La montée des prix des carburants, la pression écologique, la maîtrise des prix de l’électricité, la volonté des constructeurs de voitures de séduire leur clientèle dans un Marché où leur survie repose sur l’innovation et une offre rapidement renouvelée, sont des paramètres objectifs qui permettent d’anticiper l’apparition de nouveaux véhicules dont la source d’énergie, sera de plus en plus, d’origine électrique. Cette mutation ne sera pas sans conséquences sur la répartition des consommations d’énergie au profit de l’électricité et aux dépens du pétrole.
La montée des prix des carburants : l’essence va coûter plus d’un dollar le litre durant l’été prochain aux Etats Unis, cette hausse est sponsorisée par les raffineurs américains qui limitent leurs productions à 83% des capacités, en réduisant les productions les moins rentables. Les économistes américains et l’Energy Information Administration pensent que cette montée des prix va immédiatement faire baisser les consommations d’essence, or, nous le savons bien en France, aucune hausse des prix des carburants n’a durablement dissuadé un conducteur d’utiliser son véhicule. Par contre c’est un véritable levier marketing pour promouvoir des solutions plus économiques à l’usage et moins consommatrices, mais beaucoup plus chères à l’achat, comme l’a été la diesélisation du parc de voitures français.
La maîtrise des prix de l’électricité: les prix de l’électricité dépendent des prix des énergies de base, des rendements des centrales électriques et des taxes ou autres subventions. L’accroissement des rendements des centrales électriques modernes devraient permettre de maîtriser les coûts de production de l’électricité et donc d’accroître sa compétitivité. Le retour aux centrales de type électronucléaire va dans cette direction. Actuellement aux USA la recharge d’une batterie de 10kWh va coûter un dollar d’électricité et permettrait d’économiser quatre litres d’essence (un gallon environ) soit quatre dollars d’essence. En France elle coûterait 1,2 euros et 2,4 euros en Italie.
La première étape est le véhicule hybride qui ne nécessite aucune recharge de batterie préalable mais qui permet d’économiser du carburant en récupérant l’énergie au freinage et en évitant au moteur thermique de fonctionner à des régimes polluants et donc à faibles rendements. La deuxième étape est le véhicule hybride dit "Plug-in". Il se distingue du précédent par le fait qu’il possède une batterie plus imposante que celle du pur hybride et que cette batterie peut-être rechargée par une source extérieure de courant. Cette approche est passionnante parce qu’elle ouvre la voie de façon progressive vers le pur électrique. La première étape en cours de projet sera sûrement un véhicule "Plug-in" avec 10 miles (16 km) d’autonomie en pur mode électrique. Il sera équipé d’une batterie d’environ 3 kWh (200V, 15 Ah par exemple). Son coût sera d’environ 3000$ (1000$/kWh). La décroissance des coûts des batteries permettra par la suite de monter en énergie électrique vers les 10 kWh (200V, 50 Ah) avec une autonomie purement électrique de 50 à 60 kilomètres (30 à 40 miles).
On le voit cette option plug-in va permettre aux constructeurs américains de déployer un formidable argumentaire marketing basé sur les économies d’exploitation et sur l’indépendance énergétique de leur pays qui est un sujet qui touche l’opinion publique américaine, tout en augmentant les prix de vente de leurs véhicules et dons leurs marges. Un nouveau sous-traitant de l’industrie automobile va être très important: le fournisseur d’ensemble batterie. Ce sous-ensemble clé comprendra la batterie, son unité de contrôle et le chargeur. Ce sera un point vital de la solution apportée.
En parallèle et accompagnant les réductions de coûts des batteries de type Lithium-Ion apparaîtront des véhicules purs électriques dits "de voisinage" plus petits, plus légers, plus simples et qui pourront séduire une clientèle urbaine et décomplexée. Ce sera le modèle de véhicule électrique de type européen ou japonais.