Catégorie : Ennemis et maladies

  • Des tulipes  pour attendre les beaux jours

    Des tulipes pour attendre les beaux jours

    Tulipes_jaunes_et_rouges_2 Il y a 5000 variétés de tulipes ! Vous vous rendez compte du choix qui vous a été proposé au moment d’effectuer vos plantations ?

    Les jardiniers amateurs que nous sommes sont maintenant récompensés de leurs travaux car certaines bulbeuses plantées avant l’hiver sont en fleurs et parmi elles bien sûr les belles tulipes.

    Ces liliacées sont les reines du jardin au printemps, elles sont issues de sélections et de croisements . Elles nous offrent des formes et des couleurs des plus variées. Vous aimez les tulipes simples, celles qui ont des fleurs doubles ou qui ouvrent des pétales frangés ? Peut-être préférez-vous les tulipes dites "perroquets" ou celles qui ont une belle taille ou une morphologie parfaite ?

    Pour ma part, j’avais planté des tulipes hâtives simples dans des tons chauds plutôt orangés et des tulipes à haute tige et grandes fleurs (Darwin). Le résultat est à la hauteur de ce que j’attendais ! La palette de couleur proposée est trés vaste, et la tulipe noire n’est plus un mythe mais j’avoue que cette couleur ne m’emballe pas. J’aime trop les coloris éclatants pour trouver de l’attrait à celui-ci, mais à chacun ses goûts et il faut reconnaitre que les fleurs noires sont surprenantes.

    Si vous en avez planté en octobre-novembre vous devez vous aussi vous réjouir de cette floraison printanière, qui suivant les variétés que vous avez installées peut durer jusqu’en mai.

    Quelques problèmes de culture ?  Les escargots et les limaces se régalent parfois des feuilles mais ce n’est pas grave, ce qui est plus ennuyeux c’est de constater des taches brunes sur les feuilles et les fleurs, il s’agit du "feu de la tulipe" pourriture qui entraine le dépérissement de la plante. Détérrez les bulbes, brûlez-les car cette maladie se propage rapidement et ne replantez pas de tulipes à cet endroit pendant quelques années.

    Les tulipes sont connues en Europe depuis le XVI ème siècle, l’engouement pour ces plantes a été tel que des fortunes se sont construites et défaites autour d’elles, un vent de folie soufflait sur les amateurs qui étaient prêts à payer un prix fou le moindre bulbe.

    Aujourd’hui nous pouvons nous procurer ces bulbes sans nous ruiner, quelle chance !

  • les pucerons passent à l’attaque !

    les pucerons passent à l’attaque !

    Pucerons_jaunes   On s’absente quelques jours et voilà, au retour on a la mauvaise surprise de découvrir des colonies de pucerons sur les plantes. Cela vous est sûrement arrivé et c’est la constatation que je viens de faire en faisant une petite inspection de mes protégées. L’année dernière à la même époque j’avais aussi vu ces insectes à l’oeuvre sur les mêmes plantes.

    Toutes ne sont pas atteintes mais celles qui le sont portent des légions de petites bêtes indésirables. Outre les dégats qu’ils causent aux végétaux, ces insectes libèrent une substance (miellat) qui tache les feuilles et les rend poisseuses. Les pucerons prolifèrent à une allure phénoménale si l’on n’intervient pas, ils se multiplient tellement que la plante en est  vite envahie et souffre.

    Il faut agir ! D’abord, systématiquement j’en enlève le maximun avec le jet de la douche, pour cette opération, enfermez le pot dans un sac plastique pour ne pas que les pucerons se retrouvent sur la terre et de plus, cela évitera de trop détremper le terreau. 

    Ensuite il faut pulvériser un produit, il existe dans le commerce des produits anti-pucerons qui sont trés efficaces, produits chimiques ou produits bio.

    Autrefois on échangeait volontier les petites recettes de nos grands-mères qui étaient  des mélanges à base de plantes, de savon, d’alcool ou autres choses qui ne coûtaient pas bien cher à l’achat. Depuis la loi du 5 janvier 2006 (loi d’orientation agricole) entrée en vigueur en juillet dernier, nous n’avons plus le droit de donner ce type de petits trucs, c’est dommage car la plupart étaient transmis de génération en génération et avaient fait leurs preuves.

    Allez, je vous laisse il faut que j’aille m’occuper de toute cette colonie qui se nourrit à bon compte !

  • Un ficus benjamina qui souffre

    Un ficus benjamina qui souffre

    Un_ficus_benjamina Nous sommes nombreux à avoir adopté ce ficus surnommé "figuier pleureur". Il a une belle allure avec ses branches souples et flexibles. Sa croissance est rapide, il emet sans cesse de nouvelles feuilles vernissées qui peuvent être bien vertes ou panachées. C’est vraiment un bel arbre d’intérieur.

    Cette plante est plutôt du genre robuste et est facile d’entretien mais vous êtes toujours inquiets quand vous constatez que votre superbe ficus jaunit ou perd ses feuilles et vous vous trouvez désarmés devant votre plante qui se dégarnit.

    Le ficus est trés résistant et a des besoins simples mais il ne supporte pas certaines conditions de vie et le manifeste en se délestant de ses feuilles, c’est le signal qu’il est perturbé et qu’il vous faut réagir.

    Que faire lorsque votre ficus perd ses feuilles ?

    Cette plante doit bénéficier d’une température avoisinant les 20 degrés, elle ne supporte ni les températures inférieures à 14 degrés, ni les écarts qui font alterner chaleur et fraîcheur, ni les courants d’air, faites-y attention. Il se peut que placé prés d’une fenêtre il subisse un brin d’air frais et même carrément un grand coup de froid quand vous ouvrez ne serait- ce que pour fermer vos volets. Changez-le d’emplacement !

    C’est le cas aussi lorsque vous rentrez votre ficus qui avec bonheur a passé l’été dehors, le changement d’environnement le fait réagir et vous assistez à la chute des feuilles mais rassurez-vous cela est normal et les nouvelles feuilles ne tarderont pas à revenir.

    Le ficus doit placé en situation trés lumineuse et doit bénéficier d’une bonne humidité atmosphérique, vaporisez souvent le feuillage et si vous pouvez, placez le pot sur un lit de graviers où le surplus d’eau d’ arrosage s’écoulera, l’évaporation sera bénéfique à la plante.

    Le jaunissement suivi de la chute des feuilles indique que vous avez trop arrosé, laissez sécher le substrat entre deux arrosages et ne laissez surtout pas d’eau dans la soucoupe, les racines en souffriraient.

    Dernier problème que peut renconter votre protégé, les attaques d’insectes, (cochenilles farineuses ou à bouclier, araignées rouges) ils sucent la sève et fatiguent la plante dont les feuilles jaunissent, faites une inspection et si vous trouvez des intrus, ne tardez pas pour traiter.

    Voilà pour les soucis que peut vous valoir votre ficus, on parlera de la taille de cet arbuste une autre fois si vous voulez bien !

  • Comment ne pas… nourrir les oiseaux au printemps

    Comment ne pas… nourrir les oiseaux au printemps

    PotnepetaA ses dépends ! Alors que nous avons fait le tour des astuces qui permettent de nourrir les oiseaux en hiver, qui sont particulièrement nombreux cette année à cause d’un hiver doux, voici quelques techniques insolites pour éviter que les oiseaux ne se nourrissent de vos plantes et jeunes pousses dans votre dos.

    Les CD accrochés dans les branches, les filets métalliques ou plastiques etc… ne fonctionnent q’un temps. Les oiseaux s’y habituent et ce sont eux qui se régalent à votre place. Généralement, tous les épouvantails, qui ont leurs propres fêtes, et qui sont censés bouger et/ou faire du bruit, finissent par paraître familiers aux intrus ailés. Alors que faire pour avoir un espoir de goûter vos cerises avant les oiseaux et évitez de "partager" vos fraises avec les merles, qui partagent à leur manière, en ne laissant… rien ?

    Il y a deux choses qui font fuir les oiseaux à coût sûr ! L’odeur et la vue des chats.

    Pour ce qui est de la "barrière odoriférante", je vous conseille les harengs ou les sardines accrochés dans les branchages. Au sol, alors que les poissons risquent de se décomposer et de finir dans les estomacs des chats, il est conseillé d’éparpiller des boules de naphtaline au milieu de vos jeunes salades.

    Pour ce qui est des chats, il n’est pas question de les attacher au pied de l’arbre ou dans les rangées de votre potager. Non ! Confectionnez un chat avec vos jeunes enfants, neveux et nièces, petits enfants ou tout simplement petits amis, et n’oubliez pas de mettre des billes ou des bouts de plastique fluorescent à la place des yeux. Les oiseaux n’oseront pas s’approcher de ses matous plus vrais que nature !

    Bon appétit ! et n’oubliez pas de partager avec nous vos propres techniques anti-fringales de nos amis-ennemis à plumes.

    Je me rends compte que le blog jardin ne vous a jamais parlé des épouvantails. Dans les jardins, on ne rencontre pas que les fleurs ! A bientôt donc…

    Nourrir les oiseaux en hiver

    Comment ne pas… nourrir les oiseaux au printemps

  • Les chenilles processionnaires toujours aussi dévastatrices

    Les chenilles processionnaires toujours aussi dévastatrices

    Chenilles_processionnaires Une vraie calamité, voilà ce que sont ces petites bêtes qui viennent s’agglutiner sur les branches des pins ! On peut voir des pinèdes entières colonnisées par ces  chenilles, ce phénomène limité au sud autrefois est maintenant présent sur tout le territoire.

    Avec l’arrivée du froid, elles tissent de gros cocons blancs et soyeux dans lesquels elles se mettent à l’abri des basses températures,  par transparence on les aperçoit regroupées  dans leur nid bien au chaud !  En février-mars, elles quittent leur cocon, descendent de l’arbre et avancent en procession pour trouver un endroit où elles pourront s’enterrer afin de se transformer en chrysalide.

    Les chenilles processionnaires causent de gros dégats à la végétation car elles dévorent les aiguilles des pins. Cela entraine une importante défoliation et l’affaiblissement des arbres.
    Qu’elles soient dans leur nid ou en train de se mouvoir sur le sol, ces chenilles sont urticantes pour les humains et les chiens, il ne faut absolument pas les toucher,même si elles sont mortes car il y a un sérieux risque de déclencher un phénomène allergique.

    Comment lutter contre elles ? La meilleure solution est l’application d’un traitement à base de "bacillus thuringiensis" sur l’ensemble du feuillage. C’est un bacille toxique uniquement pour les chenilles qui l’ingèrent en mangeant les aiguilles des pins.
    On peut, si l’arbre n’est pas trop haut, couper les branches atteintes et les brûler mais, attention mettez des gants pour ne pas avoir de contact avec les nids habités. Une fois vides par contre ils ne présentent plus de risque et se désagrègent avec le temps.
    Un petit truc pour finir, enduisez le tronc de glue, les chenilles viendront s’y engluer en descendant du pin mais certaines en réchapperont en passant par dessus les autres !

  • Un ravageur: l’otiorrhynque

    Un ravageur: l’otiorrhynque

    Attaque_dotiorrhynques_2 Vous avez remarqué que les feuilles de certains de vos végétaux sont crantées, mangées sur leur pourtour ? Ne cherchez pas plus loin, vous avez des otiorrhynques dans votre jardin.
    Ces petits charançons de 8 à 10 mm sont de couleur sombre et terne, il est difficile de les repérer car le jour ils se cachent au pied des plantes et ne sortent que la nuit pour grignoter les feuilles. Les dégâts que vous constatez sont le signe indiscutable de leur présence.  De nombreux végétaux sont touchés notamment les camélias, les troènes, les rhododendrons, les lilas, les azalées, les lauriers-tins…

    L’insecte est un ravageur dangereux qui blesse les feuilles des végétaux mais ce n’est pas lui le pire ! En mai-juin, les femelles pondent sur le sol et après quatre à cinq semaines les larves apparaissent, elles vont vivre dans le sol pendant neuf à douze mois en se nourrissant de racines de plus en plus grosses au fur et à mesure de leur développement. Ces larves sont des vers blancs qui à la fin de leur évolution mesurent environ 12 mm, les racines qu’elles dévorent petit à petit laissent la plante très affaiblie et celle-ci peut en mourir.
    Comment lutter contre ces insectes ? On peut pulvériser un insecticide à base de deltaméthrine sur le feuillage pour combattre l’insecte adulte, mais mieux vaut s’attaquer à la larve et traiter le sol (granulés anti vers blancs du sol).
    Il existe une solution écologique pour régler ce problème, il s’agit d’utiliser de petits nématodes appelés "heterorhabditis" que l’on met dans l’eau d’arrosage, ils pénètrent les larves,  les parasitent et les infectent avec une bactérie qu’ils contiennent. Grâce à ce petit nématode les larves sont tuées en 48h.
    Sinon, il vous reste la possibilité en été de sortir la nuit avec une lampe de poche pour repérer les adultes et les récuperer, mais armez-vous de patience !

  • Des thuyas qui dépérissent

    Des thuyas qui dépérissent

    Thuyas_malades Combien êtes-vous à avoir planté une haie de thuyas pour vous isoler rapidement du voisinage ? Nombreux, c’est sûr !

    Les thuyas poussent vite, ont un feuillage persistant très dense, ils constituent très vite un clôture végétale dont vous êtes satisfait …jusqu’à ce que vos arbustes commencent à faiblir.
    C’est un phénomène constaté maintenant partout en France, les thuyas jaunissent, brunissent et finissent par mourir. Mais quel est le responsable de cet état de fait?

    On a souvent accusé les araignées rouges mais on connait maintenant le nom du coupable, c’est un insecte appelé le "bupestre du genèvrier"qui se cantonnait autrefois dans le midi mais qui aujourd’hui sévit un peu partout.

    L’insecte n’est pas bien grand (10mn au maximun) il a une belle couleur verte mais passe quasiment inaperçu. Il pond ses oeufs sur les petites branches et ses larves creusent l’écorce pour se réfugier dans le bois, perturbant la circulation de la sève. Elles vont coloniser le thuyas pendant 2 à 3 ans puis devenir des nymphes qui se transformeront en bupestre. l’insecte perce alors le bois pour sortir et c’est cette marque visible qui signe sa présence.

    En voyant vos arbustes devenir brun-roux vous vous désolez, vous essayez un tas de produits mais rien n’y fait et vous vous dites: que faire? Pas grand chose malheureusement car une fois les larves installées il est pratiquement impossible d’agir,  il faut enlever les arbustes et les remplacer.

    Un conseil en passant, choisissez d’autres espèces car le bupestre fait de plus en plus parler de lui !

  • Allergies d’août : l’ambroisie

    Allergies d’août : l’ambroisie

    Ambroisie_1 De son petit nom latin : Ambrosia artemisiifolia, l’ambroisie à feuille d’armoise est une vraie plaie et constitue un réel danger pour les allergiques. Présente partout en France, elle prolifére surtout en région Rhône-Alpes, où elle a été accidentellement introduite avec des semences. Elle est originaire d’Amérique du Nord, et nos cousins Canadiens luttent depuis longtemps contre cette dernière. C’est en août qu’elle fleurit et que son pollen provoque de graves allergies. Elle s’instale partout, dans les terrains vagues comme au jardin.

    Ambroisie2_1Il faut absolument la détruire, mais comme elle résiste à de nombreux herbicides, et que ses graines peuvent se conserver dix ans sans mourir… La meilleure méthode est de l’arracher le plus tôt possible, pour éviter qu’elle produise pollen puis graine. Par contre si vous êtes à tendance allergique, protégez-vous pour effectuer ce nettoyage, ou mieux demandez à un non-allergique de le faire. Je vous invite par ailleurs à consulter ce site très complet sur le sujet :

    http://www.ambroisie.info/

  • Brosser la mousse des troncs

    Brosser la mousse des troncs

    Mousse1Les temps d’été sont parfaits pour soigner les troncs de nos arbres et arbustes recouverts de mousse et de lichens. Un peu secs ils se retirent facilement, et les troncs vont avoir le temps de sécher avant l’hiver. Pourquoi retirer cette mousse et ce lichen ? Non pas parce qu’ils sont néfastes à la plante, mais plutôt parce qu’ils peuvent servir d’abris à des insectes et des champignons qui eux se feront bien plaisir à loger dans ces infractuosités et à se nourrir de vos arbres. Comment procéder ? Tout simplement en vous munissant de brosses à poils de fer. Deux brosses suffisent : une brosse métallique dites forme violon et une brosse à bougies (de voiture) dont les poils sont plus souples.

    Brosse

    Il est inutile de forcer, au contraire il faut être doux dans le brossage pour n’enlever que la mousse et le lichen et éviter de blesser l’écorce.La grande brosse sert aux plus grandes surfaces, tandis que la plus petite, s’utilise aux endroits peu accessibles tels les embranchements des ramures, mais aussi pour fignoler le Mousse2travail. Si lors de ce nettoyage vous constatez la présence de plaies ou de bois mort, il faudra couper, curer et poser un cicatrisant pour limiter l’apparition de problèmes plus importants.

  • Bibitte à patates

    Bibitte à patates

    Doryphore Ce petit insecte nous vient des Etats-Unis, et porte comme nom latin Leptinotarsa decemlineata. Mais on le nomme plus simplement "Colorado beetle" en Angleterre, "bibitte à patates" au Canada et doryphore en France. Au début du XIX ème siècle, il vivotait sur une Solanacées sauvage au pieds des Montagnes Rocheuses (Colorado). Mais la découverte des premiers pieds de pommes de terre en Amérique du Sud, et surtout la mise en culture de cette dernière sur les lieux de vie de cet insecte changèrent sa destinée. Le doryphore quitta sa Solanacées sauvage pour nos patates et ce fut une invasion mondiale.

    L’adulte, ainsi que la larve dévorent les feuilles des plants et les tubercules alors privés ne grossissent plus. Comme il peut y avoir jusqu’à trois générations sur une années le carnage peut être important… L’adulte résiste aux insecticides, seules les larves sont quelque peu sensibles à certains anti-pucerons. Mais dans nos jardins le meilleur moyen de se protéger, est de ramasser larves et adultes visibles et de les détruire. Certaines plantes compagnes telles le basilic ou le souci limite un peu leur présence. Le datura est de loin le plus efficace, car ces petites bétes sont attirées par cette plante hautement toxique et l’ingérent jusqu’à en mourir…

    Photo V. Jungen