Catégorie : Arbres

  • Le retour du bambou…

    Le retour du bambou…

    Phyllostachys_viridiglaucescens_1 Les bambous ont le vent en poupe; on les met donc dans toutes les situations, sans forcément penser aux redoutables conséquences d’un mauvais choix; il est vrai que le choix, dans les bambous, c’est pas ce qui manque, sans compter qu’avec des noms botaniques aussi "rébarbatifs" il est un peu difficile de s’y retrouver.

    Alors pour faire simple et rester dans les grandes lignes, il existe des bambous de toutes les tailles, des nains (ex: les Sasas et les Pleioblastus) aux géants (ex: phyllostachys vivax) en passant par les tailles moyennes, idéales pour les haies et les écrans (ex: les Fargésias).

    Les feuillages et les chaumes (tige) offrent aussi des variantes au bambou classique, avec des coloris variés; "Sasa veitchii" est un classique des bambous nains avec ses longues feuilles originales, marginées de blanc crème. Les chaumes colorés des phyllostachys aureosulcata et spectabilis jaune teinté de rouge sont aussi superbes que ceux du phyllostachys nigra (bambou noir).

    En dehors de ses qualités de plante au feuillage léger, décoratif et persistant, le gros problème du bambou, (quand je parle plus haut de redoutables conséquences), c’est l’envahissement; ses racines traçantes sont capables de le faire ressortir au bout de quelques années, à plusieurs dizaines de mètres du lieu de plantation et même de soulever des terrasses. Malheureusement ces variétés traçantes sont en même temps les plus rustiques supportant aisément  -20°C. Deux solutions, soit les planter très loin à l’écart de l’habitation et des autres cultures, soit les canaliser derrière une barrière anti-rhizomes, un mur, ou dans de grandes poubelles dont le fond aura été découpé.

    Par chance, Il existe tout de même des bambous "cespiteux", c’est à dire, non traçants; le problème est qu’ils sont un peu moins rustiques que les autres, mis à part le genre "Fargésia" qui réunissant les 2 qualités (cespiteux et rustique) serait un bambou idéal….

    Pour la plantation: mettez les bambous au soleil ou à mi-ombre, dans un sol bien drainant, car bien qu’ aimant l’humidité, ils n’apprécient pas les sols détrempés (sauf P.heteroclada); Si votre terre est lourde, faites un apport de sable qui l’allègera tout en améliorant le drainage.

    Pour les grandes jardinières de terrasse, en voilà 2 qui se comportent bien: pseudosasa japonica et sasa cernua.

  • Le daphné mezereum ou bois joli

    Le daphné mezereum ou bois joli

    Daphne_mezereum_1Ce petit arbre au feuillage caduc est plus connu sous le nom de "Bois joli " que sous son véritable nom "Daphné mezereum"; il se couvre dès janvier, dans les régions à climat doux, de fleurs très odorantes de couleur rose, blanc ou pourpre; dans les autres régions, il faut souvent attendre février ou mars que les rameaux se couvrent, sur le bois nu, de ces manchons de fleurs.

    Le feuillage n’apparait qu’après et les fleurs sont suivies en été d’une belle fructification malheureusement toxique et dangereuses lorsqu’elles sont ingérées.

    C’est un arbuste à faible développement, 1 m de haut environ qui n’a pas de grandes exigeances; il pousse en tout terrain bien draîné, même très sec, en plein soleil ou à mi-ombre; il ne craint que l’humidité stagnante et déteste avoir les pieds dans l’eau en hiver.

    Comme tous les arbustes fleurissant en hiver, il est judicieux de le planter à proximité de la maison pour profiter de la floraison et surtout du parfum.

    Bois_rose2 Autres arbustes fleurissant en hiver: mimosas, chimonanthes, lauriers tin, camélias, daphnés odora, viornes, loniceras, mahonias, hamamélis, jasmins, rhodo ‘Christmas cheer’,etc…

  • L’arbre aux mouchoirs

    L’arbre aux mouchoirs

    Davidia_involucrata L’arbre aux mouchoirs, malgré son nom, n’a toutefois rien de commun avec un saule  dit "pleureur"; d’ailleurs, il porte également le nom d’arbre aux fantômes ou d’arbre aux pochettes; mais son appellation scientifique est Davidia Involucrata. Originaire de Chine, appartenant à la famille des nyssacées, il a été découvert par le missionnaire et naturaliste français, Armand David, qui lui a donné son nom.

    C’est un grand arbre qui atteint 15m de hauteur et peut s’étaler sur 10m en largeur; son originalité vient de cette floraison très curieuse, au mois de mai, quand de petites fleurs jaunes, regroupées en boules sont accompagnées d’ immenses bractées blanches, retombant comme autant de pochettes agitées par le vent.

    Les fruits violets en forme de petite poire prennent ensuite le relais et sont présents une bonne partie de l’hiver.

    Vous pouvez tailler l’arbre en cépée pour qu’il garde des dimensions raisonnables, mais surtout gardez vos larmes d’impatience car il mettra à peu prés 15 ans avant de vous proposer ses mouchoirs!Davidia2

  • La pureté du  weigélia ‘nivea’

    La pureté du weigélia ‘nivea’

    Weigela_nivea Serais-ce du à mon signe astrologique, je me le demande parfois, mais il me suffit  d’aperçevoir une plante aux fleurs virginales, que je ne possède encore et me voilà empressée de l’adopter, prête à lui trouver place, quitte à éliminer de quelques anciennes plantations moins productives.

    Celui là, un weigélia hortensis ‘nivea’, je l’ai vu dans "Mon jardin et ma maison" de ce mois-ci; son originalité, ses petites fleurs en bouquets délicats sur ce feuillage vert tendre, cette fraîcheur printanière, tout en lui m’a séduit.

    Des weigélias, j’en ai pourtant eu plusieurs, de ceux que tout le monde connaît, le rose et le rouge très classiques, jolis quand même en fond de massif. Mais pour hortensis ‘nivea’, c’est différent;

    Weigela_nivea_2   avec son feuillage clair et ses fleurs immaculées, c’est une place de choix qu’il lui faut; je veux en profiter dès le mois de mai, quand il va fleurir et en août aussi ou il est prévu une petite remontée. Je le planterai donc seul, isolé sur la pelouse; il faut prévoir que dans quelques années ce sera un bel arbuste de 2m en tous sens. Et puis le côté pratique, c’est qu’il est en vente tout près de chez moi, aux pépinières "côte Sud des Landes" (que je remercie pour cette photo). Voici toutes les cordonnées sur internet:

    http://pcsdl.free.fr/INTRO.html

  • Adorable petit pommier!

    Adorable petit pommier!

    Malus_evereste Quel adorable petit pommier d’ornement que ce Malus ‘Evereste’ avec sa floraison délicate qui démarre en boutons d’un rose soutenu pour s’épanouir ensuite en gracieuses corymbes blanches.

    C’est un enchantement des quatre saisons, mais particulièrement de l’ hiver, ou il porte ses fruits jusqu’au mois de février; c’est à ce moment là que ces petites pommes oranges, striées de rouge, magnifiques sous le givre, attirent les oiseaux gourmands. De la taille d’une cerise, elles ne sont pas comestibles mais qu’importe, elles sont là pour être décoratives et sont suivies en avril par une floraison qui l’est tout autant.

    Ce petit arbre à la forme conique préfère le soleil ou à défaut la mi-ombre et une terre riche, bien drainée, plutôt acide, bien qu’il supporte le calcaire.

    MaluseveresteLe seul entretien consiste en un élagage de la ramure pour faire pénétrer le soleil à l’intérieur et à une suppression du bois mort.

    Il est utilisé pour la pollinisation des autres pommiers et on le cultive également en bonsaï.

    Ajoutez à tout ça qu’il est très résistant aux maladies et n’a pas de problème particulier, ce qui en fait un arbuste d’ornement très apprécié.

  • Chaulez les troncs

    Chaulez les troncs

    Tronc_chaule Pour prévenir les maladies et parasites des arbres fruitiers, il existe une méthode simple efficace et qui de plus n’est pas inesthétique, c’est le chaulage des troncs.

    Le premier travail est un nettoyage vigoureux à la brosse, afin d’ éliminer mousses et lichens accrochés à l’arbre; il faut aussi supprimer le lierre agrippé et bêcher le sol tout autour; les oiseaux viendront y chercher les larves d’insectes tombées à terre.

    Nettoyer la ramure, aérer et élaguer les branches mortes pour apporter de la lumière au coeur de l’arbre; pulvériser un insecticide à base d’huile si vous notez la présence d’insectes, puis badigeonner le tronc avec un lait de chaux à 20%. Ce traitement permet de détruire les larves d’insectes et les mousses et protège en été les jeunes troncs de la chaleur.

    Vous trouverez ce produit tout prêt à l’emploi sous le nom de blanc arboricole; il s’emploie comme une peinture et constitue un bon traitement de fond pour les arbres fruitiers.

  • La mayade

    La mayade

    Mayade Si un jour vos pas vous mènent dans notre belle région des landes, vous apercevrez sûrement quelques uns de ces arbres insolites placés à l’entrée des maisons et que l’on appelle ici "les Mais".

    Ces arbres, des pins coupés enguirlandés et décorés de papier crépon, de lierre, de ballons et autres fioritures plus ou moins artistiques, expriment une longue tradition, faite d’influences multiples et entremêlées, qui remonte au moyen âge.

    A cette époque, le jour du 1er mai les jeunes gens du village allaient couper des branches de pin à la nuit tombée pour les planter devant les demeures des jeunes filles; s’ensuivait une fête qui était celle de la jeunesse.

    La tradition perdure, mais l’idée s’est quelque peu transformée et les Mais sont aujourd’hui l’occasion d’honorer dans les villages des personnalités, des élus municipaux par exemple.

    Dans la nuit du premier mai, le Mai est alors décoré de petits drapeaux patriotiques, d’une dédicace sur un carré de bois et planté dans le jardin de l’élu.

    Il est de coutume, par extension, d’ ériger ces mâts en d’autres circonstances, pour témoigner sa reconnaissance ou son amitié à l’un des es occasions bien précises, telles qu’un mariage ou un départ en retraite.

    Il en coûtera néanmoins à l’heureux bénéficiaire d’un tel éloge de régaler tous ceux qui l’ont distingué. Cette tradition du mois de mai porte tout naturellement le nom de "Mayade".May3_1

  • Parfums d’hiver, Le chimonanthe ou calycanthe

    Parfums d’hiver, Le chimonanthe ou calycanthe

    Chimonantus La légende dit qu’un rouge-gorge transi de froid au début de l’hiver, chercha un arbre pour s’y abriter; tous lui refusèrent l’hospitalité, excepté le calycanthe qui l’abrita sous ses dernières feuilles; en récompense, le Seigneur fit tomber une pluie d’étoiles jaunes et parfumées sur le bois dénudé et ces étoiles se changèrent immédiatement en fleur, pour égayer le coeur de l’hiver.

    Le chimonanthe odorant (chimonanthus praecox), bel arbuste de 2,50m de haut, fleurit entre novembre et mars sur des rameaux dénudés; les fleurs pendantes sont de couleur jaune à l’extérieur et striées de brun rouge à l’intérieur; les feuilles qui succèdent à cette floraison sont ovales, vert sombre et brillantes

    Sous des climats peu cléments le chimonanthe sera de préférence palissé contre un mur en plein soleil, bien à l’abri, mais assez près de la maison pour pouvoir profiter de son parfum; il peut supporter des hiver jusqu’à -15°C et pousse facilement dans toute bonne terre végétale et fraîche (paillez le sol en été); il supporte bien les sols calcaires.

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    ChimoTaillez-le court après la floraison et profitez en pour faire des bouquets qui tiennent bien en vase.

    La variété grandiflora possède des fleurs totalement jaunes et a une croissance très vigoureuse.

  • Des natures torturées,  le saule et le noisetier

    Des natures torturées, le saule et le noisetier

    Noiset Par quels curieux tourments la nature a-t’-elle bien pu passer, pour que seuls, sans manipulation humaine d’aucune sorte, de simples sujets, comme le saule et le noisetier, se soient par mutation génétique, transformés en ces curiosités botaniques?

    Nul ne le sait, mais seul le résultat mérite un intérêt;

    Ces rameaux de noisetier tortueux (Corylus avellana ‘contorta’), enchevêtrés et tire-bouchonnés, se perdant en circonvolutions, s’entrelaçant et se soutenant au plus fort de l’hiver n’ ont-ils pas quelque chose de magique? Plus tard, au début du printemps, ce sont les chatons, qui, comme des pendeloques attirent le regard.

    Cette belle curiosité, malgré une croissance lente et une taille modeste, ne dépassant pas 3 m en tous sens, est particulièrement décorative, et pas seulement dans un jardin;

    Ses rameaux de bois sec, écorcé, ont fait depuis quelques années une entrée remarquée dans la décoration de nos intérieurs; le plus souvent on les groupe en grandes gerbes de branches séchées, que l’on pose à même le sol, dans des pots très nature et très sobres; on les associe aux galets et autres minéraux pour une ambiance zen…

    Plantez cet arbuste de façon à le mettre en vedette, au milieu d’une pelouse par exemple, et bien en vue de l’intérieur, pour profiter du spectacle en hiver; c’est le moment ou il est le plus beau, dépouillé de ses feuilles qui en été, c’est dommage, masquent sa silhouette.

    Peu exigeant, il supporte toutes les terres, y compris les plus pauvres et calcaires; seul entretien, l’élagage annuel de la ramure pour des questions d’esthétique.

    Autres tortueux: le saule (Salix alba ‘ Dart’s Snake ‘);le cerisier (Prunus incisa ‘ ko-jo-no-mai ‘).

  • L’olivier en pot

    L’olivier en pot

    Plantoli3_blogimageImage symbolique du paysage méditerranéen, l’olivier (olea europaea) se prête volontiers à la culture en pot, à condition de prendre quelques précautions, surtout en hiver.

    La situation à l’extèrieur reste la meilleure, même avec des températures assez basses puisqu’il peut supporter -5°C; ce n’est en aucun cas une plante d’intèrieur à rentrer au chaud, sauf en véranda non chauffée.

    Pour lui permettre de passer l’hiver dehors, commencez par envelopper le pot dans une épaisse couche de papier bulle afin de protéger les racines du froid; recouvrez ensuite les branches sous une à plusieurs épaisseurs de voile de protection selon les degrés en dessous de zéro. Réduisez les arrosages pendant cette période, vous les reprendrez en mars en ayant soin de laisser la motte sécher entre 2 arrosages et en ajoutant de l’engrais tous les 15 jours jusqu’à septembre.

    A partir de mai vous pourrez sortir l’olivier de la véranda et le laisser dehors sans protection; taillez ou pincez les extrémités pour que la frondaison reste fournie; c’est un peu au détriment de la production, mais la récolte en pot reste toujours symbolique.

                                               

    Olea_europaea_1 Tous les 2 ou 3 ans, rempotez votre olivier au printemps, dans un mélange bien drainant à base de terre de jardin, de sable grossier auquel vous pourrez ajouter un peu de fumier décomposé. Lorsqu’il ne sera plus possible d’augmenter la taille du pot, vous procèderez chaque année à un surfaçage en remplaçant la terre sur quelques centimètres par un nouveau terreau.