les route, une nouvelle énergie?

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Les routes, une énergie nouvelle ? Pourquoi pas !! Les japonais expérimentent un prototype capable de refaire du goudron, pétrole, essence et gaz à partir de l’asphalte de nos routes.

Nous allons supprimer le goudron de nos rues, routes et autoroutes, pour continuer à rouler sur les chemins de notre terre. C’est peut être une bonne idée, en tout cas cela va dans le sens de la décroissance. Merci à Monsieur baril de pétrole, car le fait qu’il soit devenu si rare et si cher, donnent des idées lumineuses à nos chercheurs du soleil levant.

Les producteur de pétrole rient jaune (quoi que), mais les marchands de pneus ce frottent les mains.

Pour aller plus loin, je préconiserais bien que sous chaque véhicule, soit intégré un système d’extraction de bitume. Je vois d’ici mes coreligionnaires, le dimanche aller faire brouter leur 4X4 sur les routes et les autoroutes, ces derniers, trouveraient enfin une utilité à rouler dans les nids de poules formés par l’absence de goudron.

Et puis les routes en pierre construites par les romains n’ont-elles pas 4500 ans ? Les rues de nos villes pavées sont cachées sous l’asphalte, les routes secondaires des pays scandinaves et nordiques sont en terre et n’empêchent pas les belles Saab et Volvo de circuler par tous les temps.

L’asphalte (ou bitume) est généralement consideré comme un colloïde compose d’asphaltenes et de maltenes. Dans le pétrole brut, il représente les coupes les plus lourdes, celles dont les molécules d’hydrocarbures sont composées de plus de 40 atomes de carbones. Afin d’exploiter cette ressource, Mitsubishi a utilise les propriétés de l’eau portée a un état supercritique, c’est a- dire a un point ou l’eau agit comme un solvant hybride, combinant les caractéristiques d’un liquide et d’un gaz (faible viscosité, pas de tension superficielle…). Dans cet appareil, l’eau est amenée a 460.C et a 250 atmosphères et, au contact de l’asphalte, rompt les liaisons dans la chaîne carbonée, ce qui permet d’obtenir des molécules plus légères : essence (C6 a C10), gazole (C13 a C20)… Lors du retour à une pression d’une atmosphère, l’essence et les autres huiles se séparent de l’eau, ce qui permet de les récupérer. Il est a noter que le propane et le butane portes a un état supercritique sont également utilises dans la récupération d’huiles légers a partir d’asphalte, mais que les procèdes sont assez lourds a mettre en oeuvre. Mitsubishi compte améliorer son prototype, qui ne traite actuellement qu’un baril d’asphalte par jour, afin de pouvoir le vendre aux compagnies pétrolières

Commentaires

3 réponses à “les route, une nouvelle énergie?”

  1. Avatar de atryu

    rouler sur la terre? bonjour la sécurité à 130km/h
    rouler sur le béton, comme l’A1 il n’y a pas si longtemps, pareil, côté sécurité pas terrible, surtout en cas de pluie
    rouler sur le bitume? hum, justement la coupe la plus lourde d’un baril de pétrole, celle dont de toutes façons on n’aurait que faire, pas si con.
    Le procédé dont tu parles, n’a rien d’extraordinaire, le seul problème c’est sont rendement énergétique qui est pytoyable, et pour cause, le bitume est très très pauvre en énergie, et pour le craquer pour en faire de l’essence, il faut en dépenser beaucoup de l’énergie.
    Je pense qu’il y a bcp d’autres idées à mettre en place, avant d’en arriver là…

  2. Avatar de Vincent BRYANT

    Bonsoir,
    atryu, ne vous trompez pas de problème : avec les échéances qui nous attendent (changement climatique et raréfaction des ressources), le problème n’est pas de rouler ou non à 130 km/h c’est de pouvoir se déplacer déjà dans un premier temps.
    La physique ne faisant pas de sentiment, ce sont ses règles à elle qui prendront la priorité sur nos envies à nous.
    D’accord avec vous en revanche, pour le rendement pitoyable de la revalorisation des bitumes des routes.
    Mais c’est pourquoi il est essentiel de rapidement se désolidariser (se dédroguer ?) des hydrocarbures pour éviter un jour d’arriver à une société qui décompose sauvagement ses routes pour faire fonctionner les quelques voitures (et autres machines digérant les HC) appartenant ce qui reste de priviligiés. Car dans ce contexte-là je parie peu sur une démocratie maintenue.

  3. Avatar de atryu

    tout d’abord, je pense que même sans pétrole il y aura toujours des véhicules motorisés qui se déplaceront sur nos routes, car c’est faux, la vie terrestre se fait bien selon nos envies, et l’envie de pouvoir voyager est forte et restera, même si elle se fera autrement.
    Or le bitume, outre ses attraits pour les pneus (qui disparaîtront aussi avec le pétrole) reste un élément très stable dans le temps, par rapport aux autres solutions.
    Mais ce que je voulais dire, c’est que le bitume contient à peine plus d’hydrogène que le charbon, or c’est la liaison C-H qui libère de l’énergie, pas trop la C-C, donc plutôt que de s’attaquer aux routes, il vaut mieux passer au charbon (d’un point de vue énergétique, pas d’un point de vue écologique, bien sûr, dans ce cas ni l’un ni l’autre ne sont une solution)
    Bref recycler les routes me paraît d’un intérêt limité en tant que tel, sauf dans le cas de destruction/reconstruction, là il est intéressant de pouvoir valoriser les bouts de bitume détruits.

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