Stuart Staniford qui est consultant en énergie et plus particulièrement expert dans la menace du peak oil vient de faire une découverte intéressante: les chiffres censés représenter les nouvelles mises en exploitation de ressources pétrolières depuis 2003 jusqu’en 2012 et publiés par la revue « Petroleum Review » sont faux. Ils sous estiment les volumes annoncés de 30% à 50%. Courageusement, S.Staniford a ouvert un site sur Wikipedia (Oil Megaprojects) pour tenir à jour, champ par champ et par année de première production la liste analytique des exploitations de sources pétrolifères sous toutes leurs formes (pétrole, condensats, sables bitumineux,synthèses etc.) à l’exception des biocarburants
Les résultats cumulés au 2/12/2007 sont représentés sur la FIG. ci-après.
Les mises en productions 2003 (1,9 mbl/jour) et 2004 (2,9 mbl/jour) ont été faibles, résultantes des sous investissements des Sociétés pétrolières lorsque le baril de pétrole se négociait à 20$ le baril. A partir de 2005 on constate une accélération pour atteindre un maximum en 2008 à 6,3 mbl/jour.
Cette figure est une image instantanée, à ce jour. Des prévisions peuvent être repoussées, des flux de production prévisionnels minorés ou majorés. Elle montre cependant que la prospection et la mise en exploitation de nouvelles ressources ne sont pas en voie d’épuisement. On voit en particulier que les volumes NON OPEP sont importants. En 2008 par exemple ils atteignent plus de 55% du total avec des projets très variés (Thunder Horse aux USA, ou encore BP en Azerbaïdjan, Petrobras au Brésil, Suncor au Canada, etc.). Ces chiffres montrent que les déplétions à partir de 2005 sont largement compensées par l’offre nouvelle et que les volumes extraits vont encore pouvoir croître pendant encore quelques années.
La stimulation de l’offre par les prix commence à fonctionner. Il faudrait de plus, ajouter à ces volumes les nouvelles capacités de production nettes de biocarburants.
Désolé pour les peak-oilers, il va vous falloir attendre un peu. Mais consolez vous, un jour, forcément, vous aurez raison.

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