Le déficit croissant des échanges de produits de la France avec l’extérieur, établi par les Douanes, ne préoccupe que bien peu de nos éminents économistes. C’est pourtant un indicateur clair du manque de production et de l’excès des consommations de la part de nos concitoyens, indicateur qui mériterait d’être plus largement commenté chaque mois pour faire toucher du doigt aux acteurs économiques les faiblesses structurelles de l’économie de notre pays.
Les données du mois de Juillet dernier confirment la dégradation générale de ce solde des échanges de produits, dégradations qui ne concernent pas que les seuls produits énergétiques mais qui provient également des flux d’autres produits. Citons, par exemple, les dégradations des échanges entre les 7 premiers mois de cette année et ceux de l’année précédente:
On y trouve bien sûr le pétrole brut (-3,8 mrds d’euros), les produits de raffinage du pétrole (-0,96 mrd), le gaz naturel (-0.6 mrd), la houille (-0.61 mrd) mais aussi les céréales pénalisées par les piètres récoltes de 2016 (-1,44 mrd), les produits pharmaceutiques de base issus de la chimie fine indienne (-0.79 mrd), les ordinateurs et autres portables asiatiques indispensables (-0.85 mrd), des aéronefs et des locomotives (-1,8 mrd) et diverses œuvres d’art (-0,78 mrd).
Bref tout cela nous conduit à un déficit sur les douze derniers mois de 62, 5 milliards d’euros, en aggravation de 14 milliards sur les sept premiers mois dont 6 milliards proviennent des échanges de produits énergétiques et 8 milliards de divers produits.
En ce début du mois de Septembre nous assistons à un renchérissement mondial des prix du pétrole et de ceux des des produits pétroliers, ceci en raison des ennuis climatiques dans le sud des États-Unis, de la fragilité de l’outil de raffinage américain situé largement vers le Golfe du Mexique, mais aussi en raison de la faiblesse du dollar qui doit inciter certains opérateurs à revenir sur le pétrole papier.
La poursuite de l’aggravation du solde des échanges de produits énergétiques durant les mois à venir n’est donc pas à rejeter.
Le 7 Septembre 2017

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