Piles à combustible: Bientôt 800USD le kilowatt?

Ge_benchmarkLes piles à combustible à oxyde solide qui utilisent le charbon gazéifié comme source d’hydrogène sont prometteuses pour les centrales du futur. En effet, elles opèrent proprement, avec un bon rendement ,et potentiellement à grande échelle.

Mais jusqu’à présent leur principale limite résidait dans leur coût de fabrication. General Electric semble sur le point de dépasser cet obstacle grâce à un procédé d’assemblage des couches de céramique et de métal.

Celui-ci, encore au stade de prototype, abaisserait le coût de production à 800 dollars par kilowatt contre 550 pour une centrale au gaz.

Commentaires

6 réponses à “Piles à combustible: Bientôt 800USD le kilowatt?”

  1. Avatar de Vincent P.

    tiens, bizarre, mon commentaire a été effacé 🙁
    Dans cette phrase :
    « Les piles à combustible utilisant le charbon gazéifié comme source d’hydrogène sont prometteuses pour les centrales du futur »
    Je ne comprends donc pas d’où peut venir l’hydrogène … vu que le charbon n’en contient pas (composé quasi-exclusivement de Carbone) …
    ni pourquoi « elles opèrent proprement », vu que leur combustible sera du charbon …

  2. Avatar de David

    « Cependant, les composés soufrés présents dans le combustible doivent être éliminés avant de pénétrer dans la pile, ce qui peut être aisément fait grâce à un lit de charbon actif  » in Wikipedia :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pile_%C3%A0_combustible_%C3%A0_oxyde_solide
    Cordialement.

  3. Avatar de Vincent P.

    personnellement, je connais le principe d’une pile à combustible.
    J’apprécie toute fois que vous présentiez le lien vers wikipedia.
    Mais bon, le charbon ne peut pas être utilisé comme source d’hydrogène.
    Dis comme ça c’est faux.
    Je vais donc répondre moi-même:
    Ici, la « charbon gazéifié » est le gaz issu du vaporeformage du charbon.
    Le vaporeformage s’effectue à qq 800-900°C et est la réaction entre le charbon (C) et l’eau (H20). Les gaz formés sont de l’H2, du CO, et du CO2.
    c’est ce mélange de H2,CO,CO2 qui est envoyé à pile.
    L’hydrogène ne vient donc en aucun cas du charbon, … il y a ici qq amalgames pas très corrects.
    Pour ce qui est de la « propreté » de la réaction, les oxides de souffres (SO,SO2), et les autres polluants seront apparement traités.
    MAIS utiliser le charbon comme combustible génère énormément de CO2, gaz en partie responsable de l’effet de serre !!
    Je ne considère donc pas un procédé qui consomme du charbon comme un procédé propre. Il peut être « plus propre » comparé à d’autres, mais pas « propre » !
    Cordialement aussi (même si vous n’aviez pas répondu à mes questions 🙂 )

  4. Avatar de Damien Lelandais
    Damien Lelandais

    C’est clair que si c’est pour utiliser du charbon comme combustible, il n’y a pas tellement d’intérêt à la solution. Je me suis toujours demandé pourquoi on avait recours à de telles solutions, qui ne font que rajouter des intermédiaires entre le combustible et l’utilisateur, et ne résolvent en rien les problèmes de pollution.

  5. Avatar de Vincent P.

    les piles « hautes températures » (600-1000°C en gros) ont le gros avantage de pouvoir utiliser plein de combustibles différents (H2, méthane (gaz de ville), essence, etc …).
    Le vapo-reformage se fait directement au sein de la pile de part sa haute température (il suffit de rajouter de l’eau H2O).
    Avec un tel système, on peut aussi utiliser une turbine qui va exploiter la chaleur de la pile.
    On obtient donc des rendements pouvant aller jusqu’à 70 ou 80% (on parle de « cycle combiné »).
    Je pense que, vis à vis de l’environnement, il vaut mieux utiliser du gaz au lieu du charbon (le gaz va produire moins de CO2 pour une même énergie).
    Pour répondre à ta question « Je me suis toujours demandé pourquoi on avait recours à de telles solutions »: c’est que la concommation d’énergie n’est pas toujours en phase avec la production.
    En effet, par exemple, une éolienne ne va produire de l’électricité que lorsque le vent souffle … pas forcément quand le consommateur lambda voudra allumer son four électrique.
    Il faut donc des moyens de production d’énergie qu’on peut utiliser n’importe quand. C’est le cas de cette pile par exemple.
    Le charbon (ou le gaz, etc …) est juste un « réservoir d’énergie ».
    Il est aussi possible de produire son propre combustible de façon « écologique »: exemple: les éoliennes font une électrolyse de l’eau et on stock l’hydrogène. Ce H2 sera consommé plus tard, quand on en aura besoin.
    On parle alors de « stockage d’énergie ».

  6. Avatar de Damien Lelandais
    Damien Lelandais

    Je me rends compte que j’aurais peut être dû développer un peu plus mon commentaire.
    Il est vrai qu’une SOFC a le gros avantage de permettre une bonne cogénération du fait des hautes températures. Les rendements sont super, certes. C’est vrai que c’est une bonne solution de production d’énergie en site isolé, ou comme tu le dis, en cas de pic de consommation.
    Mais je pense que tant qu’à utiliser la pile à combustible, qui a l’avantage comme tu le soulignes de pouvoir fonctionner à l’hydrogène produit proprement (stockage d’énergie), quel dommage d’alimenter cette machine avec du charbon ou même du gaz !
    Je suis un partisan de l’hydrogène en tant que vecteur d’énergie, je suis moi même engagé dans un projet basé sur l’utilisation d’une pile à combustible. Mais je n’y crois pas pour des raisons économiques, mais pour des raisons écologiques, qui je l’espère prendront un peu plus d’ampleur dans les années à venir.
    D’où mon incompréhension sur la tenue de tels projets…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *