Que font les grandes pétrolières de leur cash?

Penseur                                                               

                   Les profits des entreprises n’ont rien de méprisables. Elles sont condamnées à en faire, dans une économie de Marché, sous peine de disparaître. Le niveau de profit n’a non plus aucune pertinence pour juger de la qualité de telle ou telle entreprise. Les Groupes miniers internationaux du charbon, du fer ou des non ferreux, autrefois à la dérive, ne savent plus quoi faire de leurs profits, au point de se manger entre eux. Quel est le bon ratio de profitabilité? La question qui doit être posée me semble être plutôt la suivante: que fait telle entreprise de son cash?  Comment l’utilise-t-elle?

                        Elle a plusieurs options essentielles:

  • mieux rémunérer son personnel et en accroître le nombre,
  • investir dans la recherche, le marketing, la qualité, la production ou réaliser des acquisitions,
  • mieux rémunérer ses actionnaires,
  • jouer avec sa capitalisation boursière, par le rachat d’actions par exemple.

                             Qu’en est-il des Sociétés pétrolières internationales que sont Exxon-Mobil, Royal-Dutch Shell et BP sur la base de ces critères?

                      Je n’examinerai pas le bonheur ni le niveau de vie des employés qui doivent être corrects dans ces entreprises riches et en pénurie de main d’oeuvre qualifiée.

Cashptrolires                        Par contre il est possible d’examiner la répartition du cash dégagé sur les trois autres postes. L’industrie pétrolière, si elle veut assurer sa mission première qui est de mettre à disposition du public des dérivés du gaz et du pétrole pour sa consommation énergétique, doit investir massivement, sous peine de pénurie imminente et cruelle. On constate que Shell avec plus de 70% de son cash investi en capital a bien pris conscience de cet impératif et que BP avec 65% se réveille et suit le même exemple. Par contre Exxon-Mobil, le chouchou des boursiers new yorkais, se prélasse à 37% de capital investi. Par contre il réalise des rachats d’actions colossaux, 28 milliards de dollars en 2007. Son approche industrielle est basée sur la qualité de ses investissements et non sur la quantité. Jusqu’à présent cela lui a bien réussi, mais il n’est pas sûr que par ces temps plus âpres, cette politique soit la bonne. L’avenir nous le dira.Capex1

                        Il est possible d’apporter ensuite ses propres jugements de valeur sur telle ou telle démarche industrielle. Pour un Américain moyen c’est Exxon-Mobil le modèle à suivre, pour un Français elles sont toutes condamnables, elles s’en mettent plein les poches alors on invente un nouveau poste d’utilisation du cash que j’avais volontairement omis de la liste:

  • payer des taxes et des impôts exceptionnels « pour mieux défendre le consommateur » (sic. UFCQC)

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