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La peur du gendarme
Faut-il s’inquiéter de ces petites punaises en livrée rouge et noire que l’on rencontre fréquemment dans nos jardins? Eh bien, non, malgré leur présence en colonies, ces curieux gendarmes agglutinés au pied des troncs ne représentent pas de danger pour les plantes, ni pour l’homme.
Reconnaissables à leur forme aplatie et aux dessins géométriques de leur fine carapace, cette appellation commune leur vient de la couleur rouge et noire de l’uniforme que portaient les gendarmes autrefois. On dit aussi Suisse ou Cherche-midi, mais le vrai nom de cette punaise est Pyrrhocoris apterus.
Rassurez-vous, même s’il leur arrive d’envahir vos roses trémières, ou de s’agglutiner au pied des arbres, notamment des tilleuls, c’est aux fruits, dont ils raffolent, qu’ils s’intéressent vraiment, ainsi qu’aux insectes morts dont ils se nourrissent.
Dès les premiers jours du printemps vous les verrez sortir regroupés en bande, (pour effrayer d’éventuels prédateurs), et se prélasser au chaud sur des murets ensoleillés; n’ayez plus peur de ce gendarme, c’est un hôte sympathique de votre jardin.
http://www.inra.fr/opie-insectes/epingle.htm
janvier 10, 2006
La rose « Cuisse de nymphe »
"D’où vient cette haleine miellée, qui fleure l’essence d’Orient et le gâteau à la rose?…C’est le grand rosier cuisse-de-nymphe qui m’encense…Tant de roses, tant de roses! je voulais lui dire "Repose-toi. Tu as assez fleuri, assez travaillé, assez épuisé ta force et tes parfums…" Il ne m’écouterait pas. Il veut battre le record de la rose, en nombre et en odeur". Sidonie-Gabrielle Colette (claudine en ménage, 1902).
Ainsi parlait Colette d’un des plus beaux rosiers que l’on connaisse; introduit de Crimée vers 1590, il porte outre-manche le nom de "great maiden’s blush" (rougeur de jeune-fille), et chez nous avant de porter le nom coquin de "cuisse de nymphe", il était au 19ième siècle "Le rosier blanc royal".
Rosier buisson de 1,50 mètre en tous sens, ramifié et souplement arqué, son feuillage est d’un beau gris vert finement denté; ses fleurs rose abricot, en chiffonnade de pétales, au doux parfum, s’épanouissent en juin juillet dans une époustouflante mais unique représentation.
"Cuisse de nymphe émue" (belle thérèse) a une couleur un peu plus soutenue.
janvier 10, 2006
Janvier au jardin
L’expression dit, lorsqu’il fait froid, que "ce n’est pas un temps à mettre un chien dehors !" ; eh bien, au contraire, c’est là qu’ils sont les plus heureux, à tel point qu’ils nous aident parfois pour les menus travaux; le mien creuse des trous, en vue de plantations, déterre les vivaces qu’il faut diviser, renifle les taupes sans les attrapper, mais surtout écoute avec intérêt tout ce que je lui raconte et ça c’est important; les jardiniers sont souvent seuls et raconter ce qu’ils font à une oreille complaisante les motive bien.
En ce moment, on fait le tour du jardin le matin, quand il fait doux pour aérer les plantes sous leur voile de protection; on les replace à la promenade du soir, avant la nuit, il peut encore geler; on surveille les monticules de taupes, tous les matins il y en a de nouveaux; c’est la douceur du temps, la terre n’est plus gelée et elles reprennent de plus belle leur activité à la recherche de vers de terre pour se nourrir; j’en profite pour récupérer cette bonne terre toute tamisée pour les semis; il faut juste la stocker au sec, à l’abri.
A propos de taupes, je viens de lire un nouveau truc pour s’en débarrasser sans les tuer, je vais l’essayer, en plus c’est bon pour mon régime. Quand on achète du poisson, au lieu de jeter la tête et l’intérieur, on le met dans le trou de la galerie; les taupes dont la vue est limitée mais l’odorat très développé n’en supportent pas les "émanations" et font machine arrière!
En ce moment on peut commencer les traitements à la bouillie bordelaise, à condition qu’il n’y ait pas de vent, ni de pluie prévue dans les 48 heures et qu’il ne gèle pas; mettez vos petits compagnons à l’abri, sous peine de les voir transformés en "schtroumfs"; la bouillie bordelaise a pour inconvénient de teinter en bleu tout ce qu’elle touche: traitez entr’autres les rosiers ainsi que les pêchers pour éviter la cloque.
Pensez également à faire le tri dans vos produits, jetez les boîtes ouvertes et périmées et notez tout ce qui vous manque, outils, terreaux, traitements, pour avoir tout le nécessaire prêt pour le mois prochain … les activités reprennent.
janvier 10, 2006
L’ail aux mille vertus
Cette gousse miraculeuse connue depuis des millénaires a toujours été auréolée de mille vertus; considérée comme panacée par les plus grands médecins Grecs et Romains, elle aurait protégé les ouvriers qui construisaient les pyramides de toutes les maladies; elle est d’ailleurs gravée sur la grande pyramide de Gizeh.
Riche en dérivés soufrés, en iode, en silice, sa consommation régulière protégerait le système cardio-vasculaire; On le dit antiseptique, fébrifuge, vermifuge, anti-inflammatoire, antibiotique,fongicide; il augmenterait même les défenses immunitaires et serait bénéfique contre le cholestérol; bref, la panacée!
Il a malgré tout quelques défauts et son goût prononcé, sa saveur piquante et son odeur ne font pas l’unanimité. Pour mieux le digérer il est conseillé d’enlever le germe à l’intérieur des gousses ou de les faire tremper 2 heures dans de l’eau froide. Après consommation, croquer un grain de café ou une queue de persil permet de rafraîchir l’haleine.
Utile aussi au jardinier, voici une recette pour protéger les plantes contre les insectes: mélangez quelques gousses d’ail avec 1 litre d’eau, mixez et ajoutez du savon noir; filtrez et gardez dans un pulvérisateur.
Quelques gousses d’ail placées dans vos réserves de bulbes éloigneront les indésirables ravageurs; Planté au pied des rosiers, l’ail les protégera des pucerons; enfin, dans la litière des chats et chiens, il éloignera puces et tiques.
A consommer donc sans modération et de préférence cru pour conserver toutes ses propriétés bénéfiques pour la santé.
janvier 9, 2006
Manifestations du mois de janvier
Prenez date des manifestations jardin, expositions, foires aux plantes, ateliers, qui se dérouleront partout en France le week-end prochain 14 janvier:
en Centre-Val-deLoire, à Neuvy-St-Sépulcre (36), le 14, démonstration d’élagage et restauration d’un vieux pommier avec la société pomologique du Berry, à la maison de la pomme.
en Ile-de-France, à Le Rancy (93), les 13 et 14, atelier d’art floral sur le thème des premiers frimas par Les Jardins-découvertes.
en Poitou-Charentes, à Bouillé-St-Paul (79), le 14, atelier de jardinage sur la taille des arbres fruitiers à la Forge fleurie.
en PACA, à Marseille (13), le 12, La sexualité des légumes, conférence au parc Bortoli par la société d’horticulture. A Roquebrune-sur-Argence (83), le 14, stages de culture des orchidées chez Michel Vacherot. tel: 04.94.45.48.59
janvier 8, 2006
Adorable petit pommier!
Quel adorable petit pommier d’ornement que ce Malus ‘Evereste’ avec sa floraison délicate qui démarre en boutons d’un rose soutenu pour s’épanouir ensuite en gracieuses corymbes blanches.
C’est un enchantement des quatre saisons, mais particulièrement de l’ hiver, ou il porte ses fruits jusqu’au mois de février; c’est à ce moment là que ces petites pommes oranges, striées de rouge, magnifiques sous le givre, attirent les oiseaux gourmands. De la taille d’une cerise, elles ne sont pas comestibles mais qu’importe, elles sont là pour être décoratives et sont suivies en avril par une floraison qui l’est tout autant.
Ce petit arbre à la forme conique préfère le soleil ou à défaut la mi-ombre et une terre riche, bien drainée, plutôt acide, bien qu’il supporte le calcaire.
Le seul entretien consiste en un élagage de la ramure pour faire pénétrer le soleil à l’intérieur et à une suppression du bois mort.
Il est utilisé pour la pollinisation des autres pommiers et on le cultive également en bonsaï.
Ajoutez à tout ça qu’il est très résistant aux maladies et n’a pas de problème particulier, ce qui en fait un arbuste d’ornement très apprécié.
janvier 7, 2006
Achats sur catalogue, des photos de rêve…
Janvier est le mois idéal pour consulter les catalogues au coin du feu, en attendant des jours meilleurs pour jardiner.
On fait des projets, on envisage l’acquisition de telle ou telle nouveauté et on se laisse séduire par les belles illustrations des catalogues; sans vouloir jouer les rabat-joie, combien de fois j’ai été déçue par des achats par correspondance (et pas que pour les plantes); pas toujours de la faute du pépiniériste d’ailleurs, plutôt faute due à mon enthousiasme, péché de jeunesse, devant des photos flatteuses et prometteuses…à l’arrivée le résultat avait peu de choses à voir avec l’élogieux descriptif.
Donc, pour éviter les déboires, mieux vaut être prudent et bien se renseigner auparavant; voir la nature de son terrain, terre acide ou neutre ou calcaire; l’exposition a aussi son importance ainsi que la période de floraison; la silhouette et aussi le feuillage, arbre caduc qui perd ses feuilles en hiver ou persistant qui les conserve toute l’année…choisir en connaissance de cause ce que l’on souhaite et pour quel endroit .
Sans parler des pages sur les rosiers; ne craquez pas sur une fleur sublime sans avoir consulté des livres ou des sites internet pour voir d’autres photos, ou des forums, vous serez étonnés; préférez les rosiers sans souci si vous n’êtes pas très main verte, ça vous évitera un travail de taille et d’entretien; pour les grimpants, sachez que les variétés remontantes vous donneront 2 floraisons au lieu d’une; choisissez des variétés anciennes ou anglaises pour leur charme indéniable, mais vérifiez qu’elles ne soient pas sujettes aux maladies; enfin évitez les rosiers lianes très envahissants si vous n’avez qu’un petit jardin.
Pour l’achat des arbres, le chiffre donné à côté (10/12) correspond au diamètre du tronc alors que pour les arbustes (50/60), c’est la hauteur prise du sol jusqu’ au bout des branches. Quant aux bulbes, la taille donnée (11/12), correspond au calibre et plus le chiffre est gros mieux c’est; ne prenez pas des sachets de mélange, le résultat n’est pas toujours harmonieux et les bulbes y sont plus petits.
Pensez à préciser sur votre commande qu’en cas de rupture de stock vous ne souhaitez pas le remplacement par un produit équivalent, sauf si vous aimez les surprises…alors, pourvu qu’elle soit bonne!
janvier 7, 2006
Des fleurs de mimosa toute l’année
Sélectionné ce mois-ci comme "plante du mois", par le mensuel l’Ami des jardins, l’acacia rétinode "Palme d’or", plus connu sous le nom de mimosa des quatre saisons, est idéal pour la culture en pot.
Une floraison quasi continue tout au long de l’année, avec des vagues plus importantes au printemps et à l’automne, un faible enracinement et un port compact ont fait de "Palme d’or" un sujet de choix pour le balcon.
Rien ne nous empêche, par contre, de le planter au jardin ou mieux que tout autre il supportera une terre un peu calcaire. L’obtenteur de "palme d’or" prétend en plus qu’il est plus résistant encore au froid que les mimosas traditionnels et que cette résistance irait même un peu au-delà des -10°C.
En pot, ses dimensions ne dépasseront pas 1m en tous sens, et en pleine terre 2.50 mètres, (au lieu des 10 mètres habituels); idéal donc pour les petits jardins.
Plantez-le au soleil, dans un sol bien drainé ou en pot dans un mélange de terreau, de terre de jardin et de gravier;
arrosez copieusement en été, même si il supporte facilement des périodes de sécheresse, sa floraison n’en sera que plus belle..
http://www.plantes-et-jardins.com/catalogue/catalogue4.asp?id_references=12751&id_variations=8263#
janvier 7, 2006
Pratiques, les mini-serres de balcon
Pour tous les passionnés de jardinage qui n’ont pas toujours la chance d’avoir un jardin, il existe des petites structures simples et peu coûteuses à installer sur le balcon.
Ces mini-serres vont leur permettre de faire, dès maintenant, leurs premiers semis, d’avoir à l’année des plantes aromatiques, d’ y abriter les plus frileuses, ainsi que celles qui supportent mal les intérieurs surchauffés.
C’est aussi un gain de place lorsque l’on vit en appartement car il est difficile d’y stocker en hiver les plantes fragiles du balcon. Là elles seront protégées du froid. Il existe même des modèles à double protection, que l’on superpose durant les périodes de grand froid; (Nortène, duo serre 50€).
Choisissez cette mini-serre en fonction de vos besoins, mais préférez une structure avec un bon empattement au sol pour qu’il y ait moins de prise au vent et pensez à la mettre dans un recoin, contre un mur où elle sera bien à l’abri.
Pour la forme, optez pour un toit pointu qui permettra de mettre des plantes plus hautes à l’étage supérieur. Les tablettes sont en principe ajourées pour la circulation de l’air et pour plus de lumière. Assurez-vous du traitement anti UV de la housse qui est la plus part du temps en polyéthylène. Enfin l’ouverture a son importance; une fermeture éclair de chaque côté donnera un meilleur accès à l’intérieur. Pensez à aérer fréquemment pour éviter la condensation et la prolifération des champignons.
Dans les jardineries et magasins de bricolage de 35 à 150€.
janvier 6, 2006
Chèvrefeuille, le parfum et les fleurs en hiver
Voilà un chèvrefeuille qui n’e ressemble pas aux autres; son nom , Lonicera fragrantissima, qui signifie très parfumé, résume à lui tout seul l’intérêt de la plante; Il embaume littéralement et le parfum est encore plus présent lorsque la température se fait plus douce.
Ce chèvrefeuille fleurit en hiver, souvent en février et quelques branches coupées à ce moment là pour en faire un bouquet, parfumeront votre intérieur.
Par contre, il ne faut pas se laisser abuser par la taille des fleurs, que ce soit sur cette photo ou dans les catalogues, car en réalité elles sont un peu insignifiantes.
Comme tous les chèvrefeuilles, ce Lonicera fragrantissima a une silhouette broussailleuse qui fait un peu désordre; livré à lui-même, il forme rapidement un amas de branches inextricables, peu esthétique. Réservez lui de ce fait un arrière-plan, au soleil ou à mi-ombre.
Contrairement aux autres membres de sa famille, ce n’est pas un grimpant, mais un arbuste buissonnant au feuillage semi persistant;
alors, amateurs de jardins sauvages et naturels, adoptez-le sans tarder pour profiter de ses fragrances;
pour les maniaques de la haie au cordeau, du jardin à la Française et des buis en topiaire, mieux vaut s’abstenir, autant de confusion pourrait vous mettre mal-à-l’aise.
janvier 5, 2006