Les ministres des Economies et des Finances de l’Eurogroupe ont examiné le 12/02/2008, le projet de la Commission pour la réduction des émissions de CO2 pour 2020. Ils ont attiré l’attention du Commissaire Andris Piebalgs sur les points suivants:
- les mesures pour améliorer l’efficacité énergétique sont moins onéreuses que celles qui accroissent la part des énergies renouvelables, (préconisées par la Commission). Le prix des mesures doit donc être pris en compte.
- le négoce des Droits d’ émissions (ETS) peut se percuter avec des taxes environnementales. Il est donc nécessaire de valider la compatibilité des systèmes en interaction, afin d’éviter des coûts prohibitifs.
- La vente des ETS doit être validée par les Ministres des Finances. Leur enveloppe doit être approuvée par l’Ecofin.
- Les mesures doivent être très flexibles ce qui est incompatible avec des sous-objectifs (nationaux) préconisés par la Commission.
En clair le dispositif préconisé est trop onéreux et trop rigide. Les lobbies allemands des énergies renouvelables apparaissent trop nettement entre les lignes du projet de la Commission. Un dispositif basé sur l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’amélioration des centrales électriques thermiques à flamme existantes serait tout aussi efficace, mais il ne maintiendrait pas à bouts de bras l’industrie éolienne et solaire allemande, qui ne vit et se développe que parce que ses clients mondiaux sont subventionnés.

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