Catégorie : Vivaces

  • Les coronilles croulent sous leurs fleurs

    Les coronilles croulent sous leurs fleurs

    Coronille1 Un buisson tellement fleuri que le feuillage disparait et que l’arbuste se pare d’un beau jaune d’or, telle est la coronille, bonne fille peu exigeante qui dans le sud pousse partout dans les terrains les plus secs. Et son parfum, l’avez-vous senti ? Les quelques pieds qui sont dans le jardin embaument tout l’air avoisinant, c’est un plaisir d’être immergé dans une telle senteur.

    Cet arbuste de la famille des fabacées n’est pas trés haut (1,5 m à 2m à peu prés) mais sa croissance est trés rapide et la floraison dure longtemps, c’est vraiment une plante que l’on à plaisir à avoir chez soi.

    La coronille se contente de terrains pauvres voire même secs et caillouteux, mais il lui faut du soleil, beaucoup de soleil. Les deux espèces les plus répandues n’ont pas la même rusticité, si vous habitez une région aux hivers un peu rudes, adoptez la "coronille emerus", elle supporte trés bien le froid mais son feuillage est caduc. Pour tous ceux qui résident en zone à climat doux, la coronille valentina"glauca" se révèle être un bon sujet qui plus est ,son feuillage est persistant.

    Le bois de cette plante est fragile, il se casse facilement surtout quand la pluie vient alourdir les rameaux couverts de fleurs. La taille proprement dite est inutile mais vous pouvez toujours raccourcir une branche génante.
    Pour multiplier votre coronille vous pouvez effectuer des boutures mais je vous garantis que si vous en avez déjà installé une au jardin, vous allez avoir un peu partout des jeunes plants issus de semis spontanés !

  • Un oxalis aux feuilles triangulaires

    Un oxalis aux feuilles triangulaires

    Oxalis_triangularis Mais oui, pour une fois la nature se rapproche de la géométrie et c’est plutôt rare.  Cet oxalis triangularis surprend par la forme de ses feuilles en triangle et aussi par leur couleur qui sort de l’ordinaire. Un beau feuillage violet-pourpre et une floraison qui va du rose pâle au rose foncé, décidement, cette plante fait tout pour se faire remarquer et elle y parvient sans peine car même si elle n’est pas trés grande (25 cm) elle ne passe pas inaperçue.

    C’est une vivace de la famille des oxalidacées, elle n’a pas de grandes exigences aussi vous pouvez l’adopter sans problème.

    Il faut mettre les tubercules en terre au printemps, la croissance est rapide et ils formeront assez vite des touffes denses de forme arrondie.

    Quel terre leur donner? Une terre riche en humus et surtout bien drainée comme pour toutes les plantes ayant un tubercule, installez-les à mi-ombre dans une rocaille, une bordure mais vous pouvez aussi en faire des potées ou en garnir vos jardinières.

    C’est une plante qui n’est pas trés rustique, alors en dehors des zones à climat doux, déterrez les tubercules et mettez-les à l’abri pour l’hiver dans un endroit bien sec.

    Si vous le souhaitez, cultivez cette jolie plante à l’intérieur, elle s’y adaptera trés bien si vous lui donnez beaucoup de lumière, mais attention, pas de soleil direct!

  • Soignez les primevères des jardins

    Soignez les primevères des jardins

    Primevere_orange   Incontournables en ce début de saison, installées dans des jardinières ou au jardin, les primevères sont là pour marquer l’arrivée des beaux jours.

    Ces primulacées n’ont besoin que d’un minimum d’entretien, elles aiment les lieux lumineux mais pas le plein soleil, aiment les terres légères riches en humus et bien drainées et ne demandent que peu d’engrais.

    Ce sont des vivaces basses, harmonieuses avec leurs feuilles gaufrées regroupées en rosette d’où partent les tiges florales. Elles vont fleurir jusqu’au mois de juin, après la floraison vous pourrez diviser les touffes pour avoir de nouveaux pieds.

    Solides les primevères ? Oui, elles peuvent même vivre 10 ans mais elles sont suceptibles d’être atteintes par certaines maladies et attaquées par des ravageurs.

    Regardez bien leurs feuilles, elles sont un bon indicateur de leur santé.

    Le plus courant des problèmes rencontrés est dû à un champignon qui prolifère par temps humide  (le botrytis cenera) dont la présence entraine l’apparition de la pourriture grise qui recouvre les feuilles d’une couche grisâtre. Enlevez les parties atteintes voire même toute la plante si les dégats sont trop importants afin de ne pas contaminer vos autres primevères.

    Vous avez peut être aussi pu constater que les feuilles de vos primevères étaient décolorées de façon délimitée. Votre plante apparait maladive et fleurit peu, il s’agit vraisemblablement d’une attaque virale difficile à traiter. Le jaunissement des feuilles est plus souvent dû à  un manque de magnésium, apportez un peu de sulfate de magnésium pour régler ce problème.

    Si  les feuilles et les fleurs tombent c’est que les primevères souffrent de la sécheresse, vos plantes ont soif surtout en été, pensez à les arroser régulièrement par temps chaud. Par contre, à l’inverse, si vous constatez un noircissement du collet, c’est que vous avez été trop généreux en arrosages, modérez vos apports en eau.

    Il arrive que l’on voit un pied de primevère dépérir sans raison apparente, mais si vous regardez de plus prés vous verrez que son collet est grignoté par une larve qu’il faut détruire. Pour ce faire utilisez des nématodes qui sont trés efficaces dans cette lutte et qui ne présentent aucun danger. Veillez aussi à leur épargner les attaques de limaces et d’escargots qui en sont friands.

    Ces problèmes heureusement ne sont pas si courants et ces plantes sont plutôt faciles à cultiver. Donnez à vos primevères l’exposition qu’il leur faut c’est à dire la mi-ombre et apportez-leur la quantité d’eau dont elles ont besoin, pas plus.

    En fait elles n’aiment pas les excès et détestent l’humidité.

  • Les joubarbes surnommées « barbes de Jupiter »

    Les joubarbes surnommées « barbes de Jupiter »

    Joubarbe On dirait des petits choux serrés les uns contre les autres. Les joubarbes recouvrent murets et rocailles caillouteuses sans difficulté et pour la plupart, fleurissent de juin à juillet. On les trouve dans presque tous les jardins où elles meublent le moindre recoin.

    Ces plantes ont des noms assez imagés pour certaines, ainsi la joubarbe toile d’araignée à la jolie floraison rose,  ou la joubarbe des toits qui a des fleurs violacées, ou encore la joubarbe du calcaire ainsi nommée pour sa préférence pour ce type de sol. Cette dernière fait partie des espèces menacées car son aire de répartition est trés limitée.
    Ces crassulaées sont extrêmement résistantes à la sécheresse et s’adaptent aux milieux les plus secs.

    Il leur faut avant tout du soleil ! Elles aiment les terres légères, sablonneuses et calcaires ce qui est plutôt rare chez les végétaux.
    Vous pouvez remplir les cavités d’un muret avec un peu de terre et y installer vos joubarbes, elles  se propageront et déborderont de leur emplacement, elles feront de même si vous les plantez dans une rocaille .
    Leur culture en pot est possible bien sûr et donne un bel effet car les joubarbes passent par dessus le pot et prennent un port retombant.
    La multiplication de ces plantes se fait tout simplement en prélevant des petits pieds que l’on replante ailleurs.

    De nombreuses légendes sont attachées aux joubarbes, on dit entre autres que laissées sur le toit des maisons elles prémuniraient leurs occupants de la foudre et des maladies….

  • Les iberis sempervirens,  des vivaces tapissantes peu délicates

    Les iberis sempervirens, des vivaces tapissantes peu délicates

    Iberis4 Laissez ces vivaces toutes seules si vous le souhaitez car elles sont trés décoratives par elles-mêmes, mais si vous les associez à des plantes colorées comme les pervenches, les sédums ou les campanules, vous aurez un spectacle encore plus étonnant.

    Ces crucifères sont originaires d’Europe du sud, on les appelle aussi "thlapis" ou encore "corbeille d’argent" mais ce dernier surnom est également donné à l’arabis d’où une confusion possible entre les deux plantes.

    Excellent couvre-sol, l’iberis sempervirens a un feuillage persistant vert soutenu et se couvre dés le mois de mars d’une multitude de fleurs d’un blanc trés pur.
    La floraison dure jusqu’en mai-juin, aprés il faut tailler les tiges pour garder à la plante un port compact sinon elle prend une allure échevelée et se dégarnit de la base.

    Trés rustique, peu exigeante, vous pouvez l’installer en bordure, en jardinière ou en rocaille où elle a vraiment sa place, c’est une vivace tapissante qui pousse trés rapidement.
    Mettez-la en terre au printemps, dans un sol bien drainé et à exposition bien ensoleillée, c’est là qu’elle est le mieux bien qu’elle supporte la mi-ombre. La multiplication est facile, on procède par semis ou par division des touffes au printemps ou à l’automne.

    Vous n’aimez pas les fleurs blanches, vous préférez celles qui sont colorées ? Choisissez d’autres  variétés d’iberis comme l’iberis "Umbellata Appleblossom" aux fleurs roses ou comme l’iberis "Amara" à la jolie floraison violacée.

  • Les giroflées, parfum de notre enfance

    Les giroflées, parfum de notre enfance

    Girofle_ravenelle Quel parfum et quelle vitalité ! Décidement, les giroflées ravenelles ne nous réservent que de bonnes choses et portent en elles le parfum de notre enfance.

    Faciles à cultiver, vigoureuses et trés florifères, ce sont des plantes qui ont des coloris particulièrement chauds, allant du jaune au brun en passant par l’orange et le pourpre.
    Cette crucifère est originaire d’Europe, elle est trés bien adaptée à tous nos climats. C’est une adepte  des conditions difficiles et on l’appelle souvent  giroflée des murailles car elle se ressème souvent sur les vieux murs où elle s’accroche.

    La giroflée ravenelle est une bisannuelle, il faut donc la semer en été pour avoir une floraison au printemps suivant. Les semis doivent être fait en caissettes régulièrement arrosées et laissées à l’ombre. Lorsque les plants ont 3 à 5 feuilles on procède au repiquage, le mieux est de replacer les petits pieds dans des godets et d’attendre l’automne pour les installer en pleine terre.

    Cette plante n’est guère exigeante sur la nature du sol, plantez-la en sol ordinaire mais bien drainé voire même sec et n’oubliez pas qu’elle aime le soleil.  Parfaitement rustique la giroflée passera l’hiver dehors sans problème et refleurira l’année suivante mais pensez à pincer les pousses pour éviter qu’elle ne se dégarnisse de la base, ce qui lui donne une allure un brin dégingandée et peu esthétique.

    Pour prolonger la floraison, coupez les fleurs fanées cela permettra à la plante de faire de nouveaux boutons floraux.

  • La beauté raffinée du magnolia étoilé

    La beauté raffinée du magnolia étoilé

    Magnolia_toil De ses gros boutons veloutés sont sorties d’innombrables fleurs d’une blancheur immaculée, ce magnolia "stellata" a vraiment une floraison éblouissante ! Précoce, il fleurit en mars-avril et il se transforme alors en quelques jours car ses fleurs s’ouvrent pratiquement toutes en même temps et l’arbuste dénudé devient tout blanc. Plaisir des yeux, mais pas seulement, car le parfum de cette plante est des plus agréables avec sa tonalité vanillée.
    Il est originaire de Chine où il a été découvert au XVII ième siècle, il est moins connu que d’ autres magnolias et pourtant il est aussi beau et n’est pas de culture difficile.

    Vivace trés florifère, cette plante demande une terre bien drainée et riche en humus, évitez-lui les sols lourd et ceux qui ont une humidité stagnante, mais ne le laissez surtout pas sans arrosages réguliers en été car ce magnolia craint la sécheresse.
    Du soleil ? Oui mais l’exposition mi-ombre lui convient aussi, essayez de le mettre dans un endroit où il sera quelque peu abrité car même si il est trés rustique, ses fleurs sont délicates et peuvent être abimées par les gelées printanières.
    Ce magnolia pousse trés lentement, il est donc inutile de le tailler sauf à rectifier quelques branches qui déséquilibraient l’harmonie d’ensemble. Pour le multiplier faites des semis au printemps ou des boutures en été.
    Idéal pour un petit jardin puisqu’il n’est pas trés haut (environ 2,5 m), vous pouvez aussi le planter en bac et l’installer sur une terrasse ou un balcon.
    Soyez sûr qu’il y produira son petit effet !

  • Les polygalas, des buissons aux fleurs ailées

    Polygala1 Polygala myrtifolia", c’est un nom que vous ne connaissez peut être pas, mais il désigne une plante que vous avez sûrement déjà vue et admirée car ses fleurs sont remarquables tant par leur couleur magenta que par leur forme ailée.

    Elles viennent d’Afrique du sud et font partie de la famille des polygalacées, dont certaines variétés sont des plantes herbacées que l’on trouve dans la nature.
    Avec son port buissonnant, son feuillage persistant et sa trés longue floraison, cet arbuste est un excellent élément décoratif qui a l’avantage d’être de culture facile.

    Vous voulez le planter en pleine terre ? Oui, pas de problème si vous habitez une zone où les hivers ne sont pas trés froids car cette plante ne résiste pas à des températures inférieures à -5, si vous ne bénéficiez pas d’un climat doux il vaut mieux cultiver votre polygala en pot et la rentrer à la fin de l’automne.

    Installée en pleine terre dans un sol bien drainant, cette plante buissonnante ne dépasse pas les 2m50 et souvent se cantonne à une hauteur inférieure à cela. Elle aime le soleil, résiste au calcaire et demande à être arrosée en période sèche. Moyennant tous ces bons soins, le polygala  vous enchantera pratiquement toute l’année  avec sa superbe floraison.

    Un bon conseil, laissez-le pousser à sa guise il n’en sera que plus beau et évitez surtout la taille sévère qui pourrait lui être fatale.

    Cultivé en pot, il devra être laissé dehors de mai à octobre et arrosé copieusement s’il fait trés chaud. En hiver, une pièce fraîche ou une véranda lui conviendra fort bien, il faudra alors diminuer les apports d’eau et ne plus donner d’engrais jusqu’aux beaux jours.

    Peu de plantes fleurissent avec une telle abondance pendant de si longs mois, la polygala  mériterait d’être mieux connue.

  • Les violettes, si modestes et tellement odorantes

    Les violettes, si modestes et tellement odorantes

    Violettes_doubles Connues depuis l’antiquité, ces fleurs si discrètes et si parfumées ont eu une longue période de gloire. L’engouement qu’elles suscitaient devint tel qu’a partir du 18 ème siècle on les cultivait industriellement.
    Bouquets, parfums, elles sont de tous les rendez-vous et les bouquetières les ont longtemps vendues au coin des rues.

    Fleur phare de la Belle Epoque, la violette était intensivement cultivée à Toulouse qui a lié son destin à cette plante. Mais les modes passent et aujourd’hui la violette n’a plus le même succès. Dommage, surtout qu’en offrir signifie "je pense à vous".

    C’est une belle européenne qui fait partie de la famille des violacées, elle est trés présente dans la nature. Violette simple avec la disposition caractéristique de ses pétales ou violette double que l’on trouve dans le commerce, toutes deux ont des tiges qui ploient, donnant l’impression que la fleur regarde timidement le sol.
    Elles aiment les terrains un peu frais et ombragés mais ce ne sont pas des plantes exigeantes, elles se contentent de peu, font de jolis tapis trés odorants et se multiplient sans rien demander, peut être même un peu trop selon certains jardiniers.
    Au hazard d’une promenade, j’ai trouvé quelques violettes prés d’un mur, elles avaient une couleur foncée et au milieu de tout ce bleu-violet, quelques violettes blanches émergeaient, elles ne passaient pas inaperçues.
    Trés utilisées en pharmacologie, en parfumerie mais aussi en cuisine, ces fleurs s’offrent maintenant sous forme de confiseries.
    Vous avez déjà goûté des violettes christallisées ou confites ?

  • La « plante du savetier », le bergénia

    La « plante du savetier », le bergénia

    Bergenia_1 Difficile de trouver une plante moins exigeante que celle-ci, tout lui convient, elle s’adapte, brave les frimats et nous offre en hiver le beau spectacle de ses grandes feuilles épaisses comme du cuir  qui lui ont valu son surnom étrange de "plante du savetier".

    C’est une saxifragacée originaire d’Asie où elle pousse à l’état sauvage. Dans les jardins cette vivace est appréciée pour son feuillage persistant qui forme toute l’année un tapis bien dense. Bien vertes aux beaux jours les feuilles voient leur couleur changer avec l’arrivée de l’automne, elles deviennent pourpres puis rougissent dés que le froid s’installe, et c’est alors un beau spectacle de voir leur teinte écarlate surtout lorsque la neige survient.

    La floraison du bergénia intervient dés le mois de janvier et dure jusqu’en avril. Des touffes de feuilles disposées en rosettes s’élèvent des tiges hautes de 50 à 60 cm qui portent des bouquets de fleurs roses, blanches ou rouges, l’effet est agréable surtout quand les plantes sont bien regroupées.
    Les bergénias ne sont pas difficiles à cultiver, ils se contentent de ce qu’on leur apporte, s’adaptent à toutes les expositions comme à la nature du sol et poussent même en terrain pauvre.
    Bien sûr si vous leur apportez des conditions de vie bien meilleures, ils vont apprécier et fleuriront d’autant mieux, alors faites un effort, cela en vaut la peine , installez-les à mi-ombre et arrosez-les. Vous allez voir comme ils vont vous en être reconnaissants !
    Leur entretien ? Enlevez les fleurs fanées, c’est l’essentiel.
    Vous voulez les multiplier ? Cette opération n’est pas compliquée puisqu’elle consiste à diviser les touffes, faites cela aprés la floraison.

    Comme beaucoup de plantes celle-ci tient son nom d’un botaniste, en l’occurence il s’agit de Karl August Van Bergen