Electronucléaire : nouveau plan de R&D américain et porter la durée de vie des centrales à 80 ans

Epri                         L‘objectif des USA est de faire progresser les ressources électriques classiques et électronucléaire en parallèle avec la montée en puissance des sources alternatives. Un objectif pour 2030, élaboré par le Department of Energy (DOE) envisage les nouvelles ressources électriques suivantes:

  • énergies renouvelables: 70 GWe
  • électronucléaire: 64 GWe (puis 300 GWe en 2050)
  • charbon de nouvelle génération : 150 GWe (par modernisation des usines existantes et avec un rendement de 49%)

Cette politique tous azimuts, où figureront aussi des centrales au  gaz à cycle combiné, couplée à une politique d’efficacité énergétique est la vraie solution pour les années à venir. Le programme électronucléaire qui va nécessiter la construction de plusieurs dizaines de centrales, devait être appuyé par un travail de fond de R&D. Le DOE et l’EPRI (Electric Power Research Institute) ont donc décidé de signer un accord de collaboration dans ce domaine.

                      Cet accord se fixe deux objectifs:

  1. accompagner le développement et la construction des nouvelles usines électronucléaires,
  2. maximiser la contribution des centrales existantes en étendant leur durée opérationnelle, au delà des 60 ans programmés, en essayant d’atteindre 80 ans.

                     Les thèmes de recherche sont très nombreux, comme par exemple:

  • rechercher de nouveaux systèmes de refroidissement,
  • former le personnel qui sera nécessaire pour les nombreuse centrales,
  • réduire les délais et les coûts de construction,
  • développer des lignes à haute tension s’intégrant dans le réseau,
  • optimiser le rendement du combustible nucléaire (high-burnup fuel), etc.

                     Les USA, dans le cadre d’une approche globale des technologies possibles, ont pris conscience qu’ils ne pouvaient pas se passer de l’énergie électronucléaire. Ils vont donc lancer un plan de construction d’une dixaine de centrales par an et un plan d’amélioration des centrales existantes pour porter leur durée de vie à 80 ans. L’appui d’équipes de R&D à ces programmes constituera un apport technologique indispensable à la réussite des projets.

                   Un tel programme devrait rendre penseurs les membres des équipes du Commissaire à l’Energie, Andris Piebalgs. Ils devraient normalement s’apercevoir qu’ils ont oublié 70% du problème dans leur objectif 2020.

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