L’Allemagne et l’Espagne, deux Nations dans le vent

Ewea                           L‘European Energy Wind Association a actualisé les données d’énergie éolienne en Europe à fin 2007.La puissance installée s’est accrue de près de 8500 MW, soit de 18%, en 2007. Il ressort clairement qu’il existe deux nations qui jouent la carte de l’énergie éolienne en Europe: l’Allemagne et l’Espagne. Elles ont représenté en 2007 plus de 60% des nouvelles capacités installées en Europe. En premier, avec 41% des installations, l’Espagne a tiré en 2007 l’industrie éolienne européenne mais avec seulement 20%, l’Allemagne a nettement ralenti ses investissements éoliens. Ces deux nations totalisent à fin 2007 les 2/3 de la puissance éolienne installée en Europe, avec 39% pour l’Allemagne et 27% pour l’Espagne. Les autres nations suivent mollement.

  Il faut ajouter les installations de la France, l’Italie, le Portugal, la Grande-Bretagne et la Suède pour arriver à 91% des nouvelles installations en 2007. On l’a vu les Pays-Bas ont transitoirement réduit leurs investissements dans le domaine. Quand au Danemark, nation pionnière de l’éolien, sa puissance installée a baissé en 2007. On peut se demander ce que vient faire la France en troisième place des investissements éoliens en Europe en 2007, avec une part de 10%. Mais n’oublions pas que c’est le pays le plus étendu du consortium.Eolieneurope_4

Commentaires

10 réponses à “L’Allemagne et l’Espagne, deux Nations dans le vent”

  1. Avatar de Jean-Christophe
    Jean-Christophe

    Bonjour,
    Avec l’éolien, la notion de capacité installée est à manier « avec des pincettes ». En effet, ces chiffres de capacité installée pour l’éolien rapprochés à ceux de la production réelle donne le résultat suivant:
    *au Danemark, la capacité installée est de 3,1 GW , ce qui représente 24,4% du parc de production, et 14,1% en production effective ;
    *en Allemagne, la capacité installée s’élève à près de 20 GW, soit 14,8% de la capacité totale, mais qui n’a produit réellement 5,1% de l’électricité allemande en 2006 ;
    *en Espagne, la capacité installée est de 11 GW, ce qui représente 14,1% du parc de production, et 7,9% en production effective
    Un article présent à cette adresse : http://energie.sia-conseil.com/?p=742 donne une première analyse des impacts de l’éolien sur la gestion des réseaux électriques.

  2. Avatar de Raymond
    Raymond

    Voir aussi un très bon article sur ce blog, intitulé: « Une fiction, le mégawatt éolien » où sont bien séparées les notions de « puissance » et « d’énergie ».
    La notion de « Capacité installée » que vous manipulez m’est étrangère.
    Par contre les électriciens français parlent de « facteur de charge » qui est la fraction de temps équivalente au fonctionnement à pleine puissance pour générer la quantité d’énergie obtenue par un aérogénérateur dans un espace de temps donné (annuel, trimestriel, etc.)
    http://www.leblogenergie.com/2007/11/une-fiction-le-.html

  3. Avatar de Emile
    Emile

    Les nouvelles éoliennes installées dans le monde en 2007 produiront trois fois plus d’électricité que les nouveaux réacteurs nucléaires mis en service en 2007, soit 39,6 TWh éolien contre 13,3 TWh nucléaire.
    Depuis cinq ans, l’énergie éolienne progresse plus vite que l’énergie nucléaire au niveau mondial.
    Non seulement en nouvelle puissance installée, avec 62.770 MWe pour l’éolien contre 13.620 MWe pour le nucléaire, mais aussi en énergie nouvelle que ces nouvelles installations peuvent produire, avec 125.600 GWh/an pour l’éolien et seulement 98.000 GWh/an pour le nucléaire.
    Toutes les précisions : La production d’électricité éolienne et nucléaire
    Entre 2008 et 2012, la production supplémentaire d’électricité sera de 381 TWh pour l’éolien et 155 TWh pour le nucléaire, en cinq ans.

  4. Avatar de Raymond
    Raymond

    Félicitations, mais c’est nous qui payons la facture. Merci!

  5. Avatar de Mamouth
    Mamouth

    Nous avons déjà payé la facture pour le nucléaire pendant des décennies et nous allons payer indirectement celle des énergies fossiles pendant des siècles (coûts de la pollution).
    Pourquoi s’en plaindre ?

  6. Avatar de Raymond
    Raymond

    Mon cher Mamouth,
    La France a fort intelligemment investi dans l’énergie électronucléaire il y a un peu plus de vingt ans et nous en profitons depuis par des prix de l’électricité « raisonnables ». Mais ce ne sont que les hors d’oeuvres, l’énergie électronucléaire n’en est qu’à ses prémices dans le monde. Lisez donc l’écologiste Staniford sur:
    http://www.theoildrum.com/node/3540

  7. Avatar de Emile
    Emile

    Le nucléaire en est plutôt à son dernier baroud de déshonneur, car cette forme d’énergie pour la production d’électricité (et rien d’autre) ne survivra pas à la décroissance de la production d’uranium.
    Voir ce qu’il en est au sujet des réacteurs nucléaires de 4e génération : une illusion pour l’énergie.
    Les beaux et incompétents discours toujours ressassés au sujet des réserves « immenses » de l’uranium ou d’un autre minerai fertile (mais pas fissile) n’y changeront rien.
    Voir aussi : L’uranium des phosphates pour en venir à plus de modestie sur cette question.

  8. Avatar de Raymond
    Raymond

    Mon cher Emile,
    Vos opinions sont respectables, mais je ne les partage pas. Je vous recommande de lire le papier du Pr Goose un des écologistes qui font autorité dans le monde anglo-saxon. Les ressources de l’électronucléaire sont très importantes, bien supérieures à ce que nous pouvons imaginer ou bêtement répéter. http://www.theoildrum.com/node/2323

  9. Avatar de Mamouth
    Mamouth

    Tiré du site du ministère de l’industrie (probablement assez peu radical dans l’antinucléaire):
    http://www.industrie.gouv.fr/energie/comprendre/q-r-nuc-res.htm
     » Quelles sont les réserves mondiales en uranium ?
    Réponse : Selon l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et la World Nuclear Association (WNA) les réserves d’uranium sont estimées à plus de 2 millions de tonnes pour un coût de production inférieur à 40$ par kg d’uranium, correspondant à 30 ans de fonctionnement des réacteurs actuels. Si l’on considère un coût de production jusqu’à 80$ par kg , le montant des réserves peut être doublé , soit plus de 60 ans de consommation du parc actuel (il est à noter qu’un passage, si celui-ci était jugé nécessaire, à la technologie des réacteurs à neutrons rapides , qui peuvent valoriser l’ensemble des isotopes de l’uranium et non le seul uranium 235 , permettrait de multiplier ces dernières réserves par un facteur 50).
    Il est par ailleurs difficile d’évaluer les ressources ultimes en uranium , la prospection ne faisant pas aujourd’hui l’objet d’un effort important en raison des stocks disponibles.
    L’addition de toutes les ressources minières répertoriées aujourd’hui dépasse un total de 17 millions de tonnes soit environ 300 ans de consommation actuelle à des conditions d’accès toutefois très différentes.
    Enfin, l’exploitation des ressources non conventionnelles (phosphates, eau de mer) permettrait de multiplier les réserves sus mentionnées par 100.
    Source :OCDE – AEN = Agence pour l’Energie Nucléaire de l’OCDE  »
    La part du nucléaire dans la consommation mondiale d’énergie primaire tourne entre 5 et 7% (suivant les estimations et les années).
    Si nous cherchons à subsituer le nucléaire aux ressources fossiles, à hauteur de .. disons 50%, on arrive alors à des réserves minières conventionnelles de l’ordre de 40 ans d’utilisation.
    C’est toujours appréciable, mais cela me semble court pour bâtir un futur .. sauf pour ceux qui sont déjà vieux.

  10. Avatar de Raymond
    Raymond

    Mon cher Mamouth, à force de nier l’évidence c’est vous qui allez vous retrouver vieux et dépassé. Alors il vous faut réagir, comprendre qu’il existe des formidables stocks de Plutonium qui pourront être utilisés dans les réacteurs à neutrons rapides et qu’on utilise sous forme de MOX en attendant, faute de mieux. Aréva et Mitsubishi Heavy travaillent ensemble pour réaliser un complexe de récupération et de valorisation des charges d’uranium usagées aux USA. Lisez ce que font les autres, ouvrez votre esprit, oubliez vos certitudes.

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