En ces moments de cours de Bourse très agités sur fond
- de pseudo crise financière et de soi disant « credit crunch » alors que les liquidités n’ont jamais été aussi abondantes, comme le montrent les recapitalisations « express » de certaines grandes banques mondiales,
- de repositionnement des cours des matières premières et énergétiques, phénomène improprement désigné comme de l’inflation par notre banquier central européen, en attente d’un « second tour » hypothétique,
- de baisse prévisible des taux d’intérêts courts administrés aux USA, puis forcément en Europe qui s’alignera comme à la parade,
- de baisse des taux longs, au dessous de 4% aux US venant d’un plus haut de 5.3% en Juin 2007, qui montrent que le Marché des taux anticipe un atterrissage des hausses de prix des matières et donc une « non inflation, »

il est préférable de posséder quelques actions à caractère défensif ou immunisé dans son portefeuille.
Bien sûr ce sont les Sociétés énergétiques qui offrent la meilleure protection contre les tendances à la baisse des cours du moment. En une semaine bien incomplète le CAC40 a perdu 3.2% mais Air Liquide a pris 1.8% à 103.4 euros, EDF s’est valorisé de 1.5%, Suez de 1.3% et enfin Total a regagné 0.8% à 57, 2 euros.
La hausse des cours des matières énergétiques du moment que sont le pétrole, le charbon, le gaz naturel, les combustibles nucléaires et les droits d’émissions du CO2 qu’il ne faut pas oublier *, s’inscrit dans une tendance longue et vertueuse. Seront donc à privilégier en portefeuille dans les années qui viennent les pétrolières diversifiées et investissant dans l’outil de production comme TOTAL, les électriciennes fortes en nucléaire comme EDF, les fournisseurs d’infrastructures ou de prestations comme Air Liquide, AREVA, Schlumberger ou TECHNIP. On évitera pour l’instant les Sociétés commercialisant de l’électricité non compétitive d’origine éolienne ou solaire, dont l’équilibre d’exploitation dépend de subventions étatiques qui pourraient un jour se tarir, par contre ce seront de bon placements le jour où les cours de l’électricité auront rejoint leur prix de revient réel.
*Remarque: Une centrale électrique pour générer un MWh d’électricité avec du charbon livré en Europe à 100$ la tonne et payer les droits d’émissions du CO2 à 22 euros la tonne doit débourser 28 euros pour le charbon et 12 euros pour le CO2. On le voit les taxes carbone deviennent déterminantes dans le prix de revient du MWh et donc dans le choix du combustible qui deviendra de plus en plus le gaz naturel. C’est vrai pour les pays qui ont signé le protocole de Kyoto. Les américains et les chinois qui ne sont pas concernés n’ont « rien à cirer » des 12 euros pour le CO2.
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