Du bois à l’éthanol, une activité soutenue

Celu_2                      Les Américains découvrent les limites et les nuisances du tout éthanol produit à partir de grains de maïs. Accroissement des coûts du maïs, réduction des prix de l’éthanol, problèmes de logistique, etc. Pour l’instant, sous l’impulsion de leur Président, ils restent fidèles à l’éthanol mais voudraient soit utiliser toute la plante de maïs, soit utiliser toutes sortes de bois secs pour faire de l’éthanol. Le Department of Energy (DOE) a décidé de financer, pour 385 millions de dollars, plusieurs projets qui permettraient de démarrer quelques unités de démonstration industrielle des procédés. Deux voies sont envisageables: les procédés chimiques ou les procédés enzymatiques. 

                     Nous allons examiner quelques exemples et les comparer au procédé chimique qui conduit à du gasoil.

                       Les procédés chimiques reposent sur la transformation du bois sec en « syngas » constitué d’un mélange de CO et de H2; puis par un procédé catalytique de transformer ces gas en produits liquides ou solides. Le procédé le plus élaboré est celui de CHOREN en Allemagne qui conduit à un excellent gasoil. Il comprend de mutiples étapes d’élaboration du syngas, puis une polymérisation catalytique (procédé Shell) qui produit des cires, ces produits par reforming catalytique sont ensuite transformés en gasoil. Choren dispose d’un pilote industriel. C’est un procédé complexe. Aux USA, la Société  RANGE FUELS construit une usine en Géorgie pour produire un mélange d’alcools obtenu par procédé catalytique à partir du syngas. Son objectif est de produire à partir de 2009, 20 millions de gallons d’alcool par an.Ce procédé semble être bien plus simple que le précédent, mais il conduit à un mélange et les rendements doivent être bien plus faibles.

                       Les procédés enzymatiques se distinguent en particulier par les procédés de prétraitement du bois pour en extraire la cellulose. LIGNOL réalise une extraction de la cellulose du bois par solvant et valorise la lignine résiduelle, IOGEN réalise une explosion à la vapeur sous haute pression des cellules de bois pour  extraire la cellulose, il obtient ainsi un très bon rendement de 340 kg d’éthanol par tonne de bois sec, POET n’est pas très explicite sur son procédé, mais comme il est devenu le plus grand producteur de fuel-éthanol des USA, il veut développer un procédé pour utiliser tout le maïs: les grains, la tige et les rafles. Son objectif est de produire 25% d’éthanol d’origine cellulosique dans une de ses usines.

                     Enfin il faut rappeler l’association BP-DuPont qui veulent développer un pilote de démonstration qui produirait de butanol moins toxique et ne présentant pas de problème de démixion avec l’essence en présence d’eau. Leur réussite ferait faire un grand pas aux biocarburants.

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