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  • Monomur, la brique qui se moque de la météo!

    Monomur, la brique qui se moque de la météo!

    Monomur

    La brique Monomur terre cuite a le vent en poupe : d’origine naturelle, il ne nécessite pas d’isolant rapporté, assure une qualité d’air intérieur remarquable sans gaz toxique ni substance allergisante et garantit une construction pérenne sans altération de ses qualités.

    Pour rendre accessible à tous ce discours assez technique, la FFTB (Fédération Française des Tuiles et des Briques) a mis en place le nouveau site de la brique Monomur terre cuite avec des vidéos pédagogiques d’experts expliquant avec des mots simples les qualités essentielles du produit, témoignages de particuliers et de professionnels, exemples de réalisation.

    MISE A DISPOSITION D’UN LIVRE BLANC

    Mise à disposition sur le site Monomur d’un livre blanc téléchargeable à compter de fin novembre – début décembre. Il est enrichi par l’intervention d’experts et de médecins spécialisés dans les maladies liées à l’humidité.

    Monomur2

    LA REPONSE DE MONOMUR AU RT 2012

    Dès le 1er janvier 2013, une nouvelle réglementation thermique définie par le Grenelle de l’environnement (dite “RT 2012” par les professionnels) s’imposera à tous.

    Aux exigences particulièrement fortes en matière de consommation énergétique – division par 3 des consommations d’énergie – s’ajoutera une contrainte supplémentaire en termes de bio construction (orientation du bâti, des baies vitrées…). Ces nouvelles exigences imposent une montée en puissance des produits et équipements énergétiquement très performants: traitement des ponts thermiques (fuite de chaleur), traitement de la perméabilité à l’air…

    La brique Monomur Terre Cuite®, matériau naturel, réunit les atouts indispensables à une réponse globale et performante à la RT 2012.

    Aujourd’hui, une maison qui répond à la réglementation thermique en vigueur consomme en moyenne 150 KWh/m2/an.

    Demain, c’est-à-dire au 1er janvier 2013, les consommations totales des bâtiments neufs devront atteindre 50 kWh/m2/an en moyenne, soit 3 fois moins que les exigences réglementaires actuelles. Dans ce contexte, la brique Monomur en Terre Cuite® s’impose comme une solution performante et permet d’atteindre d’excellents résultats dans les domaines clés de la construction bioclimatique : bonne résistance thermique et forte inertie thermique, très bonne étanchéité, qualité d’air préservée et durabilité inégalée. Fabriquée en France, cette brique n’est pas une marque mais un produit commercialisé par plusieurs entreprises regroupées au sein de la FFTB (Fédération Française des Tuiles et des Briques).

    Brique Monomur Terre Cuite® pour une maison bio-climatique.

    Les choix qui s’imposent à nous lorsque nous décidons de construire une maison tiennent comptent aujourd’hui des objectifs du Grenelle de l’environnement et de la nécessité de réduire les gaz à effet de serre. La brique Monomur Terre Cuite® est un « 2 en 1 » 100% naturelle puisque constituée uniquement d’argile. Les précurseurs ne s’y sont pas trompés : alors que la brique Monomur Terre Cuite® représente 8% de l’ensemble des maisons individuelles construites en 2009, 15% des maisons basse consommation ( certifiées BBC- EFFINERGIE®) sont en brique Monomur Terre Cuite®.

    Matériau « auto-isolant », elle ne nécessite aucun ajout de matière isolante, ni extérieur, ni intérieur grâce à son système constructif dit à « isolation répartie » qui joue à la fois le rôle d’élément porteur et d’isolant. La structure alvéolaire de la brique Monomur Terre Cuite® enferme l’air dans des alvéoles dont la multiplication assure un allongement du parcours thermique traversant le mur :

    • En hiver > les murs absorbent la chaleur du chauffage et la rediffuse en douceur par rayonnement.

    • En été > les murs régulent de manière naturelle la température et gardent la fraîcheur. L’isolation et le confort thermique par Monomur.

    Aujourd’hui la plupart des solutions constructives à isolation par l’intérieur gère correctement le confort d’hiver grâce au pouvoir isolants des matériaux. En revanche, les apports solaires et la faible inertie des constructions peuvent entraîner en été une température intérieure excessive difficilement supportable : c’est l’effet thermos !

    La structure alvéolaire de la brique Monomur Terre Cuite® enferme l’air dans des alvéoles dont la multiplication assure un allongement du parcours thermique traversant le mur A la fois isolante et dotée d’une forte inertie thermique, la brique Monomur améliore également le confort de votre habitat tout au long l’année.

    Elle permet des économies de chauffage et de refroidissement (pas besoin de climatisation).

    La brique Monomur Terre Cuite® : pilier d’une maison saine !

    Nous passons 22 heures par jour dans un espace clos : bureau, école, logement … la qualité de l’air intérieur joue un rôle fondamental sur notre santé. Selon un sondage réalisé en 2008 par l’Ifop pour la FFTB* : 1 Français sur 3 a déjà ressenti une gêne attribuée à la qualité de l’air intérieur et près de 8 sur 10 déclarent que la qualité de l’air intérieur les préoccupe !

    Quelques chiffres :

    ? 52% de risque supplémentaires de développer une maladie respiratoire si le logement contient humidité et moisissures.

    ? 10% des nourrissons souffrent d’eczéma atopique.

    ? 10% des écoliers et 15% des collégiens souffrent d’asthme.

    ? 3 fois plus d’asthmatiques depuis 20 ans.

    La brique monomur terre cuite® : la réponse aux problématiques de santé et d’environnement.

    La brique Monomur terre cuite® peut faire partie des solutions pour améliorer la qualité de l’air. Grâce à ses nombreuses alvéoles, elle permet d’emprisonner l’air et d’assurer une isolation thermique sans aucun ajout d’isolant.

    100% en argile, elle ne dégage aucun gaz toxique et aucune substance allergisante. La composition du Monomur Terre Cuite® ne permet pas en effet à l’humidité de se développer et évite ainsi la prolifération des moisissures. Autre avantage, matériau exclusivement minéral et totalement naturel, la brique Monomur ne dégage aucun composé organique volatil (COV).

    La brique Monomur Terre Cuite® s’impose donc comme un matériau incontournable pour qui veut concilier respect de l’environnement et préservation de la qualité de l’air intérieur.

  • L’EPA américaine fixe les quotas 2011 de biocarburants à 0,91 million de barils/jour

    L’EPA américaine fixe les quotas 2011 de biocarburants à 0,91 million de barils/jour

     L'EPA américaine a pour mission d'établir au mois de Novembre de chaque année une prévision des mises en œuvre de biocarburants pour l'année suivante aux États-Unis. Elle vient de publier celle de 2011. La quantité globale de biocarburants s'élève à 13,95 milliards de gallons ou 0,91 million de barils/jour constitué essentiellement de bioéthanol et de façon très minoritaire de biodiesel (FIG.).

    EPA-biocarburants-2011

     Cette prévision acte en particulier le non démarrage des activités relatives aux biocarburants cellulosiques qui n'ont pas trouvé de procédés suffisamment rentables pour attirer les capitaux, en ces périodes de crise financière malgré fortes louanges et autres encouragements de l'Administration.

     C'est une prévision à minima pour l'alcool de maïs dont les raffineries américaines produisent dès à présent autour des 0,8 million de barils/jour, soit plus que le quota alloué en 2011? Ces prévisions seraient-elles plus ou moins bidonnées? Sûrement, tout ce qui touche à l'alcool de maïs et à ses subventions fait l'objet de nombreuses chicaneries outre-atlantique.

     Dans un contexte prévisible de carburants pétroliers très chers, les productions de bioéthanol ne peuvent que croître vivement dans les années à venir, surtout si l'EPA donne un feu vert net pour adopter l'essence à 15% de bioéthanol (E15) comme nouveau standard d'essence aux US qui ouvrirait la voie vers les 1,2 million de barils/jour de bioéthanol consommé.

    LIRE les nombreuses publications de l'EPA sur le sujet.

    Le 2 Décembre 2010

  • Les prix de ventes de l’électricité en Europe dépendent des politiques fiscales et des choix industriels

    Les prix de ventes de l’électricité en Europe dépendent des politiques fiscales et des choix industriels

    L'électricité est devenue le vecteur principal de l'énergie dans le monde. Cette primauté de l'électrique n'ira qu'en s'amplifiant, au gré de l'urbanisation des sociétés et des gains d'efficacité énergétique des processus. La baisse des consommations de pétrole dans les transports par exemple, puis l'électrification partielle ou totale d'une part des véhicules apportera plus de poids encore à cette forme élaborée de l'énergie. Savoir produire efficacement et à faible coût l'électricité est et sera un élément clé de la compétitivité des nations. Or l'Europe, encore elle, ne s'illustre pas par des tarifs électriques particulièrement attractifs. De nombreux États font peser sur cette ressource des charges fiscales particulièrement gratinées, d'autres ou les mêmes la génèrent à l'aide de méthodes onéreuses où très fortement polluantes.

    La publication semestrielle par Eurostat, des prix pratiqués dans les divers États illustre leur hétérogénéité. Les prix reportés par Eurostat concernent ceux appliqués aux foyers consommant entre 2,5 et 5 MWh/an et aux unités industrielles consommant entre 500 et 2000 MWh/an. Ils ne représentent donc pas tout le panel de consommateurs, en particulier dans les foyers dont le chauffage est assuré par la seule électricité et dont la consommation annuelle peut dépasser les 5 MWh (consultez votre facture EDF).

    Prix-elec-europe-2010S1

    Les prix pratiqués dans le grands pays européens auprès des foyers peuvent varier du simple au double (FIG.I) en raison des prix de revient et de distribution hors taxes, mais surtout en raisons des taxes appliquées par les diverses administrations. Le cas le plus schématique est celui du Danemark qui applique 134% de taxes sur les ventes aux particuliers pour un prix final de 267 euros/MWh!! Mais il n'applique que 17% de taxes hors TVA sur les ventes aux industries pour un prix de vente raisonnable de 94 euros/MWh. L'Allemagne applique la même politique avec des taxes respectives de 72% et de 22% ce qui s'inscrit parfaitement dans son approche économique mercantiliste favorisant les entreprises qui exportent et défavorisant la consommation intérieure. La Suède avec respectivement des taxes de 59% pour les ventes aux particuliers et des taxes quasi-nulles aux industriels joue la même tactique économique.

     Mais l'approche fiscale ne suffit pas pour expliquer toutes les divergences, il faut également examiner les différences de prix de base ou de prix de revient, marges comprises, relatifs à l'ensemble producteurs, achemineurs et distributeurs de courant États par États. Pour avoir une idée de ces différences on peut examiner les prix de vente du MWh aux foyers en fonction du rapport entre ce prix et le prix industriel qui quantifie l'effort fiscal relatif des foyers (FIG.II).

    Prix-elec-europe-2010S1b

    Sur ce graphe qui regroupe les valeurs de 18 nations européennes et la moyenne de la zone euro (au point 176,5-1,65) il est possible de constater que globalement les tarifs aux particuliers croissent avec la politique fiscale débridée. Mais pour des rapports en abscisses identiques ou très proches des différences de tarifs existent. Il est possible de distinguer deux familles de pays de part et d'autre de la droite de corrélation: ceux qui ont des prix de revient de l'électricité faibles tels que la France, la Finlande ou la Suède d'une part et ceux qui ont des prix de base élevés tels que l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne. Les tarifs électriques aux particuliers allemands pâtissent non seulement de taxes élevées mais aussi de prix de revient élevés. Il faut bien payer le boom éolien et photovoltaïque allemand.

    La France qui possède des prix de revient maintenus artificiellement attractifs par une politique de contrôle des prix d'un autre âge, va devoir actualiser ses tarifs dont ceux de la contribution au service public de l'électricité (LIRE). Un accroissement des prix de 10 à 15% dans les années à venir ne mettra pas en péril le caractère compétitif de son énergie électrique.

    CONSULTER le papier semestriel d'Eurostat sur le sujet.

    Le 30 Novembre 2010.

     

  • La production annuelle de Lithium dans le monde avait chuté de 29% en 2009

    La production annuelle de Lithium dans le monde avait chuté de 29% en 2009

     C'est une information qui provient de l'USGS américaine: après une production de Lithium de 25 400 tonnes en 2008 dans le monde, la crise économique a fait chuter ces productions à 18 000 tonnes en 2009 créant un puissant trou d'air dans les comptes des producteurs de sels de Lithium ou de métal. Le marché du Lithium dépend encore de l'industrie du verre et des céramiques (31%) et de très nombreuses autres utilisations dans des formulations chimiques ou métallurgiques. L'utilisation de Lithium dans les piles et batteries ne représentait encore en 2009 que 23% du marché affirme l'organisme américain.

     Ce marché tiré par les applications véhicules électriques et le stockage décentralisé de l'énergie électrique est appelé à un bel avenir. Une batterie moyenne dans l'application EV de 22 kWh contient 2 kg de Lithium pour un rendement moyen des matières électrochimiquement actives de 79%. Une production annuelle d'un million de véhicules électriques dans le monde, imaginable vers 2015, appellera sur le marché 2 000 tonnes de lithium supplémentaires. Le lecteur peut être surpris par la faiblesse de ces quantités exprimées en masse de métal, mais il doit savoir que le Lithium, N° 3 après l'Hydrogène et l'Hélium, est un élément de très faible masse atomique 8 fois plus faible que celles du Fer, du Cobalt ou du Nickel.

    Lithium-ressources

     Les ressources exploitables mondiales de Lithium sont estimées à ce jour à 25,5 millions de tonnes (FIG.). Le continent sud-américain avec la Bolivie, le Chili et l'Argentine rassemble, le long des plateaux de la Cordillère des Andes, les trois quarts de ces réserves mondiales exploitables.

     Toute projection fantaisiste clamant haut et fort la pénurie mondiale imminente en Lithium ne serait que pure INEPTIE.

    LIRE le papier 2010 de l'USGS sur le Lithium.

    Le 28 Novembre 2010

  • Le charbon demeure la ressource majeure dans l’avenir énergétique de la Chine

    Le charbon demeure la ressource majeure dans l’avenir énergétique de la Chine

     Un examen des cours du charbon pratiqués à la sortie du port de Newcastle en Australie, benchmark des prix du charbon en Asie, montre que depuis le printemps 2009 où ces cours avaient atteint leur plus bas vers les 60 dollars la tonne, ils ont depuis allègrement dépassé les 100 dollars la tonne pour atteindre les 108$ en début de ce mois. Cette valorisation provient essentiellement de la demande croissante de deux grands consommateurs de charbon en Asie: l'Inde et la Chine. L'Inde possède d'immenses ressources de charbon dans son sous-sol, mais elle ne sait pas l'acheminer dans ses vastes territoires. Des centrales électriques indiennes, situées dans les ports, sont alimentées de ce fait par du charbon australien, sud-africain ou indonésien. Quand à la Chine, sa boulimie énergétique n'est plus à décrire. Tout est bon pour brûler du charbon dans ce pays. Un exemple: la Province de Guizhou vient d'obtenir le feu vert de la part de la puissante National Energy Administration communiste pour planifier la réalisation d'une unité de transformation du type coal-to-liquid (CTL) d'ici à 2015. Cette unité qui produira annuellement 5 millions de tonnes de produits types pétroliers (dans les 100 mille barils par jour) à partir d'un procédé chinois validé sur une unité pilote de 0,16 million de tonnes implantée à Yiatai en Mongolie Intérieure. Pendant ce temps le chinois Shenhua qui voudrait installer une unité de 80 mille barils/jour et équipée de CCS, avec le sud-africain Sasol, attendra son tour…pas assez chinois.

    Charbon-newcastle

     Alors les autorités administratives chinoises prévoient que la consommation de charbon dans leur pays atteindra les 3,8 milliards de tonnes en 2015 pour une estimation à 3,15 milliards en 2009 (EIA). La combustion de ce charbon conduira à des émissions de CO2 de l'ordre de 8 milliards de tonnes (sur la base de 2,1 tonnes de CO2/tonne de charbon). Si l'on ajoute à ces émissions 2 milliards de tonnes venant de la combustion des produits pétroliers (un doublement en 7 ans soit +10% par an) et 0,5 milliard de tonnes provenant de la combustion de gaz naturel, il est possible de pronostiquer pour 2015 des émissions de CO2 chinoises qui dépasseront gaillardement les 10 milliards de tonnes. Ce pronostic est paradoxalement cohérent avec l'engagement chinois de réduire de "40 à 45% les émissions de GHG par Yuan de PIB" (LIRE).

    LIRE un papier sur le projet CTL chinois.

    Le 27 Novembre 2010

  • Toshiba pourrait proposer des aimants permanents au Samarium-Cobalt pour les moteurs de véhicules électriques

    Toshiba pourrait proposer des aimants permanents au Samarium-Cobalt pour les moteurs de véhicules électriques

     Le coup d'accordéon sur la disponibilité de terres rares chinoises donné par les "mandarins mercantilistes" chinois n'a pas fini de faire du bruit dans le Landerneau de la haute technologie. Depuis la pierre à briquet qui constituait le débouché majeur de ces produits sous forme de mischmétal, le  siècle précédent a vu les terres rares monter en puissance par le nombre d'utilisations et par leur haut niveau de technicité. Des pâtes à polir le verre et autres supports, aux catalyseurs dans les raffineries de pétrole ou les pots catalytiques, mais aussi des aimants permanents (FIG.I) aux lasers et autres propriétés phosphorescentes utilisées dans les LED, puis aux hydrures des batteries de type Ni-MH. Assez paradoxalement, mais la globalisation de l'économie n'en est pas à une incongruité près, en parallèle à cette croissance des applications de plus en plus pointues, on a assisté à la montée en puissance de la Chine dans la mise sur le commerce à bas prix de ces terres rares jusqu'à l'établissement d'une situation de quasi-monopole mondial, les concurrents américains ou australiens cessant tout simplement d'exploiter leurs ressources. En 2008 la Commission Européenne avait bien publié un rapport "The Raw Material Initiative" (VOIR) qui montrait que la Chine possédait un quasi-monopole de fourniture de nombreux métaux stratégiques. Mais qui s'émeut des publications européennes? Il a donc fallu attendre 2009 et l'annonce d'un plan de rationalisation de la production des terres rares chinoises et de rationnement des exportations pour que le monde commence à s'émouvoir (LIRE).

    Aimants permanents histoire

    Depuis le monde s'adapte à la nouvelle donne, aidé par l'envolée des cours de ces métaux. Il est possible de découvrir qu'on saurait polir le verre à l'aide de pâtes à base de zirconium, que les batteries Ni-MH des véhicules hybrides pourraient être remplacées par des batteries au Lithium-Ion de type SCiB de Toshiba (LIRE), qu'on saurait faire des moteurs électriques pour EV sans terres rares, etc. Aujourd'hui c'est Toshiba qui annonce vouloir proposer les très onéreux aimants permanents de type Samarium-Cobalt, dans lesquels une partie du Cobalt (15%) a été remplacé par du Fer, en remplacement des populaires aimants Néodyme-Fer-Bore qui en fait utilisent un mélange de terres rares du type Pr (23,4%), Nd (69,4%), Gd (2%), Tb (0,2%) et Dy (5%). Or ce sont les 5% de dysprosium qui posent un problème majeur, ils proviennent exclusivement de Chine et d'après Toshiba les gisements australiens ou américains seraient pauvres en Dysprosium. Les terres rares transitoirement plus chères que le Cobalt relanceraient-elles les aimants au SmCo5? Il faut espérer que les prospections nouvelles et le démarrage rapide des productions hors de Chine apporteront le mix de métaux qui va bien pour soutenir toutes les nouvelles technologies.

     C'est un retournement historique important et exemplaire, les industriels vont apprendre à se dispenser des fournitures chinoises dans ce domaine. Il est probable qu'ils vont devoir appliquer la recette sur d'autres familles de produits.

    Remarque : l'USGS américaine vient de publier une actualisation sur les copieuses ressources de terres rares aux États-Unis. Il ressort que les réserves prouvées ou probables dans le monde sont évaluées à 99 millions de tonnes (FIG.II).

    Terres rares réserves

     Mais il existe de large gisements non encore totalement prouvés qui avec la montée des cours devraient rapidement rejoindre le stock des réserves officielles. L'USGS en recense hors des États-Unis pour 36 millions de tonnes dont 15 millions de tonnes au Vietnam, 10 millions de tonnes de plus en Australie (Olympic Dam) et 8 millions de tonnes au Brésil. La Mongolie devrait également devenir un fournisseur de terres rares au-travers de projets japonais.

     En conclusion, le monde n'est pas au bord d'une pénurie structurelle en terres rares, à la seule condition de relancer les productions de gisements abondants et largement répandus sur la planète. Les prix de ces matériaux vont devoir s'adapter à ces nouvelles conditions d'approvisionnements.

    LIRE le rapport de l'USGS américaine.

    Le 25 Novembre 2010

     

     

     

  • Toyota présente un élément d’accumulateur à électrolyte solide de 16 Volts de tension

    Toyota présente un élément d’accumulateur à électrolyte solide de 16 Volts de tension

    L’utilisation d’électrolytes solides conducteurs d’ions Li+ ou Na+ est une des voies d’avenir pour définir des accumulateurs dont la tension ne sera plus limitée par les réactions parasites d’électrolyse des solvants ou d’oxydation des anions en solution. Des oxydes peuvent se comporter comme des électrolytes solides: on connaît depuis des décennies l’alumine bêta des accumulateurs sodium-soufre qui est un bon conducteur ionique vers les 350°C, le sodium liquide lors de la décharge est oxydé en ions Na+ qui migrent dans le tube d’alumine pour aller former du sulfure de sodium dans le compartiment contenant le soufre qui est réduit. Depuis de nombreuses années les scientifiques travaillent aussi sur divers sulfures dont certains présentent la particularité d’être de bons conducteurs d’ions Li+ à température ambiante. On se reportera par exemple aux travaux remarquables sur le sujet d’Akitoshi Hayashi de l’Université d’Osaka qui obtient des céramiques Li7P3S11 traitées thermiquement de bonne conductivité ionique. Il parle de cristaux superioniques (LIRE).

    Ces travaux académiques semblent aujourd’hui entrer dans une phase plus aval de développement puisque dans le Nikkei Electronics, c’est au tour de Toyota de présenter un élément de 16 Volts constitué d’un empilement de 4 électrodes bipolaires LiCoO2-Graphite, séparées entre elles par trois couches d’électrolyte solide (FIG.). Une des difficultés importantes est d’assurer la continuité de conduction ionique de l’ion Li+ entre la matière électrochimiquement active (LiCoO2 dans ce cas) et le séparateur

    Toyota-16V-cell

    Il y a là toute une nouvelle voie de développement de batteries beaucoup plus sûres car exemptes d’électrolytes inflammables et composées de modules de forte capacité composés d’éléments mis en parallèle pour réduire la densité de courant. Ces modules seront ensuite assemblés en série pour obtenir des batteries de tensions 10 à 20 fois plus élevées.

    LIRE le bref mais passionnant papier reportant ces premiers essais.

    Le 22 Novembre 2010

     

  • Le captage du CO2, un processus industriel complexe et encore énergivore

    Le captage du CO2, un processus industriel complexe et encore énergivore

     Il est difficile au travers des diverses publications et annonces de connaître l'état d'avancement réel des développements industriels concernant le captage du CO2 après combustion de gaz ou de charbon dans les processus industriels comme la production d'hydrogène ou la génération de courant. Ce caractère flou des publications concernant les travaux réalisés provient à la fois de la complexité des problèmes à résoudre, de la nécessaire confidentialité industrielle et peut-être de l'entretien volontaire de la vivacité du mythe de prochaines usines ou centrales électriques sans rejets.

     La complexité des problèmes est évidente. Dissoudre provisoirement dans une colonne à solvant les quelques 10% de CO2 contenus dans les effluents issus des turbines ou des réacteurs de combustion d'une centrale n'est pas une mince affaire. Il va falloir définir un mélange solvant chimiquement stable qui ne s'évapore pas avec les gaz, qui absorbe rapidement et sélectivement le CO2, qui va utiliser le moins d'énergie possible lors du cycle complet de dissolution et de relargage des gaz par des variations de pression et de températures et qui va devoir être régénéré et débarrassé des diverses impuretés absorbées autres que le CO2 et produites lors de la combustion.

      CCS-MHI-KS1-réaction
     Chaque industriel possède sa recette de solvant qui semble être composée, pour l'instant, d'amines modifiées et rendues solubles en milieu aqueux par des fonctions ioniques (carboxylates, sulfonates, phosphonates, etc.). Dans la littérature universitaire sont également largement étudiés les liquides ioniques (ILs) qui sont des sels constitués de cations organiques (imidazolium, pyridinium, tetraalkylammonium, phosphonium) associés à des gros anions minéraux (PF6-, BF4-, NO3-, ou plus complexes encore). Mais il ne semble pas, à ma connaissance limitée, que ces produits onéreux aient pour l'instant fait l'objet de développements industriels. On LIRA une excellente présentation de J.L. Anderson et Col. sur ce sujet qui date de 2007.

     L'industriel le plus avancé sur le sujet du captage du CO2 est incontestablement Mitsubishi Heavy Industries (MHI) qui commercialise un procédé dans ses unités de production d'urée qui font réagir de l'ammoniac sur du CO2. Ce CO2 provient de la première étape de production d'hydrogène nécessaire à la production d'ammoniac. L'industriel utilise un solvant appelé KS-1 qui lui permet de capter du CO2 à l'aide d'un cycle qui consomme dans les 640 kCal par kilogramme de CO2. En sachant que la combustion d'un charbon plus ou moins riche en hydrogène va générer entre 1700 et 2100 kCal par kg de CO2 produit, on constate que le captage du CO2 majorerait d'un tiers la consommation d'énergie et donc de combustible d'une centrale au charbon et sûrement plus pour une centrale au lignite. MHI travaille sur le développement d'un nouveau solvant qui pourrait lui permettre de descendre sa consommation d'énergie de captage du CO2 à 610 kCal par kg, soit une amélioration énergétique de 5% ce qui ne révolutionne pas l'équation.

    Siemens dans le cadre d'un large planning pluriannuel sur ce sujet, vient d'annoncer que ses essais de captage sur un pilote implanté dans une centrale d'Eon en Allemagne venait d'atteindre 3000 heures de fonctionnement avec 90% de CO2 capté et pratiquement aucune perte de solvant qui est une solution aqueuse d'un sel d'un amino acide. La consommation d'énergie est "significativement plus faible que celle des procédés conventionnels": avec de telles données tous les fantasmes sont possibles! La solution capte également un certain nombre de contaminants qui dans le futur devront être séparés de la solution par un procédé de régénération. Siemens devrait passer maintenant à l'étape N°2 de son planning, sponsorisée par de DoE américain et qui consiste à placer une unité de captage de CO2 à la sortie d'un réacteur de 890 MW de la centrale de Big Bend à côté de Tampa en Floride. Elle devrait être opérationnelle en 2013.

    A suivre, mais tout optimisme démesuré comme celui de l'IEA sur le sujet, apparaîtrait comme profondément naïf!

    LIRE le communiqué de Siemens.

     

  • Face à ses concurrents coréens Sanyo (Panasonic) veut en 2020 capter 30 à 40% du marché des batteries pour EV et de stockage

    Face à ses concurrents coréens Sanyo (Panasonic) veut en 2020 capter 30 à 40% du marché des batteries pour EV et de stockage

    Sanyo-factory  Mitsuru Homma le patron de la Division Sanyo Energy au sein de Panasonic estime qu'en 2020, pour un marché global des batteries rechargeables de 60 milliards de dollars, la part de marché des batteries destinées au geenbusiness (véhicules hybrides, EV, stockage de l'énergie électrique) représentera un marché de 18 milliards de dollars. Soulignant le caractère agressif de ses récents concurrents coréens (LG Chemical et Samsung SDI associé à Robert Bosch) il affirme vouloir détenir à cette date entre 30 et 40% du marché mondial pour sa seule Division.

     Pour atteindre cet objectif il annonce d'une part que la marque Sanyo sera le fournisseur de six constructeurs automobiles. Deux sont connus VW et Suzuki, un autre est évident: Toyota compte tenu de ses relations avec Panasonic. Pour les trois autres on peut  se poser des questions sur les futurs grands fournisseurs de batteries de Daimler et de Porsche qui ne sont toujours pas clairement identifiés. Pour sa part, Honda est pour l'instant associé à GS-Yuasa dans Blue Energy pour les véhicules hybrides, mais il pourrait choisir Sanyo comme fournisseur de ses grosses batteries pour EV. N'en doutez pas, le partage du marché entre grands constructeurs de batteries japonais est sûrement déjà défini, les parties de golf sont faites pour ça! Quand aux constructeurs automobiles chinois, les producteurs de batteries chinois devraient être leurs fournisseurs à bas coûts privilégiés, sauf alliances entre filiales sino-japonaises.

    L'autre axe de développement pour Sanyo c'est le futur marché des grosses batteries Li-Ion destinées au stockage décentralisé de l'électricité dans les foyers, les usines, les hôpitaux, etc. qui participerait à l'équilibrage du réseau électrique smart, avec des batteries chargées en heures creuses ou en tampon des sources intermittentes. Pour Sanyo la montée en puissance de ces sources renouvelables intermittentes d'électricité (photovoltaïque, éolien) va rendre ces solutions indispensables.

    Pour atteindre ses objectifs Sanyo dispose depuis peu d'une nouvelle usine au Japon (Kasai plant) qui va lui permettre de produire à terme entre 1,3 ou 1,4 million de gros accumulateurs par mois.

    Remarque: dans un futur prévisible, la régulation des réseaux dans le monde par des batteries en tampon de type Sodium-Soufre (LIRE) pour les très grosses installations ou de type Li-Ion pour les petites installations décentralisées va devenir de plus en plus évidente. Rappelons que Saft est en train d'installer une usine en Floride pour construire les batteries destinées à ces applications de support aux réseaux électriques américains, réputés pour leur instabilité chronique. EDF ENERGY va tester pour sa part les batteries Sodium-Soufre de NGK en Grande-Bretagne en tampon avec les ressources croissantes d'énergies éoliennes du pays.

    LIRE la dépêche de Reuters, reprise par le Nikkei.

    Le 19 Novembre 2010

  • L’inflation américaine dopée par les prix de l’essence à la pompe poursuit sa dégringolade

    L’inflation américaine dopée par les prix de l’essence à la pompe poursuit sa dégringolade

     L'inflation américaine par rapport au même mois de l'année précédente est ressortie au mois d'Octobre à 1,17%. Hors alimentation et énergie qui masque la valorisation de 9,5% en un an des prix de l'essence à la pompe, la progression de l'indice ressort à 0,61% sur 12 mois, valeur la plus faible enregistrée depuis la création de l'indice en 1957 par le Bureau of Labor Statistics (FIG.).

    Inflation-hors-energie-aliment

     Il faut rapprocher la stabilisation de cet indice aux 9,6% de chômeurs officiels américains du moment. Benjamin Bernanke le patron de la FED rêve d'un retour de l'inflation sous-jacente vers les 2% des années précédentes, mais, pour le moins, elle ne semble pas vouloir suivre ce chemin. Nul ne sait jusqu'où ira la pression sur les prix dans le cadre d'un dollar qui semble vouloir s'apprécier, face à un euro malmené, réduisant ainsi les prix de nombreux produits importés aux États-Unis. La possibilité d'un retour du consommateur moyen américain moins endetté à une certaine frugalité ne doit pas être négligée. C'est sa façon de réagir individuellement à la crise encore présente. Le niveau des dépenses de shopping en fin d'année sera un indicateur précieux du climat consumériste du moment aux États-Unis.

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    Le 18 Novembre 2010