Jean-François Fourt, nous livre ici une analyse franche et sans langue de bois des problèmes liés à l’energie. Il précise notamment les enjeux autour de l’engouement actuel pour les energies nouvelles.
A la fin de l’interview, il tangente presque la philosophie montrant ainsi qu’il n’y pas de réponse économique unique à ces questions mais un arbitrage entre différentes options qui sont autant de choix de vie…
Energies nouvelles: L’analyse d’un professionnel
Commentaires
4 réponses à “Energies nouvelles: L’analyse d’un professionnel”
Forwad thinking et très clair
marci« Un panneau photovoltaïque a besoin d’autant d’énergie qu’il va en produire »
FAUX.
Son coût énergétique est de 3 à 4 années de fonctionnement.
Source :
http://www1.eere.energy.gov/solar/pv_basics.html
Sinon, intermittence de la production éolienne : c’est vrai, on a besoin d’une technologie massive de stockage de l’énergie.
=> Stations de pompage hydraulique.
Dans le futur : hydrogène ?
Par contre, à part ça, les solutions proposées sont du pétrole !Cher Mamouth
Merci de la precision.L’analyse d’un professionnel, le RTE : le Réseau de Transport de l’Electricité né de la séparation de EDF.
Il prévoit, dans le cadre d’un scénario prudent, un développement de la puissance installée de l’ordre de 5 000 MW en 2010 et 7 000 MW en 2012, confirmant le fait que les 17 000 MW prévus par la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) puissent être mis en service.
L’analyse du dernier bilan prévisionnel du RTE démontre que la productivité du parc éolien français est largement supérieure à la moyenne européenne. Cette spécificité s’explique par le caractère particulièrement avantageux du régime de vent français.
De plus, les variations saisonnières de la production de l’électricité éolienne concordent avec notre consommation. En hiver, la consommation moyenne d’électricité est plus importante tout comme la production éolienne.
Concernant la contribution de l’éolien à la pointe pendant les vagues de froid, le RTE rappelle que la production éolienne est plus forte que la moyenne surtout dans la zone Méditerranéenne. Ainsi, « l’idée d’associer systématiquement le froid à l’absence de vent est erronée ».
Autre avantage, selon le RTE, « malgré l’intermittence du vent, l’installation d’éoliennes réduit les besoins en équipements thermiques nécessaires pour assurer le niveau de sécurité l’approvisionnement souhaité. On peut en ce sens parler de puissance substituée par les éoliennes ». L’électricité éolienne remplace ainsi, outre la production issue des centrales thermiques, les capacités de production thermique qu’il aurait été nécessaire
de mettre en oeuvre sans la contribution des énergies renouvelables : un parc éolien d’une puissance de 18 000 MW en 2015, conformément aux objectifs de la dernière Programmation Pluriannuelle des
Investissements (PPI), remplacera donc environ 4 500 MW thermiques (représentant plus d’un cinquième du parc thermique français actuel), soit l’équivalent de plus de 7 centrales thermiques, évitant ainsi les émissions de CO2 associées.
Enfin, RTE rappelle l’avantage de la France qui possède quatre régimes de vent décorrélés induisant une grande régularité dans la production éolienne : « la décorrélation des vitesses de vent est quasi-totale entre la zone Méditerranée et la zone Manche ; de plus, à l’intérieur de cette dernière, la corrélation entre Nord-Picardie d’un côté et Bretagne de l’autre est faible. Un parc éolien développé de manière géographique équilibrée entre ces zones autorise la compensation de variations régionales, et permet une plus grande régularité de la production nationale ».
http://www.rte-france.com/htm/fr/mediatheque/telecharge/bilan_complet_2007.pdf
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