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  • L’Inde annonce avoir découvert des gaz de schistes à 100 km au nord de Calcutta

    L’Inde annonce avoir découvert des gaz de schistes à 100 km au nord de Calcutta

     Sur le grand Atlas (provisoire) des gaz de schistes mondiaux (FIG.), l'Inde apparaissait être à l'écart de ces ressources. Il semblerait que ce ne soit pas le cas puisque le grand pétrolier indien, ONGC, vient d'annoncer qu'il aurait trouvé un gisement de gaz de schistes dans la région de Burdwan située dans le Bengale Ouest, à 100 km au nord de Calcutta.

    Shale-gas-world

    ONGC prévoit de réaliser une centaine de forages supplémentaires dans ce gisement de Sarpi d'une épaisseur de 900 mètres environ et situé à 2400m de profondeur pour mieux évaluer la ressource. Selon ONGC, l'Inde possèderait plusieurs dizaines de milliers de milliards de m3 de gaz de schistes ("between 600 and 2000 trillion cubic feet").

    L'Inde pourrait-elle devenir le deuxième exploitant de gaz de schistes après les USA?  Pourquoi pas! ONGC espère produire dès 2012.

    LIRE l'info sur The Times Of India

    N.B. Pour ceux qui veulent approfondir leurs connaissances dans les problématiques concernant ces nouvelles productions de gaz non conventionnels aux Etats-Unis et plus tard en Europe je vous invite à lire l'excellente étude de Florence Gény (The Oxford Institute For Energy Studies) qui s'intitule: "Can Unconventional Gas be a Game Changer in European Gas Markets".

    Le 27 Janvier 2011

  • Basses eaux dans l’éolien américain

    Basses eaux dans l’éolien américain

     Une politique d'aide fédérale incertaine, un gaz naturel de plus en plus abondant et donc de moins en moins cher, les séquelles d'une énorme crise financière qui ont rendu prudents les investisseurs, des prix de ventes du MWh aux Sociétés distributrices qui atteignent péniblement la fourchette des 50 – 60 dollars le MWh, un réseau inadapté au transport de l'électricité sur longues distances, rien n'était favorable à faire de l'éolien américain en 2010 une année favorable. Mais malgré tout quel plongeon enregistré, avec un niveau de raccordement au réseau qui a légèrement dépassé les 5GW grâce à un dernier trimestre acceptable (FIG.).

    USA-wind-2010

     En cumulé les États-Unis disposent de 40 GW d'éoliennes raccordées au réseau. A lui seul le Texas avec plus de 10GW possède le quart de cette puissance et produit ainsi 7,8% de son énergie électrique.

     Pour relancer la machine il va falloir que les Siemens, les Suzlon, les Vestas, les Mitsubishi, les Gamesa ou Acciona et autres Nordex, tous challengeurs de GE Energy le leader du marché, alignent des politiques très agressives sur les prix et les financements. Il n'est pas sûr que ce business américain soit à terme très rentable pour les industriels de l'éolien mondial. Quand la mer recule on voit ceux qui nageaient à poil…

    LIRE le rapport de l'AWEA.

    Le 26 Janvier 2011

  • Le saoudien Al Naimi souffle le chaud et le froid sur les marchés du pétrole

    Le saoudien Al Naimi souffle le chaud et le froid sur les marchés du pétrole

    Al-naimi  Après avoir affirmé le mois dernier que l'OPEP ne ferait rien jusqu'à ce que les cours du pétrole dépassent les cent dollars le baril ce qui constituait pour les Marchés un feu vert explicite vers ce prix objectif (LIRE), l'homme fort du cartel, ministre saoudien du pétrole, Al Naimi, vient de se reprendre. A-t-il reçu entre-temps un appel du Président Obama? Ce n'est pas impossible. En tous les cas il semblerait qu'il ait mis de l'eau dans son pastis. Il s'est subitement déclaré "optimiste" sur le marché de l'énergie et sur la stabilité des prix. D'après lui, l'organisation est prête à mobiliser ses 4 millions de barils/jour de capacités de production en réserve pour maintenir la balance "offre-demande". Il n'en fallait pas plus pour que le WTI se replie, malgré un recul du dollar qui aurait dû faire grimper le baril par effet de couverture contre la baisse de la monnaie.

     En ce moment c'est Al Naimi qui oriente les Marchés du brut, mais avec une forte décote (plus de 8$/baril) pour le WTI américain par rapport au Brent qui cotait à Londres dans les 95$/baril à mi-journée. La référence américaine ne repose à Kushing (Oklahoma) que sur un marché physique de taille insuffisante et elle été abandonnée comme benchmark par de gros acteurs comme l'Arabie Saoudite.

    LIRE le papier de Bloomberg sur le sujet.

    Le 25 Janvier 2011

  • Une production mondiale d’acier de 200 kg par personne en 2010, en progression de 15%

    Une production mondiale d’acier de 200 kg par personne en 2010, en progression de 15%

     Tirées par la forte reprise économique au sein des pays de l'OCDE et par la progression de la demande asiatique, les productions mondiales d'acier avec une croissance de 15% ont atteint en 2010 un plus haut historique de 1,4 milliard de tonnes (FIG.I). La progression d'une année sur l'autre de ces productions a été particulièrement vive aux Etats-Unis (+38%), en Allemagne (+34%), en Italie (+30%), au Japon (+25%), au Brésil (+24%), en Corée et en France (+20%). C'est la Chine qui apparaît paradoxalement comme la plus raisonnable avec une croissance de seulement 9%, mais contrairement aux autres, elle n'était pas dans un processus de rattrapage de la chute des productions de 2009 (courbe rouge).

    Acier-monde-chine

     Une analyse géographique de la répartition de ces productions montre que l'Asie avec la Chine (627MT), le Japon (110MT), l'Inde (67MT), la Corée (58MT) et Taïwan (20MT), représente 63% des productions mondiales (FIG.II).

    Acier-monde-2010

    Accéder aux données détaillées de la World Steel Association.

    Le 25 Janvier 2011

  • Toray crée une JV avec Daimler pour introduire les composites fibre de carbone dans les futurs véhicules

    Toray crée une JV avec Daimler pour introduire les composites fibre de carbone dans les futurs véhicules

    Carbon-fiber-fabrics  Toray, le leader japonais des composites à base de fibres de carbone pré-imprégnées a identifié durant la dernière crise économique que l’avenir de son business devait reposer sur une base beaucoup plus large, ce qui impliquait d’investir le marché de l’automobile de série, par la mise au point de nouveaux produits et de nouveaux procédés. Pour atteindre son objectif, l’industriel japonais s’est doté au Japon d’un centre de R&D dédié à ces problèmes. Le point clé repose sur les formulations de fibres pré-imprégnées et la définition des procédés de moulages qui permettent d’atteindre pour un coût acceptable, les cadences de l’industrie automobile, à savoir de plusieurs centaines de milliers de pièces par an. Cadences qui n’ont rien à voir avec celles de l’aéronautique.

     Daimler, un des grands de l’automobile allemande, très en retard sur ses objectifs de réduction des émissions de CO2 de sa gamme, a tardivement compris que l’efficacité énergétique des véhicules allait être le champ de bataille des constructeurs automobiles. Fini les lourdes berlines de papa. C’est la raison pour laquelle il envisage d’introduire de plus en plus de pièces en composites fibres de carbone dans ses nouveaux produits, dès 2012, avec pour objectif de réduire de 10% la masse du nouveau véhicule par rapport à celle du modèle précédent. Pour cela outre de disposer des pièces allégées, il faut savoir les assembler entre elles ou avec les composants plus classiques du véhicule.

     C’est sur la base de ces motivations que les deux industriels ont décidé de créer une JV (50,1% Toray, 44,9% Daimler et 5% autre) qui serait localisée à Esslingen en Allemagne dès le premier trimestre de cette année. Daimler sait définir les pièces et les assembler, Toray sait les réaliser. Cette JV devra produire les nouvelles pièces allégées des futurs véhicules de Daimler.

    Cette annonce vient après celle de la formation de la JV entre SGL et BMW rapportée ici en 2009.

    LIRE le communiqué de Daimler.

    Le 24 Janvier 2011

  • La conception et l’optimisation des accumulateurs Li-Ion font sans-cesse des progrès

    La conception et l’optimisation des accumulateurs Li-Ion font sans-cesse des progrès

    Depuis la sortie des premiers accumulateurs Li-Ion par Sony en 1991 qui reposaient sur les découvertes de l’intercalation des ions Lithium dans le graphite par Yazami à Grenoble en 1980 et les oxydes lithiés décrits par Goodenough, la technologie et la maîtrise de ces accumulateurs n’ont cessé de progresser. Ont été mentionnés ici tout dernièrement, les progrès accomplis dans les électrolytes solides, conducteurs des cations Li+, qui devraient permettre de définir des accumulateurs de hautes tensions et de sécuriser les batteries grâce à la suppression d’électrolyte organique inflammable (LIRE). Un autre axe majeur de progrès repose sur l’amélioration de la conductivité électronique des matériaux et des interfaces entre matériaux et supports. En effet une conductivité améliorée permet de faire fonctionner les électrodes de façon beaucoup plus homogène et donc de pouvoir atteindre des courants de charge ou de décharge plus élevés. Cette problématique a conduit les technologues à utiliser par exemple des nanofibres de carbone dans la masse positive cathodique composée d’un mélange intime d’oxydes ou de phosphates métalliques lithiés et de carbone. Mais un nouveau progrès majeur semble se démocratiser avec l’annonce par Showa Denko de commercialiser comme collecteur de courant  un feuillard d’aluminium revêtu de quelques microns d’épaisseur de carbone en surface. Ce nouveau composant présente la propriété de réduire la résistance électronique entre le feuillard et le matériau anodique, problème majeur dans le cas des cathodes à base de phosphate de fer lithié, LiFePO4.

    Feuillard-Alu-Showa-Denko

    L’adoption d’un matériau cathodique utilisant un métal aussi peu rare et aussi peu cher que le Fer est un des moyens de démocratiser le marché des batteries embarquées sur les véhicules hybrides ou rechargeables électriquement.

    Pour les applications stationnaires le choix est plus vaste en raison de moindres contraintes volumiques et massiques. Pour les applications fixes les batteries au Lithium sont en concurrence avec la technologie Sodium-Soufre qui fait appel comme matériau de base au trivial sulfure de sodium. Un stockage d’énergie électrique à grande échelle passerait à coup sûr par cette technologie qui ne fait appel qu’à des matériaux largement disponibles.

    LIRE le communiqué de Showa Denko

    Le 23 Janvier 2011

  • Sasol abandonne son projet de coal-to-liquid en Indonésie pour promouvoir le gaz naturel

    Sasol abandonne son projet de coal-to-liquid en Indonésie pour promouvoir le gaz naturel

     Le Groupe africain du sud Sasol est le leader incontesté mondial des procédés Fischer-Tropsch partant du charbon pour synthétiser des ersatz pétroliers. Il exporte ses technologies et projette de nouvelles réalisations en Chine, en Inde. Il envisageait aussi de réaliser une unité CTL en Indonésie. Mais Sasol vient d'annoncer qu'il abandonnait ce dernier projet faute de fournisseur indonésien prêt à lui fournir la matière première indispensable. Le constat est simple: face à l'augmentation sûrement durable des cours du charbon qui atteignent les 130$ la tonne dans les ports australiens (FIG.) il devient de plus en plus anachronique de vouloir transformer par un procédé très polluant cette ressource recherchée qu'est le charbon en essence ou en gasoil.

    Prix-hebdo-Newcastle

    Sasol tirant les conséquences de cette situation et constatant l'abondance du gaz naturel dans le monde affirme vouloir se relancer dans la voie gas-to liquid dans laquelle il dispose d'une puissante expérience au Qatar. En particulier il envisage de rentrer pour plus d'un milliard de dollars au capital du canadien Talisman avec pour objectif de transformer des gaz de schistes en carburants.

    Prix-BTU

     Voici un exemple concret du switch du charbon vers le gaz naturel, le premier voyant ses cours se valoriser alors que le second va durablement voir son prix déprimé autour des 4 à 5$/MMBTU en Amérique du Nord, en raison de son abondance très probable. Transformer du gaz naturel en carburant de type kérosène ou gasoil va devenir un exercice de plus en plus rentable. Au cours actuel du gasoil à 111$/baril sur le Nymex (140$ à la pompe), ceci représente un prix de 19$ par million de BTU (TAB.), soit 4 fois plus cher que celui du MMBTU issu du gaz. Il y a de quoi payer les investissements et les pertes énergétiques du process GTL.

    Remarque: ce Tableau, aux prix actuels de l'éthanol, montre combien il est financièrement intéressant de produire de l'éthanol à partir du charbon ou de gaz naturel. Cela peut expliquer le désir de Celanese d'aller produire de l'éthanol en Chine, à partir de syngas produit localement (LIRE).

    LIRE l'info sur Bloomberg.

    Le 22 Janvier 2011

  • L’éolien offshore européen est encore une industrie de prototypes

    L’éolien offshore européen est encore une industrie de prototypes

    Eolien-offshore-Europe-2010   L'European Wind Energy Association (EWEA) nous annonce avec emphase qu'en 2010 ce sont 308 nouvelles éoliennes offshores qui ont été raccordées aux réseaux en Europe. Ces machines et leur raccordement ont nécessité des investissements d'un total de 2,6 milliards d'euros environ, pour une puissance installée de 883 MW. Pour 2011 l'EWEA prévoit que pour les 10 fermes éoliennes en cours de construction qui représentent une puissance de 3000 MW potentiels, ce sont entre le tiers et la moitié des éoliennes qui seront raccordées au réseau, soit une puissance de 1000 à 1500 MW. Ces ordres de grandeur demeurent pour l'instant relativement modestes. Un calcul simple montre que pour un amortissement sur 8 ans (durée raisonnable pour attirer quelques investisseurs qui ne se pressent pas au portillon) et 3500 heures de production au nominal par an en Mer du Nord, soit 28 mille heures au total, il faut 105 euros/MWh pour amortir les près de 3 Meuros/MW investis. Si l'on ajoute des frais de maintenance annuelle par éolienne de 150 mille euros, destinés à faire grimper par beau temps une équipe héliportée chargée de l'entretien préventif de la machine, ce qui représentent dans les 15 euros/MWh c'est un total de 120 euros/MWh, hors frais financiers, qui sont nécessaires à amortir et maintenir une installation durant les huit premières années.

     Ces montants sont deux fois trop élevés pour rendre l'électricité éolienne offshore rentable. Il apparaît comme nécessaire de diviser par deux les investissements nécessaires par MW. L'accroissement de la taille moyenne des turbines vers les 6 MW * dans un premier temps est une voie à suivre. Leur production et leur implantation sur site selon un mode industriel reproductible et optimisé semble être également indispensable pour atteindre une fenêtre d'investissement comprise entre un et 1,5 Meuros/MW. Ces tarifs doivent être obtenus malgré l'éloignement progressif des champs des côtes et donc de l'allongement des lignes de raccordement au réseau.

    *Remarque: La décision de Siemens, leader mondial incontesté de l'éolien offshore, de s'installer dans le port de Hull, au nord-ouest de l'Angleterre, pour industrialiser sa future éolienne offshore direct drive de 6 MW confirme cette évolution nécessaire vers les plus fortes puissances des turbines. Cette nouvelle génération qui permettrait de passer de 3,6 MW à 6 MW sera testée dans le port de Withington au sud de Manchester. Elle pourrait être validée vers la fin de 2011 (LIRE).

    LIRE le rapport de l'EWEA.

    Le 21 Janvier 2011

     

  • Le BP Energy Outlook 2030, une projection pertinente sur le moyen-terme énergétique de notre planète

    Le BP Energy Outlook 2030, une projection pertinente sur le moyen-terme énergétique de notre planète

    Il est parfois utile d'avoir les projections d'un professionnel du secteur pour parler de l'avenir d'une activité, plutôt que celles de diverses officines qui vont à souhait complexifier l'équation en introduisant forces innovations sur un avenir à 40 ou 50 ans totalement imprévisible. Dans le domaine de l'énergie la récente publication de BP, Energy Outlook 2030, qui présente la meilleure estimation de ce professionnel du secteur se présente comme un exercice plein d'enseignements. 

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      1- la consommation énergétique devrait croître en moyenne de 1,7% par an avec une part des pays NON OCDE vigoureuse (+2,6% par an) et une part des pays OCDE estimée à 0,3% par an mais avec, à partir de 2020, une décroissance des consommations d'énergie de -0,2% par an. En d'autres termes la consommation énergétique des pays OCDE, selon BP, va plafonner durant ces deux décennies. Cette prévision est bien supérieure à celle d'Exxon qui ne prévoyait qu'une croissance mondiale de la consommation énergétique de 1,2% par an. L'ensemble des énergies primaires vont participer à cette croissance avec une participation importante du gaz naturel abondant et des énergies renouvelables et autres biocarburants.

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    2- la consommation des fractions liquides dérivées du pétrole et autres biocarburants devrait s'accroître de 16,5 millions de barils/jour. Tirée par les besoins de la Chine, de l'Asie en général, du Moyen-Orient et des Amériques Sud et Centrale elle devrait atteindre les 102,4 millions de barils/jour (41,5 OCDE et 61 NON OCDE) en 2030 malgré le recul des consommations des pays de l'OCDE de 4 millions de barils/jour (FIG.III). Ces demandes seront satisfaites par une croissance des productions de biocarburants qui représenteront 9% des carburants pour le transport en 2030. Ils passeront de 1,8 million de barils/jour à 6,3 millions en 2030. Les huiles extraites des sables bitumineux participeront modestement au bilan. Le complément sera assuré par les productions traditionnelles du Brésil, de l'ex URSS, de l'Iraq de l'Arabie Saoudite et des condensats issus des extractions de gaz naturel. BP n'invoque aucune limitation géologique des productions par contre l'impact des prix et de l'arrêt des subventions des pays producteurs à la consommation est évoquée. Dans le cas de mise en place de politiques plus restrictives (Policy Case) BP imagine une demande à 97,5 millions de barils/jour à 5 millions au dessous de son hypothèse centrale.

    3- la consommation de gaz naturel va croître à 2,1% par an durant les 20 ans à venir en passant de 300 milliards de pieds-cube en 2010 à plus de 460 milliards en 2030. L'ensemble des zones du monde verront croître leurs consommations de gaz naturel avec bien sûr une longueur d'avance pour les BRICs, Chine en tête qui est encore très en retard pour cette consommation. Le gaz naturel moins polluant va remplacer le charbon dans la génération d'électricité dans les pays de l'OCDE. Les gaz non conventionnels (gaz de schistes et gaz de houille) devraient représenter 57% des volumes produits en Amérique du Nord, mais leur part resterait largement minoritaire en Europe et en Chine.

    4-la production d'électricité devrait croître de 2,6% par an entre 2010 et 2030. Ceci va soutenir la demande globale de charbon, tout particulièrement en Chine et en Inde. Les émissions mondiales de CO2 devraient progresser dans le scénario central vers les 38 milliards de tonnes par an. Dans le scénario plus écolo elles devraient se maintenir à au-dessous des 35 milliards de tonnes.

    La lecture de ce remarquable travail montre la lenteur des évolutions dans le mix énergétique des consommations mondiales. Cependant un certain nombre d'évènements pourraient distordre d'avantage ces prévisions. En premier lieu figurent les prix des ressources énergétiques qui en cas de surchauffe pourraient infléchir vers le bas l'ensemble du scénario. On peut imaginer aussi une plus rapide croissance des volumes de biocarburants si par miracle l'Afrique voulait s'y mettre. Le développement des sables bitumineux, dynamisé par les prix pourrait atteindre le double (4 millions de barils/jour) de l'hypothèse retenue par BP. Il est possible d'imaginer également une Chine exploitant plus activement ses ressources en gaz non conventionnels et réduisant ainsi ses consommations de charbon.

    ACCEDER au résumé de ce travail de BP d'où vous pourrez charger la présentation.

    Le 20 Janvier 2011

  • L’allemand Siemens en charge de la liaison HVDC France Espagne peut remercier les écologistes français

    L’allemand Siemens en charge de la liaison HVDC France Espagne peut remercier les écologistes français

    HVDC-France-Espagne  Le green-business nécessite du green d'un côté qui dans le cas présent est français, et du business de l'autre qui en Europe est le plus souvent allemand. C'est un partage 50/50 parfait des rôles, couramment appliqué entre nos deux pays. C'est ainsi que Siemens annonce qu'il a reçu un acompte sur la commande de 700 Meuros, pour livraison à fin 2013 d'une ligne électrique enterrée HVDC de 65 kilomètres entre Perpignan et Figueras. Cette ligne en tranchée de part et d'autre traversera les Pyrénées grâce à un tunnel de huit kilomètres. La liaison électrique haute tension en courant continu sera constituée de deux lignes de 1000 MW chacune avec une tension de +/- 320 kV. L'émetteur de la commande est la JV commune à RTE et REE côté espagnol. Cette ligne entre dans le plan du Trans-European Network développé par la Commission de Bruxelles.

    D'après Siemens atteindre 320 kV en câbles extrudés enterrés est réellement à la limite des technologies actuelles.

    LIRE le communiqué de Siemens sur le sujet.

    Le 20 Janvier 2011