Les cours du Pétrole, pour des raisons essentiellement américaines, ont atteint des plus hauts. L’annonce d’un hiver précoce, en raison de « la Nina », les ennuis de la Pemex dans le Golfe du Mexique, la baisse attendue des taux de la FED, sont les évènements « locaux » qui animent les marchés du pétrole et du gaz. Les prix du gaz ont atteint 8$/MMBTU, cours des saisons froides. Le stocks US de Propane démarrent la saison d’hiver à 61 millions de barils, 11 millions au dessous d’il y a un an. Les fonds alternatifs récupèrent les pertes de la crise des « subprimes ».
Une question se pose: que peut faire l’OPEP? Ou mieux: l’OPEP a-t-elle encore une influence sur les cours du brut?
L’OPEP, avec 40% des productions mondiales de pétrole, est un cartel qui a théoriquement un grand rôle à jouer sur l’établissement des cours. La faiblesse de la croissance des productions des non-Opep, en raison des déplétions de production en Mer du Nord et en l’Amérique, lui confère encore plus d’influence. Mais, paradoxalement l’OPEP ne crée plus l’évènement, elle le suit.
Tour à tour, chacun de ses membres déclare qu’il n’y a pas de pénurie de brut dans le monde, ce qui est sûrement vrai. Mais, le Marché attend qu’elle décide d’augmenter ses productions, soit le mois prochain à Ryad, soit début Décembre au sommet d’Abu Dhabi.
En réalité la vraie vunérabilité de l’OPEP réside dans ses très faibles réserves de production. Deux millions de barils par jour pour l’Arabie Saoudite, un million à terme pour l’Angola et c’est tout. Les autres membres assurent au mieux la pérénité de leurs production, sinon régressent. La stabilité des productions de l’Iran, de l’Irak, du Nigeria, du Venezuela est, pour le moins, incertaine.
Un régulateur de marché qui n’a plus ou qui a peu de réserves, perd toute crédiblité. C’est le cas de l’OPEP au sein du marché du pétrole. Alors les cours peuvent s’enflammer, le pompier n’a plus d’eau et en plus l’incendie lui rapporte.

Laisser un commentaire