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  • Un exemple de très lente progression de l’efficacité énergétique : la consommation des nouvelles voitures américaines

    Un exemple de très lente progression de l’efficacité énergétique : la consommation des nouvelles voitures américaines

    L’Université du Michigan publie tous les mois la consommation moyenne pondérée des véhicules routiers (VL) neufs commercialisés durant le mois. Cet indicateur traduit les progrès moyens réalisés par les constructeurs, présents aux États-Unis, dans la réduction des consommations en carburants de ces véhicules routiers, mais aussi la pondération dans les choix des consommateurs entre gros 4X4 ou autres SUV’s et les véhicules plus modestes ou plus sobres tels les véhicules hybrides. C’est donc un paramètre qui dépend des progrès techniques et technologiques mais aussi des disponibilités financières  des conducteurs américains, spontanément friands de gros véhicules rassurants et influencés plus ou moins par les prix à la pompe du moment. Alors qu’en Décembre 2007 cet indicateur annonçait une consommation moyenne des véhicules neufs américains de 11,7 litres aux cent kilomètres, il indique plus de 7 ans après une consommation moyenne de 9,3 litres aux cent ce qui doit être 50% au-dessus des consommations des véhicules neufs commercialisés en Suisse, contrée ou le pouvoir d’achat des citoyens se compare à celui de leurs homologues américains.

    Mois par mois, il est possible de suivre la décroissance annuelle des consommations (FIG., courbe en pointillés, ordonnée de droite). Il est alors possible de constater que depuis Décembre 2012 cette décroissance s’amoindrit et tend vers zéro. Effet de la reprise économique et plus récemment de la baisse des prix à la pompe?  Probablement.

    Sur le long terme, une économie dynamique américaine couplée à des prix à la pompe faibles, tend à annihiler les enjeux de la progression de l’efficacité énergétique des véhicules dans les transports terrestres. Un accroissement des kilomètres parcourus sous l’impulsion de meilleures conditions de l’économie couplé à une faible progression du parc devrait même se traduire par un accroissement des consommations de carburants aux États-Unis. Ceci est en accord avec les progressions de consommations d’essence observées en 2013 et 2014 et avec la bonne tenue des consommations de produits pétroliers qui restent, pour ce grand pays, au-dessus des 19 millions de barils par jour en ce début 2015.

    ACCEDER aux données de l’UMTRI

  • Croissance des consommations d’énergie vue par Exxon-Mobil

    Croissance des consommations d’énergie vue par Exxon-Mobil

    Lors de la présentation par son PDG aux analystes, début Mars 2015, de l’activité du Groupe Exxon-Mobil, première Société pétrolière privée mondiale, Rex Tillerson a rappelé les projections actualisées de cette pétrolière sur les consommations mondiales d’énergie.

    Elles tiennent compte d’une croissance d’ici à 2040 de la Classe Moyenne mondiale, celle qui consomme,  de 3 milliards d’individus et intègrent les progrès à venir dans l’efficacité énergétique des processus qui, selon Exxon, divisent par trois à quatre les chiffres de progression. Enfin, elles intègrent les possibles durcissement règlementaires et financiers sur les rejets de CO2 dans l’atmosphère.

    Ceci étant pris en compte, ces projections confirment une progression moyenne des consommations d’énergie dans le monde de 1% par an, tirée par les demandes des pays NON-OCDE qui devraient progresser de 1,7% par an, alors que celles des pays OCDE devraient globalement stagner ou  légèrement décroitre d’ici à 2040.

    Ressource par ressource, il apparaît toujours que c’est le gaz naturel et le pétrole qui devraient assurer l’essentiel de la croissance des consommations d’énergie (FIG.).

    La croissance prudente des consommations de produits pétroliers publiées, tirée par les transports et la pétrochimie, de 0,8% par an est compatible avec les accroissements de ce paramètre observés à ce jour et proches d’un million de barils par jour.

    La croissance raisonnable des consommations de gaz naturel prévue par EXXON est légèrement inférieure à celle projetée par Cedigaz qui entre 2013 et 2035 voit une croissance de 1,8% par an, largement tirée par l’Asie (TAB.I)

    Alors que les consommations de charbon devraient stagner, la croissance soutenue de 7,7% par an et largement subventionnée des énergies éoliennes et solaires conduit encore en 2040 à une contribution marginale  de ces formes d’énergie au  bilan énergétique global. Leur couverture médiatique est disproportionnée par rapport à leur réel apport énergétique.

    ACCEDER à cette intéressante  présentation.

     

  • La montée des stocks américains de pétrole doit être rapportée aux formidables consommations des raffineries locales

    La montée des stocks américains de pétrole doit être rapportée aux formidables consommations des raffineries locales

    Les médias bien souvent plus sensibles aux émotions qu’aux données rationnelles brandissent la menace de la récente montée des stocks américains de pétrole brut sur l’évolution prévisible des cours.

    Depuis le début de cette année, les stocks commerciaux de pétrole brut (hors réserve stratégique) sont passés, selon l’EIA, de 382 millions de barils à 434 millions de barils au 20 Février soit un accroissement en sept semaines de 52 millions de barils. Ce phénomène est la conséquence de la mise en contango des marchés à terme qui permet d’acheter cash du pétrole brut, de le stocker, et de le revendre à terme en réalisant illico une marge de quelques dollars par baril et qui va largement couvrir les divers frais de stockage et d’assurance. Ces stocks, provisoirement gelés et qui quantifient les phénomènes spéculatifs, ne reviendront disponibles sur le marché qu’au terme du contrat de vente, dans plusieurs mois.

    C’est un mécanisme qui, provisoirement, neutralise des volumes de pétrole, aujourd’hui disponibles,  volumes qui  retrouveront un jour leur disponibilité et agiront, alors,à la baisse sur les cours.

    Ces millions de barils de stocks américains doivent être cependant ramenés au flux des consommations de pétrole brut des très rentables raffineries américaines qui non seulement alimentent la distribution locale mais exportent aussi leurs productions, très compétitives sur les marchés mondiaux, en raison des cours déprimés du brut américain produit localement ou importé. Un baril sur cinq de pétrole extrait dans le monde est traité dans les raffineries américaines.

    Au début de cette année les stocks commerciaux de pétrole brut représentaient 23 jours d’une consommation des raffineries autour des 16 millions de barils par jour, au 20 Février ils représentaient 28 jours de consommation des raffineries (FIG.). Cette façon de dire relativise plus justement l’accroissement constaté et son impact potentiel sur les cours à venir.

    Le 26 Février 2015

  • Consommations de carburants pour poids lourds: les Etats-Unis étaient provisoirement leaders en 2013

    Consommations de carburants pour poids lourds: les Etats-Unis étaient provisoirement leaders en 2013

    Les consommations mondiales en carburants routiers des poids lourds de plus de 3,5 tonnes, étroitement liées aux conditions économiques des grandes zones mondiales,  peuvent être évaluées autour des 11 à 12 millions de barils par jour. Un baril sur huit de produits raffinés du pétrole est consommé par les poids lourds dans le monde.

    Une récente étude portant sur les consommations de poids lourds en Chine, aux États-Unis et en Europe, réalisée par l’ICCT montre l’importance des consommations de carburants de ce secteur du transport routier mondial encore dominé par les États-Unis et ses semi-remorques, majoritaires dans la classe des véhicules de plus de 14 tonnes (FIG.I).

    Cette position historique de leader des États-Unis est largement menacée par la croissance économique chinoise. Chine dont les achats de camions de plus de 15 tonnes dépassaient en 2012 de 4 ou 5 longueurs ceux des États-Unis (FIG.II)

    FIG.II – Ventes de poids lourds de divers tonnages en Chine, en Europe et aux États-Unis en 2012

    CONSULTER cette intéressante étude de l’ICCT

     

  • Vingt pays génèrent plus de 80% des émissions industrielles de CO2

    Il est de bon ton, en Occident, de se focaliser sur les émissions industrielles de CO2 et d’en prédire les effets destructeurs attendus sur la planète. Certains prétendent même qu’il faut consacrer des milliards d’euros pour réduire de quelques millions de tonnes ces émissions, alors que l’unité raisonnable dans ce domaine est au moins le milliard de tonnes. De vouloir réduire de quelques fractions de ppm la teneur moyenne en CO2 de l’atmosphère va coûter une fortune à certains, vers une évidente décroissance, déjà perçue en Europe.
    De plus, la récente publication des mesures de CO2 dans la troposphère par le satellite OCO2 qui montre que les principales sources de CO2 en automne, outre la Chine, se trouvent au sud de l’équateur au-dessus des continents américains, africains et de l’île de Java. Les premières explications parlent sans réellement  convaincre d’écobuage de printemps mais, avouons-le, ce résultat inattendu en a surpris plus d’un et montre la méconnaissance des mécanismes du cycle global du carbone de notre planète.

    Il me semble important cependant, sur la base de la loi de Pareto, d’identifier les quelques pays qui émettent  80% du CO2 industriel mondial. Pour cela j’ai utilisé les données publiées par le Ministère de l’Environnement néerlandais qui publie chaque année un état des émissions de CO2 par pays dans le monde. J’ai utilisé la variation des émissions sur 24 ans entre 1990 et 2013 et sélectionné les 20 pays qui ont émis en 2013 plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an (TAB.I). Les émissions annuelles cumulées  de ces 20 contrées avec 27,8 milliards de tonnes de CO2 représentent plus de 80% des émissions industrielles mondiales de CO2.

    Erratum: la progression annuelle totale sur 24 ans est de 1,9% et non pas 3,3% comme écrit par erreur

    Après classement du tableau en fonction de la progression annuelle moyenne (CAGR pour les Anglo-saxons) qui me semble être le bon paramètre de tri, basé sur la dynamique économique des nations, il apparait que les cinq premiers pays dont les émissions ont progressé le plus rapidement durant la période, à savoir la Chine, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Corée du Sud ont vu leur croissance des émissions annuelles, entre 1990 et 2013, cumulées pour les cinq pays,  s’élever à plus de 10 milliards de tonnes ce qui est la croissance globale des vingt pays  de la sélection.

    A l’autre extrémité du Tableau se trouvent les plus vertueux, la Russie et l’Ukraine dont la dégradation des économies respectives durant la période observée, se traduit par une réduction cumulée des émissions de CO2 de ces deux pays de 1,1 milliard de tonnes de gaz carbonique. La décroissance est définitivement écologique. Les exemples russes et ukrainiens illustrent cet optimum idéologique.

    Consulter les données de l’ Agence de l’Environnement néerlandais d’où sont issues les données présentées ici.

    Le 9 Février 2015

     

     

  • Réduction en 2014 de 11 milliards d’euros de la facture énergétique de la France

    Les statistiques publiées par les douanes en ce début 2015 nous indiquent que le solde exportateur de la France en 2014, y compris le matériel militaire, est établi avec un déficit de 53,8 milliards d’euros. Ce résultat est en amélioration de 7 milliards d’euros par rapport à celui de 2013, alors que celui de 2013 était lui aussi en amélioration de plus de 6 milliards d’euros par rapport à celui de  2012 (TAB.I).

    TAB.I Douanes: solde exportateur de la France durant les douze dernières années (y compris matériel militaire)

          Cette progression du solde ne provient pas d’un progrès dans les exportations qui son restées quasiment étales entre 2013 et 2014 autour des 437 milliards d’euros, mais il provient de la baisse des importations expliquée pour l’essentiel par la baisse de la facture énergétique.

    A partir du cumul des nomenclatures publiées par les douanes et qui ne comportent pas les échanges de matériels militaires, les soldes exportateurs sont alors encore plus négatifs (TAB.II)  mais  les progrès annuels de 7 milliards d’euros durant ces dernières années y sont retrouvés avec respectivement de 2011 à 2014 des soldes déficitaires de 91; 84; 77 et 70 milliards d’euros.

    Date

    Export

    Import

    Solde

    2014

    426 719

    496 883

    -70 164

    2013

    427 760

    505 467

    -77 707

    2012

    434 322

    518 451

    -84 129

    2011

    420 311

    511 601

    -91 290

    TAB.II Douanes: solde exportateur de la France issu du cumul de la nomenclature publiée (et qui ne prend pas en compte le matériel militaire)

    Ces données montrent que la France, depuis plus de dix ans, consomme plus de biens qu’elle n’en produit (le dernier solde exportateur positif remonte à 2002) ,  mais qu’après un maximum de ce déséquilibre observé en 2011, le bilan exportateur du commerce extérieur bien qu’encore fortement négatif, évolue depuis trois ans dans la bonne direction grâce en particulier à la baisse des importations et une certaine stabilité des exportations, à euros courants.

    Un examen plus détaillé de la facture énergétique montre qu’elle joue un rôle majeur dans cette baisse récente des importations de notre pays (TAB.III).

    TAB.III Bouquet énergétique de la France. Solde exportateur pour diverses nomenclatures douanières.

    J’ai relevé, au sein de la nomenclature des douanes françaises, un certain nombre de lignes qui représentaient des énergies primaires (charbon, gaz naturel, pétrole, combustibles nucléaires), les produits issus du raffinage du pétrole dont les importations complètent les insuffisantes productions du raffinage local, un vecteur d’énergie: l’électricité ainsi que certains produits comme l’aluminium ou les engrais et composés azotés, comme l’urée, dont l’élaboration est particulièrement énergivore.

    Le solde négatif de cet indicateur des échanges énergétiques a affiché son amplitude maximale en 2012 avec un déficit de près de 75 milliards d’euros, il est revenu à 60 milliards d’euros en 2014, affichant un superbe retrait de 11 milliards d’euros par rapport à celui de 2013. Ce sont essentiellement les réductions en volumes et en prix des importations de gaz naturel, de pétrole et autres produits pétroliers qui expliquent pour 90% la performance. Il est également possible de noter la croissance du solde positif des exportations d’électricité, la France, favorisée par un hiver clément, au sein du réseau ouest-européen interconnecté, a pu jouer à fond son rôle indispensable de fournisseur d’énergie électrique de base.

    Une donnée importante: malgré une consommation stable de carburants (essence, gazole et kérosène) les flux de consommations françaises en volumes de produits pétroliers en Octobre  2014 moyennées sur 12 mois glissants étaient en baisse de 4% selon l’IEA (FIG.I, courbe rouge). Baisse en volume des consommations qui participe à la réduction en euros des importations de produits pétroliers.

    FIG.I: France, flux des consommations mensuelles moyennes de produits pétroliers, en volumes sur les douze derniers mois (IEA).

         En conclusion il est possible d’affirmer aujourd’hui que la baisse des prix des ressources énergétiques primaires, plus ou moins indexées sur le prix du baril de pétrole, et que la baisse continue des consommations françaises de produits pétroliers participent  à la réduction du solde négatif des échanges de produits de la France.

    Compte tenu du maintien de prix bas du baril de pétrole observé en ce début 2015, ce phénomène de réduction du solde annuel défavorable des échanges devrait se poursuivre durant 2015, au moins jusqu’au mois de Juillet. Après, tout dépendra d’un redressement éventuel des cours du brut, largement lié aux paramètres géopolitiques et à un hypothétique mouvement de baisse des cours du dollar vis à vis des autres monnaies qui inciterait les acteurs de marché à des achats de couverture de pétrole papier.

    Le 9 Février 2015

  • Prévision: poursuite de la croissance des ventes mondiales de voitures en 2015

    Prévision: poursuite de la croissance des ventes mondiales de voitures en 2015

    Cest IHS Automotive qui s’y colle: la croissance des ventes mondiales de voitures, 4X4 et autres SUV’s devrait se poursuivre en 2015 pour atteindre un record absolu de 88,6 millions de véhicules commercialisés. Soit une progression en nombres d’unités vendues de 2,4% par rapport à celles de l’année précédente. C’est, bien-sûr,  la zone Asie Pacifique, tirée par la Chine, qui sera la plus active en particulier dans le domaine des véhicules de haut de gamme. Les volumes de ventes en Chine devraient croitre de 7% et la part des SUV’s devrait progresser de deux points pour atteindre en unités les 28% des ventes.

    A partir de ces prévisions et sur une hypothèse de mise à la casse de 45 millions de véhicules en 2015, (3,7% du parc de l’année précédente) il est possible de prévoir que le parc mondial de véhicules routiers devrait progresser de 43 millions d’unités (+3,5%) pour atteindre à fin 2015 autour de 1,27 milliard d’exemplaires.

    Ceci devrait se traduire, dans les conditions économiques de ce début d’année 2015, par une progression de 1,5  à 2%  du flux moyen des consommations annuelles mondiales de carburants routiers.

    LIRE le papier de l’IHS sur le sujet

    Le 3 Février 2015

  • Les marchés du pétrole jouent le baril à la hausse

    Les marchés du pétrole jouent le baril à la hausse

    C’est l’EIA américaine qui signale la montée des stocks de pétrole brut aux États-Unis. Ces stocks atteignaient les 407 millions de barils au 23 Janvier, niveau nettement au-dessus des valeurs habituelles (FIG.II)

    Dans ce marché américain du pétrole brut, ouvert sur le monde par le biais des importations nécessaires à l’alimentation des raffineries et qui s’élèvent autour des 7,5 millions de barils par jour, s’il y a montée des stocks, c’est qu’il y a des opérateurs qui volontairement achètent à bon compte du pétrole, le revendent à terme et le stockent en attendant. Le hasard n’a que bien peu à faire dans ce domaine.

    Cette affirmation est confortée par la configuration actuelle en contango du marché à  terme  du pétrole (FIG.I). Les prix à terme du baril de pétrole augmentent avec l’horizon de transaction de la ressource.

    Cette configuration du marché qui se concrétise par un gel partiel et provisoire  des ces volumes de pétrole stockés devrait se traduire par une montée, à venir,  des cours du brut qui sera d’autant plus marquée que les opérateurs en achetant du pétrole papier désireront se prémunir d’une baisse des cours du dollar, devenu subitement une devise trop forte pour une large part de l’économie américaine.

    Bien des paramètres de marché plaident pour une revalorisation des cours du brut. Seule l’amplitude de ce mouvement me semble difficile à pronostiquer.

    LIRE l’excellent papier de l’EIA sur le sujet. Il intègre également la mise en contango du marché à terme du Brent, ce qui montre le caractère général du mouvement observé.

    Le 29 Janvier 2015

     

  • La Chine: premier producteur et consommateur mondial d’Aluminium de première fusion

    La Chine: premier producteur et consommateur mondial d’Aluminium de première fusion

    Les publications annuelles du grand producteur d’alumine et d’aluminium Alcoa présentent un intérêt économique majeur: elles décrivent le monde de la production d’aluminium de première fusion, domaine où, incontestablement, la Chine occupe une place primordiale de premier acteur mondial. Or l’aluminium est un métal léger qui est mis en œuvre dans des secteurs économiques majeurs tels que l’aéronautique, les transports, les turbines génératrices d’électricité ou la construction. C’est aussi un bon conducteur d’électricité qui se substitue au Cuivre dans les câbles de puissance. Sa consommation est donc un marqueur de premier choix pour mesurer la santé économique et le dynamisme d’un pays ou d’une zone.

    Il ressort de ces données que l’Asie consommera en 2015 près des deux-tiers (65%) de l’Aluminium de première fusion dans le monde (FIG.I)

    De façon assez inattendue, alors que les nouvelles annonçant un ralentissement de la croissance de l’économie chinoise en 2015 font florès, Alcoa tout comme en 2014 pronostique pour 2015 une croissance en volume des consommations chinoises d’Aluminium de première fusion de 10% par rapport à celles de l’année précédente (FIG.II).

    FIG.II Demandes d’aluminium de première fusion dans le monde en 2015 et croissance en volumes par rapport à 2014 (Alcoa)

    La demande chinoise d’aluminium de première fusion devrait atteindre en 2015 les 28 millions de tonnes pour une demande mondiale de 56,4 millions de tonnes, elle-même en croissance en volume de 7% par rapport à celle de 2014.

    Ces consommations d’aluminium chinoises seront largement assurées par des productions locales en croissance (FIG.III, Total Supply) et qui devraient dépasser les 29 millions de tonnes grâce à de nouveaux investissements dans la production électrolytique d’aluminium.

    Ces données nous font soupçonner une croissance à venir des combustions chinoises de charbon nécessaires à la production polluante mais économique d’électricité, indispensable pour assurer  l’électrolyse de la cryolite.

    Cet exemple illustre la volonté des dirigeants chinois de maintenir leur métallurgie parmi les premiers producteurs industriels à bas coûts dans le monde et de leur faible préoccupation pour réduire les problèmes environnementaux de leur contrée.

    ACCÉDER à ces données sur le site d’Alcoa.

     

  • Plongeon des prix du brut léger dans le Dakota du Nord

    Les immenses ressources pétrolières du Dakota du Nord pâtissent d’un handicap majeur: elles sont très éloignées des centres de raffinages localisés près des côtes américaines et doivent être acheminées par rail vers ces raffineries lointaines. Il en résulte une décote importante du prix du baril de brut léger extrait de ces régions continentales.

    Le « North Dakota Department of Mineral Ressources » publie régulièrement les prix du baril local de pétrole léger qui ressortaient comme suit dans la publication du 14 Janvier 2015:

    Oct Sweet Crude Price = $68.94/barrel
    Nov Sweet Crude Price = $60.61/barrel
    Dec Sweet Crude Price = $40.74/barrel
    Today Sweet Crude Price = $29.25/barrel
    Soit une chute de moitié des prix entre Novembre et Janvier.
    Nul doute que cette chute brutale va freiner bien des investissements industriels dans l’extraction pétrolière de cet État américain. C’est bien l’objectif des dirigeants Saoudiens: que la régulation des marchés soit assurée pour l’essentiel par la fluctuation des volumes des ressources les plus ingrates telles que celles du Canada, du Venezuela en faillite et des États-Unis.
    ACCEDER à cette publication.

    Le 15 Janvier 2015