Il règne une certaine confusion dans les esprits au sujet des bananiers; il faut savoir que ces plantes tropicales ne sont ni des palmiers, ni des arbres fruitiers; ce sont en fait des végétaux purement herbacés, dont le stipe (tronc) n’est constitué que par la base gainante des feuilles; ces feuilles peuvent atteindre 3m de long sur 70cm de large et la plante en plein été en produit une par semaine.
Sous nos climats choisissez le « musa japonica »(basjoo), bananier classique pouvant atteindre 6m de haut et qui émet de nombreuses pousses au niveau des racines tout autour de la plante. La multiplication se fait par séparation de ces souches du pied mère ou par semis de graines vendues dans le commerce.
La culture du bananier est simple; il ne demande qu’une terre riche et légère, et énormément d’eau. » Musa japonica » est le seul bananier rustique; adulte, il supporte les -15°C. A partir de -5°C le stipe meurt, mais la plante repart du pied au printemps suivant, émettant encore de nouvelles pousses. « Musa sikkimensis » est un peu moins rustique, mais ses feuilles, un peu rougeâtres, sont plus résistantes au vent.
On peut le protéger l’hiver en emballant le stipe dans un manchon de paille ou de fougères après avoir supprimé toutes les feuilles, et en couvrant le pied avec de la paille; ce procèdé permet de cultiver le bananier pratiquement dans toutes les régions.
A ne pas confondre avec le bananier nain « musa cavendishii » (ou « musa acuminata ») qui ne se cultive qu’à l’intérieur avec un minimum de 15°C.
« Musa ensete« , le bananier d’Abyssinie, est moins rustique que Musa japonica, et n’émet aucun rejet. On le distingue grâce à ses nervures de couleur pourpre.

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