie ( de pétrole affirme même notre penseur). Affirmer ce déterminisme figé c'est admettre que les processus de transformation sont quasiment optimisés et ne peuvent faire de progrès qu'à la marge. Affirmer l'inverse, c'est à dire qu'il peut y avoir progrès économique global mais avec une stabilisation puis un recul des consommations d'énergie, c'est être convaincu de l'inverse: les procédés de transformation des matières premières sont encore largement perfectibles, sous la contrainte des prix des énergies primaires et grâce au nécessaire recyclage de certains matériaux (métaux, macadam, matériaux plastiques, verre, papier, carton, etc.). Un revêtement de route produit dans une centrale recyclant 30 à 50 % de macadam récupéré, utilise 20 à 40% de moins de bitume par tonne d'enrobé neuf … la consommation de dérivé pétrolier par kilomètre d'autoroute n'est pas une constante…elle est plus faible aux USA qui entretiennent leur réseau qu'en Chine qui construit ex nihilo de nouvelles voies. Mais un jour la Chine assurera elle aussi la seule maintenace de son réseau autoroutier.

    Un autre exemple avant de prendre la route, la baisse des consommations de carburant des voitures et autres 4X4 américains neufs a atteint les 10% durant les 4 dernières années pour passer au-dessous des 10 litres de carburant aux 100 km. On le voit, des progrès faciles dans le gaspillage énergétique américain sont encore à attendre… moins de 8 litres aux cent km seront possibles, même aux US.

    Remarque: sur la base d'un véhicule électrique parcourant 12000 km par an et consommant 20 kwh/100km en moyenne (récupération d'énergie au freinage comprise) on arrive à une consommation annuelle d'énergie issue de la batterie de 12000/100×20= 2400 kWh et compte tenu d'un rendement de charge de la batterie de 86% (3,6V en utilisation/4,2 V en charge) on obtient une consommation tirée du réseau électrique en charge de 2400/ 0.857= 2800 kWh. Un modèle urbain plus léger, parcourant 8000 km par an et consommant 15 kWh/100km  consommera annuellement 1200 kWh et donc 1400 kWh en charge. Imaginons un parc de 30 millions de voitures électriques en France qui serait composé pour une moitié de véhicules urbains et pour l'autre moitié de véhicules routiers on arrive à une consommation moyenne annuelle tirée du réseau de (2800 + 1400)/2 = 2100 kWh par véhicule électrique. Rapportée à 30 millions de véhicules ceci conduit à une consommation annuelle d'électricité de 63 TWh qui doit être comparée aux 500 TWh consommés annuellement en France. Annoncer comme le fait l'Ingénieur pluri technicien en référence un accroissement des consommations d'électricité en France de 50% par un parc de voitures électriques de 30 millions d'unités est donc inexact, ce serait plutôt 15%. Mais cela fait partie de la stratégie de catastrophisme mondain nécessaire à une bonne écoute.

    Ecouter notre grand penseur ingénieur Jancovici interviewé sur BFM. Un inoubliable moment "shifteur" franchouillard ou la gouaille étouffe le bon-sens affiché… dommage!