La montée des cours du pétrole et du gaz, le réchauffement climatique marqué dans la zone arctique rendent cette région plus attractive pour la prospection et l’exploitation de gisements pétroliers. On connaît les « North Slopes » de l’Alaska, sur les rives de la Mer de Beaufort, célèbres pour le gisement de Prudhoé Bay exploité, avec quelques problèmes environnementaux, par la Société BP. On a appris la mise en exploitation récente du champ gazier de Snohvit (Blanche Neige) dans la partie norvégienne de la Mer de Barents. Il a démarré les productions de GNL au mois de Septembre dernier, 24 ans après sa découverte. On le voit, les choses vont lentement dans ces régions froides.
Il est possible d’anticiper que de nombreux nouveaux projets vont éclore dans cette très vaste région entourée par la Norvège, la Russie, les USA, le Canada et le Danemark qui possède le Groenland.
Citons tout d’abord le projet majeur de Shtokman dans la Mer de Barents russe, situé à 500 km à l’Ouest de Mourmansk, qui devrait produire du gaz vers 2013 en gazoduc et 2014 sous forme de GNL, si tout va bien. Un consortium (Gazprom, Total, StatoilHydro) va étudier la faisabilité du projet et réaliser les chiffrages qui porteraient sur des investissements de 10 à 15 milliards de dollars.
Dans la région des « North Slopes » il existe encore de vastes gisements à exploiter. En particulier dans la zone de « l’Artic National Wildlife Refuge », réserve pour les animaux sauvages de la région, qui a été le support de bien des querelles politiques à Washington, sur l’opportunité de lancer des productions pétrolières. Le Congrès a finalement voté en faveur de l’exploitation.
Une autre région intéresse à nouveau les Sociétés Pétrolières, c’est la partie canadienne de la Mer de Beaufort. Exxon Mobil et le canadien Imperial Oil ont gagné pour 600 M$ le droit d’exploration d’une large zone dans cette région. Des gisements de gaz ont été également découverts par Petro-Canada dans Melville Island, une des multiples îles canadiennes.
La Norvège, le Canada, les USA poursuivent la vente de droits d’exploration dans la Mer de Barents par appel d’offre. D’immenses surfaces restent encore à explorer, mais les conditions de travail et les coûts de développement ralentiront le processus de développement, pour le plus grand bien des consommateurs de pétrole et de gaz de la fin du siécle.
Cette région, il y a peu de temps encore négligée, est en train d’acquérir une grande importance énergétique et donc stratégique.


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