L’Agence Internationale de l’Energie n’est plus crédible

What_is1                        L’Agence Internationale de l’Energie a, comme chaque mois, revu ses chiffres prévisionnels de consommation de pétrole dans le monde. Elle actualise une légère baisse de la consommation de 2007, non significative, de 60000 barils par jour à 85.7 millions de barils par jour. Mais dans le même temps elle actualise à la hausse les consommations de 2008 de 115 mille bl/j, en raison d’une révision des consommations d’Ethane au Moyen-Orient. Elle porte ainsi sa prévision de consommation 2008 à 87.8 millions bl/j en croissance de 2,5% par rapport à 2007.

                          De moins en moins de professionnels considèrent ces chiffres comme sérieux, ils sont même de plus en plus ouvertement critiqués.

                    L’OPEP qui connait bien les demandes du Marché voit une croissance de la demande 2008 de 1,5% à 87.1 millions de bl/j. Cette prévision raisonnable est dans la tendance longue de la croissance annuelle de la demande qui est de 1.3 millions de bl/j.

                     Rick Mueller, analyste chez Energy Security Analysis à Rotterdam dit tout haut ce que tout le monde pense des chiffres de l’AIE: « L’économie est actuellement déprimée, ce qui n’est pas bon (bearish) pour la demande. Je pense que nous verrons donc les chiffres de prévisions (2008) baisser encore à l’exception de ceux de l’AIE qui essaie d’envoyer un message à l’OPEP pour qu’elle produise plus. »

                     Encore plus explicite est Michael Lynch, Président de Strategic Energy & Economic Research à Winchester,Ma. qui déclare: « Je ne pense pas que les chiffres de l’AIE doivent être pris au sérieux. Il est difficile de croire que la demande ne va pas faiblir de façon substantielle avec le ralentissement de l’économie non seulement locale mais aussi européenne. »

                     On va donc assister, dans le courant de 2008, de la part de l’AIE, à des révisions déchirantes de prévisions, à partir de chiffres « de combat », c’est à dire faux. Ces corrections interagiront avec le marché pour des montants considérables. Voila l’exemple d’une organisation inutile pour l’OCDE, en doublon avec le Department of Energy américain et dont la disparition ne serait pas dramatique.

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