La progression quadratique du parc mondial de véhicules routiers ne peut pas être négligée

Le parc mondial de véhicules routiers, constitué pour sa quasi-totalité de véhicules à moteurs à combustion interne, croit de façon quadratique en fonction du temps (FIG.). Ce résultat provient mathématiquement de la croissance continue des ventes annuelles de véhicules neufs qui alimentent ce parc et qui dépassent largement les mises en déchets de véhicules qui réduisent ce parc.

Par exemple en 2016 les ventes mondiales de véhicules neufs ont atteint, selon l’OICA, les 93,9 millions d’exemplaires, tirées par la croissance économique du monde, l’arrivée massive d’une classe moyenne asiatique urbanisée et disposant d’infrastructures routières modernes. Par contre il est possible d’estimer les mises en déchets de véhicules autour des 43,6 millions d’exemplaires, ce qui représente 3,4% des unités du parc de l’année précédente. Ceci correspond à une durée de vie moyenne de l’ensemble des véhicules (VL, utilitaires et camions)  de ce parc proche des 30 ans. La comparaison de ces flux entraîne, en 2016, une croissance du parc mondial de véhicules routiers autour des 50 millions d’exemplaires.

Ces données simples rendent caducs les calculs de baisse des consommations de carburants pétroliers, issus de pensées écologiques, modernes et de leur temps, séduites par les nouveaux véhicules électriques hors de prix de type Tesla. Pour estimer le futur de ces consommations il faut au moins considérer deux variables: les progressions de ventes d’EV et celles de ventes de véhicules alimentés de carburants pétroliers. Pour l’instant et pour de nombreuses années les secondes resteront largement supérieures aux précédentes.

Plus tard, il faudra se poser la question des mises en déchets prématurées des futurs véhicules urbains électriques sophistiqués à obsolescence rapide et qui ne trouveront pas forcément une deuxième vie d’occasion dans les pays les plus pauvres, privés de puissance électrique. Il sera alors, éventuellement, plus judicieux de récupérer les matériaux pour batteries.

En attendant le parc mondial de véhicules routiers, selon la courbe de tendance quadratique établie ici, devrait atteindre 1,4 milliard d’exemplaires avant la fin de l’année. Un véhicule pour 5 terriens en moyenne.

Le 30 Août 2017

 

 

Commentaires

4 réponses à “La progression quadratique du parc mondial de véhicules routiers ne peut pas être négligée”

  1. Avatar de René GRAU
    René GRAU

    Si un jour le taux de motorisation de la planète rejoint celui des pays de l’OCDE soit environ 0.5 par habitant, on est parti pour 4 milliards de véhicules roulants ! Monsieur le Ministre Hulot, souriez !

  2. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    René, de façon plus réaliste et plus probable, j’anticiperai 1 véhicule pour 4 terriens. Soit pour 8 milliards d’habitants, un parc de 2 milliards de véhicules dans une petite décennie.
    Monsieur Hulot sera retourné alors à ses spectacles populaires amuseurs qu’il n’aurait jamais du quitter.

  3. Avatar de wawa
    wawa

    30 ans de durée de vie moyenne, c’est pas un peu beaucoup ? Est ce seulement les destructions déclarée?

    Je trouve que 15 ans de durée de vie, c’est déjà bien.

  4. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Ce 3,4% du stock mis en déchet est retrouvé empiriquement dans les données de l’OICA en faisant la différence entre ventes et accroissement du parc annuel rapportée au parc de l’année précédente.
    Près de trente ans est la durée de vie moyenne des véhicules sur Terre. L’exportation de vielles guimbardes ou de vieux camions vers les pays les plus pauvres fait partie de ce cycle de vie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *