Les lobotomisés de la classe politique européenne disent que l’UE, c’est la paix, parce que le commerce, c’est la paix.
Pourtant, du 15° au 18° siècle, l’histoire européenne est remplie de contre-exemple :
– Venise contre l’empire ottoman, presque 250 années de guerre, malgré le fait que ce soit deux partenaires commerciaux privilégiés,
– le commerce franco-britannique, franco-espagnol, franco-hollandais, anglo-hollandais, ibéro-hollandais, etc, etc, etc… n’empêchèrent absolument pas des conflits épouvantables, sans ralentir le moins du monde les échanges commerciaux.
Les épisodes burlesques furent abondants : les espagnols, en guerre contre les hollandais, faisaient
passer la solde de leurs troupes aux Pays-Bas, par l’intermédiaire des anglais, qui eux-mêmes, faute de pouvoir le faire, le sous-traitait aux… Hollandais, grassement rémunéré à l’occasion…
Aujourd’hui, après avoir titillé l’ours russe avec la Géorgie, on poursuit l’action d’excitation avec l’Ukraine et la Pologne.
L’OTAN a montré, dans l’affaire géorgienne une efficacité exemplaire : l’armée géorgienne, pas si petite que l’on a dit, et fort bien équipée, n’a absolument pas tenu le choc et l’affaire a été vite réglée.
L’OTAN vient de démontrer et sa faiblesse, et son incompétence militaire.
La voie géorgienne est reconnue désormais comme trop risquée pour l’exportation de gaz et de pétrole.
Mais comme en occident on n’a rien appris ni compris, il faut rappeler les évidences.
Les corps de batailles classiques de l’alliance sont englués en Afghanistan et en Irak.
Leur doctrine de combat, on l’a vu avec l’armée géorgienne est complètement fausse face à un adversaire à parité technologique, leurs troupes ne sont bonnes qu’à tuer des civils.
Bien entendu, pourquoi ne pas continuer à exciter la Russie avec l’Ukraine et les anti-missiles BMDE ?
Ou en réarmant la Géorgie ?
Rogozine est clair pour la Pologne et le BMDE : " un “chat crevé”, car l’efficacité d’un tel système ne pourrait être vérifiée qu’en cas d’échange de coups nucléaires balistiques ".
La Russie, clairement, n’a pas l’intention de rester en Géorgie, c’est à long terme, trop risqué, mais une épreuve de force indirecte est engagée, non pas avec la Géorgie, mais avec l’ouest.
Son but est la dislocation de l’OTAN et la moisson russe après l’affaire géorgienne est ample.
Après l’Azerbaîdjan, c’est le Kazakhstan qui renonce à utiliser les oléducs géorgiens "trop risqués".
Israël aussi s’était impliqué en Géorgie, Israël va aussi, donc le payer.
Rien n’est plus simple, Moscou ne refusera plus rien à Damas.
Le schéma de la crise qui se posera à l’Europe occidentale est simple. Moscou menacera d’appuyer sur le bouton énergétique"off". Comme à l’Ouest, il y a bien longtemps qu’on n’a plus de politique énergétique, la débandade risque d’être encore plus rapide que celle de l’armée Géorgienne, pourtant devenue exemplaire dans les annales, battant en vitesse le "blitzkrieg" allemand de 1939-1942.
Dimanche 24 août 2008
