Auteur/autrice : valerie jungen

  • le calcaire : un ami qui peut nous vouloir du mal

    BignoneLe calcaire… voilà un élément essentiel du sol qui devient en cas d’excès le pire ennemi du jardinier.

    En effet en petit quantité ce calcaire sous sa forme ionique permet la cohésion du sol en stabilisant l’argile et l’humus et en empêchant les éléments nourriciers d’être lessivés. Cependant ce même pouvoir de rétention devient très gênant en cas d’excès de calcaire, car celui-ci en augmentant empêche alors les plantes d’accéder aux éléments du sol et notamment au fer.

    Le fer intervient dans le métabolisme de la plante, à tel point que ci celle-ci en manque elle finit par mourir. Auparavant, le limbe jauni alors que les nervures restent vertes puis la plante dépérit et finalement meurt. Un apport de fer liquide redonne aux feuilles un bal aspect vert, mais ce n’est que de courte durée, et il est tout de même préférable de choisir des plantes adaptées aux sols très calcaire : les plantes calcicoles. Elles possèdent la faculté d’extraire le fer et le magnésium nécessaire à leur croissance des sols calcaires. Voici une liste non exhaustive bien sûr, n’hésitez pas à ajouter vos propres expériences en commentaires !

    Arbousier, agave, canes de Provence, rose trémières, buddleia, bignone, valérianes, arbre de judée, albizzia julibrissin et toutes les cistes et beaucoup d’autres encore…

  • Toma verde : Aie ! Caramba !

    TomaverdeDans la grande famille des Solanacées, voici les physalis !

    Le plus ancien que je connaisse, était celui du jardin de ma grand-mère, le purement décoratif, Physalis alkekengi. Il y a une dizaine d’années, j’ai alors rencontré le Physalis peruviana et je suis tombée folle gourmande de ses petites baies. Fraîche, en gelée ou en confiture, je ne peux résister à ces petits fruits légèrement acidulés. Je les sème en mars, en caissette, puis je repique en godet, je les place ensuite dans le jardin en juin lorsque le sol est bien chaud. Les physalis aiment le soleil ! Je leur fournis donc un emplacement bien ensoleillé au sol bien drainé. Normalement les fruits se récoltent en août- septembre, mais cette année, j’en ai déjà ! Avec l’apparition de ces fruits, je me suis aussi aperçue

    que lors de ma commande de graine, tête de linotte que je suis, j’ai commis une erreur : je me suis trompé de ligne et j’ai commandé des Physalis toma verde, des tomatillos (photo) ! La culture fut facile, j’ai eut beaucoup de plants, et je me retrouve avec beaucoup de fruits… dont je ne sais trop que faire… Crus leur saveur ne m’emballe pas (juteux, mais aigre et peu sucré), je ne me vois pas trop faire de la salsa… donc je pense que je vais essayer la confiture ou de les mettre au vinaigre. Avez-vous d’autres idées ?

  • Un coup de jeune sur les boiseries.

    Un coup de jeune sur les boiseries.

    Frisette Aujourd’hui j’ai envie de vous faire part d’une petite idée brico: comment redonner de l’éclat à une frisette un peu ternie. En effet, l’été se prête bien au traitement des bois et notamment aux applications d’huiles, qui pénètrent mieux quand il fait chaud. Ces dernières nourrissent le bois et le protègent de l’humidité et des intempéries. Ici j’ai appliqué une huile de lin qui a redonné une chaleur et une luminosité à un plafond un peu terne. Comment procéder ? Simplement en dépoussiérant au préalable votre frisette, puis en badigeonnant au pinceau l’huile pure.

    Attention ! Ceci n’est valable que pour les bois en intérieur, en effet pour les boiseries extérieures, il est préférable d’utiliser un mélange huile de lin (1/3) et essence de térébenthine (2/3), car une huile de lin pure favorise l’apparition de moisisures. Les avantages de cette application sont, d’une part, sa facilité à réaliser, et d’autre part la parfaite innocuité de l’huile de lin. Mais il y a des inconvénients : Les huiles sont difficiles à retirer du bois, et il est délicat de vernir ou de lasurer après une imprégnation des boiseries avec celles-ci. En ce qui concerne mes boiseries extérieures, j’utilise de l’huile pour meubles en teck ou bois exotiques, je n’ai pas assez de recul dans le temps, pour vous dire comment l’application évolue… mais pour l’instant je suis assez contente du résultat.

  • Halte au massacre des bonzaïs !

    Halte au massacre des bonzaïs !

    SerissaCette photo exprime bien pourquoi je n’ai personnellement pas de bonzaï et surtout pourquoi je n’en offre jamais !

    Certes, cela peut être un cadeau original pour une fête, mais il n’en reste pas moins que l’art du bonzaï n’est pas accessible à tous. En effet, non seulement il faut être très présent pour les soins quasi-quotidiens à leur apporter, mais aussi connaître l’art de leur mise en forme, taille, ligature, haubanage… Ainsi si vous débutez, il est presque meurtrier d’acheter un arbre de grande valeur, car ne possédant pas les techniques appropriées (qui s’apprennent en pratiquant), vous ne pourrez entretenir le style de votre achat. Si vous souhaitez vous essayer à cet art, il est préférable de commencer à partir de boutures, voire d’arbres déjà formé mais peu cher et de vous documenter le plus possible.

    N’oubliez pas cependant que votre protégé aura besoin de soins constants et très réguliers, donc lors de vos absences, il vous faudra soit le mettre en nursery spécialisée, soit le confier à quelqu’un de confiance … sinon vous le verrez rapidement finir comme ce pauvre Serissa !

  • 100 % de réussite !

    100 % de réussite !

    Piegecarpo Début mai de cette année, j’ai installé des pièges à carpocapses, vous savez ces petites bêtes qui se logent dans vos pommes pour les grignoter ?! Depuis longtemps je connaissais la méthode, mais ces petits pièges n’étaient pas encore disponibles pour le grand public. Ils sont maintenant en vente un peu partout. Ils sont simples d’utilisation et permettent de ne pas traiter vos arbres contre ces vilains insectes qui se régalent de vos fruits. En effet il s’agit d’une maisonnette qui abrite un carton englué sur lequel est collé un petit diffuseur de phéromones. Ces substances sont des "odeurs" sexuelles qui attirent le mâle. Au lieu d’aller féconder une femelle il viendra mourir englué sur le carton… ainsi il n’y aura pas d’oeufs, donc pas de chenille, donc de belles pommes !

    Il faut compter un piège pour trois arbres… Pour ma part il a protégé chez moi un pommier et un poirier et c’est une totale réussite !

    Je recommencerais donc l’année prochaine, et vous ? Allez-vous essayer ?

  • Des haricots pour longtemps

    Des haricots pour longtemps

    Haricot2 Comme moi vous les aimez fins et jeunes ? Alors étalez votre production de haricots !

    Depuis quelques années au lieu de semer quatre à six rangs de pieds de haricots, je n’en sème plus que deux, et je renouvelle régulièrement mes semis pour avoir des haricots jusqu’à l’automne. Comme vous pouvez le voir sur ma photo, les plants, à droite, sont en fleurs et j’aurais sans doute des haricots cette fin de semaine. A gauche, vous pouvez constater que leurs remplaçants sont déjà bien germés.

    Je viens par ailleurs d’installer trois autres lignes, plus loin dans le jardin, qui ne sont pas encore sorties. Et j’ai arraché les anciens plants moins productifs pour les mettre au compost.

  • Bienvenue l’escargot !

    Bienvenue l’escargot !

    Decoescargot_1 De retour de Thaïlande, je vous rapporte une petite idée déco, qui va donner à vos pergolas un petit air tropical. Là bas on accroche de tout, (poteries, plantes, personnages …), aux poteaux et aux transverses, l’important c’est de donner une impression de foison. Les végétaux employés sont assez communs, même si pour nous ce sont généralement des plantes d’intérieur. Les contenants sont généralement de petits pots de terre cuite non vernissée ou comme ici des coquilles d’escargots. Sous nos latitudes je vous conseille d’utiliser le très beau collier de perle senecio rowleyanus ou

    un ceropegia linearis woodi voire même de petits sedums retombants. Ce sont des plantes peu exigeantes, et un petit contenant n’est pas un problème mais vous pouvez intégrer au substrat quelques « grains d’eau » qui permettront de garder un maximum d’humidité aux racines, pulvérisez les souvent et n’oubliez pas de les rentrer cet hiver ! Elles sont gélives.

    photo Jungen V.

  • Bibitte à patates

    Bibitte à patates

    Doryphore Ce petit insecte nous vient des Etats-Unis, et porte comme nom latin Leptinotarsa decemlineata. Mais on le nomme plus simplement "Colorado beetle" en Angleterre, "bibitte à patates" au Canada et doryphore en France. Au début du XIX ème siècle, il vivotait sur une Solanacées sauvage au pieds des Montagnes Rocheuses (Colorado). Mais la découverte des premiers pieds de pommes de terre en Amérique du Sud, et surtout la mise en culture de cette dernière sur les lieux de vie de cet insecte changèrent sa destinée. Le doryphore quitta sa Solanacées sauvage pour nos patates et ce fut une invasion mondiale.

    L’adulte, ainsi que la larve dévorent les feuilles des plants et les tubercules alors privés ne grossissent plus. Comme il peut y avoir jusqu’à trois générations sur une années le carnage peut être important… L’adulte résiste aux insecticides, seules les larves sont quelque peu sensibles à certains anti-pucerons. Mais dans nos jardins le meilleur moyen de se protéger, est de ramasser larves et adultes visibles et de les détruire. Certaines plantes compagnes telles le basilic ou le souci limite un peu leur présence. Le datura est de loin le plus efficace, car ces petites bétes sont attirées par cette plante hautement toxique et l’ingérent jusqu’à en mourir…

    Photo V. Jungen

  • L’heure de la récolte a sonné

    L’heure de la récolte a sonné

    Rhubarbe_1 C’est le moment de récolter ces délicieux pétioles de rhubarbe pour réaliser tartes et compotes qui raviront petits et grands. Peu exigeante, la rhubarbe (Rheum rhaponticum) demande tout de même d’être régulièrement arrosée. Pour ma part je l’ai intégrée dans un massif arbustif dont les feuilles la protège des rayons trop vifs du soleil. Elle supporte bien le paillage en écorces de pin  qui lui permettent de toujours garder le pied au frais. De plus ses feuilles, non comestibles, apportent un petit air asiatique des régions dont elle est originaire à l’ensemble.

    Dans un mois environ, la plante va fleurir, l’idéal est de supprimer cette fleur pour ne pas épuiser le plant, notamment pendant les premières années d’installation. Généralement, je ne coupe pas cette fleur que j’apprécie beaucoup, je ne la supprime que lorsque je décide de diviser mon pied pour en faire profiter voisins et amis. Le plus simple pour obtenir de nouveaux plants, est de trancher des morceaux de la touffe, en août, avec une bêche. Les éclats obtenus sont alors mis en conteneurs en attendant d’être distribués et replantés au printemps suivant.

    photo Jungen Valérie