Les concurrents US pour le fuel éthanol de deuxième génération

Femme_exotique2                    La signature, comme prévu avant la fin de l’année, de l »Energy Bill » par G.W.Bush a donné aux industries américaines, le signal de départ de la course au fuel éthanol de deuxième génération c’est à dire celui obtenu à partir de lignocellulose. Deux filières sont en compétition l’une à 100% chimique, l’autre couplant chimie, réactions enzymatique et fermentation alcoolique.

                  Quelles sont les industries nord américaines en lice pour cette féroce compétition?

                           Dans la filière purement chimique oublions Dynamotive et son BioOil qui s’arrête à une liqueur de bois pour alimenter les chaudières du Missouri. Le plus sérieux semble être RANGE FUELS de Broomfield, Colorado, qui possède un procédé classique de Biomass to Liquid avec synthèse de Syngas (CO +H2) à partir de diverses lignocelluloses (bois, broussailles, déchets divers) puis par réaction catalytique réalise un mélange d’alcools d’où l’éthanol est récupéré par distillation. Range Fuels possède un homme clé: Arie Geertsema qui est un ancien de la célèbre entreprise sud africaine Sasol. Ils sont en cours d’industrialisation du procédé en Géorgie avec l’aide financière du Department of Energy (DOE) pour pouvoir produire 200 tonnes par jour d’éthanol en 2009 puis 1000 tonnes par la suite .

Dans la filière enzymatique il y a beaucoup plus de compétition. Il est possible de citer:

  1. LIGNOL de Vancouver, qui par une extraction par solvant de la cellulose obtient trois produits valorisables. La partie ligneuse pour faire des panneaux et divers agglomérés, du furfural et la partie cellulosique très pure convertible aisément en alccol. Il affirme savoir faire une unité modulaire de 100 à 400 tonnes de bois sec par jour produisant 10 à 40 millions de litres d’éthanol par an. Un homme clé : Kendall Pye. A signé un accord avec SUNCOR pour développer une unité de production.
  2. POET, c’est un des plus gros de l’éthanol de maïs US.Il travaille sur un projet de valorisation des rafles de maïs avec l’aide du DOE. Une usine de l’Iowa va être équipée pour produire 125 millions de gallons de fuel éthanol par an, 3/4 des volumes venant du maïs et 1/4 des raffles.
  3. IOGEN d’Ottawa, son procédé utilise un prétraitement dit de « steam explosion » sous haute pression qui favorise  ensuite une hydrolyse enzymatique de la cellulose, l’hemicellulose et la lignine. Il est financé par le DOE.
  4. BLUE FIRE ETHANOL utilise le procédé Arkenol et dispose d’une usine pilote au Japon. La ligno-cellulose est préalablement hydrolysée avec une solution d’acide sulfurique. Le pilote japonais régénère par électrodyalise l’acide utilisé pour éviter les rejets. Blue Fire projette une usine américaine pour 2010.
  5. VERENIUM, Cambridge, Ma. procède également un prétraitement par hydrolyse acide. Il a essaimé une usine pilote au Japon à Osaka avec Marubeni et Tsukishima Kikai. Elle devrait produire 4 millions de litres par an d’éthanol en 2008.
  6. ATLANTIC XETHANOL petites unités valorisant les déchets proches.
  7. et diverses start up locales aux technologies indécises.
  8. L’espagnol ABENGOA est également aux USA mais il demeure discret pour l’instant.

          On le voit la concurrence sera rude, mais ce ne sont pour l’instant que de petites unités dont la rentabilité sera doûteuse et dépendante des subventions fédérales. Un vrai grand projet industriel n’est pas encore à l’ordre du jour.

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