Il existe un vrai débat au sein de l’Europe sur la méthodologie à utiliser pour arriver à l’objectif de réduction des émissions de CO2 et sur les mécanismes financiers associés. Doit-on consolider les actions de réduction des émissions de CO2 d’un Groupe au niveau européen, sans tenir compte de frontières nationales, ou doit-on comptabiliser pays par pays ses actions pour atteindre autant d’objectifs partiels. Dans le premier cas, préconisé par les grandes industries représentées par Eurelectric par exemple, seront sélectionnées les actions les plus rentables, les technologies la plus efficaces pour atteindre l’objectif à moindre coût, en faisant jouer si nécessaire la compétition dans une Europe globale où les aides d’Etats seraient harmonisées. L’autre position, défendue par toutes les industries alternatives subventionnées, milite pour des objectifs nationaux individuels, faisant appel aux aides illimitées et incontrôlées de chacun des Etats, qui faussent ainsi la compétition et créent des demandes artificielles non rentables. C’est plutôt la position prise aujourd’hui par la Commission Européenne.
En d’autres termes doit-on moderniser les centrales thermiques à flamme les plus polluantes et économiser ainsi des dizaines de millions de tonnes de CO2 en produisant de l’électricité à moindre coût ou bien doit-on couvrir l’Europe d’éoliennes subventionnées et conserver les centrales thermiques polluantes italiennes, grecques,espagnoles ou allemandes. Il y a là de vrais choix qui laissent à penser que la proposition de la Commission n’est qu’un ballon d’essai qui devra être rediscutée et modifiée pour qu’une vraie approche industrielle et compétitive de réduction des émissions de CO2 soit rendue possible en Europe.
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