Après la Grande-Bretagne qui veut renégocier ses 15% d’énergies renouvelables à l’horizon 2020, voila les italiens, en la personne d’Enzo Gatta, président de l’Association des Industries Electriques Italiennes (Assoelettrica), qui rechignent sur leurs 17% fixés par la Commission Européenne. Cet électricien affirme que l’Italie n’est pas capable à elle seule, d’atteindre cet objectif, le gouvernement italien ayant estimé un objectif possible 20% inférieur environ. La production d’électricité d’origine renouvelable atteindra au mieux 104 TWh en 2020 ce qui représenterait 24 à 25% de l’électricité consommée en Italie pour un objectif défini par la Commission qui serait entre 30 et 35%. Les industries italiennes auront donc besoin d’avoir recours aux certificats d’émissions, ce qui implique la nécessité de leur totale liberté d’échange au sein de l’Europe, ce que ne prévoit pas la Commission pour l’instant.
On le voit, la partie n’est pas encore jouée. Mais elle est faussée dès le départ par le fait que l’électricité électronucléaire n’entre pas dans le calcul de la contribution globale de réduction des émissions de CO2. Sans cette prise en compte officielle, l’Europe se retrouve coincée par des objectifs irréalistes. Il faudra donc que devant l’impossibilité d’atteindre les objectifs, une porte soit ouverte pour que par exemple, les investissements italiens dans l’électronucléaire français soient crédités à l’Italie. De même pour la Grande-Bretagne, ce serait un comble de la pénaliser pour non respect des objectifs, si elle investit massivement dans l’électronucléaire.
L’Europe ne pourra pas s’affranchir de l’élaboration d’une politique énergétique cohérente où elle reconnaîtra noir sur blanc, un jour, qu’il existe une ligne du Bilan appelée « Energie Electronucléaire », même si ça fait de la peine aux Autrichiens et aux Italiens.

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