« Le prix du baril reste calme malgré le statu quo de l’OPEP et la forte baisse des stocks américains » titre naïvement La Tribune dans un article de hier au soir (5/12/2007). Que manque-t-il à cette information pour la rendre crédible? Tout d’abord une partie de cette info est exacte, les cours du baril sont stables et même à la baisse. Le marché est baissier, la fête est finie, il faut oublier la course aux 100$ le baril et attendre au mieux la future vague de froid. Les traders ont pris leur marge pour 2007.
Ensuite une autre partie de ce message mérite d’être nuancée: La Tribune aurait du écrire « un statu quo provisoire de l’OPEP » en effet n’oublions pas que ses « oil ministers » doivent se revoir dans moins de deux mois, le premier Février, à Vienne.
Enfin il y a une partie du message de « La Tribune » qui est faux c’est « la forte baisse des stocks ». Oui, les stocks de brut ont baissé en une semaine de près de 8 millions de barils mais les stocks d’essence ont crû de 4 millions de barils, ceux de gasoil de 1,4 millions et ceux de kérosène de 1 million de barils. Les stocks de produits raffinés se sont accrûs, en raison du bon fonctionnement des raffineries (89,4%) et des importations soutenues de produits raffinés ou intermédiaires à 3,8 millions de barils par jour.
Mais le point clé qui explique le calme « olympien » des marchés c’est la lente remontée des stocks de brut à Cushing, malgré la baisse des stocks dans la zone du Golfe du Mexique. Ils étaient en fin de semaine dernière (S48) à 15,9 millions de barils, en croissance de 0,7 million.
Les cours du brut WTI sont depuis le mois de Mars fortement corrélés au niveau de stock à Cushing, Oklahoma. Celà peut sembler ridicule mais c’est la référence du marché US.
Pour les semaines à venir, les cours du baril devraient continuer à se détendre sauf arrivée d’une vague de froid sur les Etats-Unis ou d’un incident géopolitique majeur. La réunion programmée de l’OPEP va calmer les marchés, les traders ont pris leurs copieux bénéfices pour 2007, ils attendront 2008 pour revenir.
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