Siemens et E-On viennent d’annoncer qu’ils vont coopérer dans la capture du CO2 sur les installations nouvelles ou existantes. L’objectif est de tester un nouveau procédé économique de Siemens qui capturerait 90% du CO2 par lavage des gaz de combustion. Rien n’est dit sur la nature des réactifs utilisés sinon que le procédé polluerait peu les gaz décarbonatés et qu’il serait économe en énergie. A ce jour ce sont des amines ou de l’ammoniac qui servent à piéger le CO2. Dans ce type de process, les gaz de combustion sont d’abord refroidis puis envoyés dans une tour de lavage ou ils sont débarassés du CO2 et de l’H2S qu’ils contiennent par une solution qui circule à contre courant. Cette solution est ensuite débarassée thermiquement de ses impuretés et recyclée. Le CO2 est capturé puis traité et séquestré. L’objectif des deux groupes allemands est d’avoir installé une unité pilote en 2010 et de l’optimiser jusqu’en 2014. Leur objectif est de disposer d’une solution industrielle validée et opérationnelle en 2020.
On le voit, faute de motivations économiques ou règlementaires puissantes, ces questions traînent en longueur, les acteurs s’associent pour partager les coûts, les délais n’effraient personne. La raréfaction des droits d’émissions de CO2 et la montée de leur cours de 20 euros la tonne à des 40 ou 50 euros devrait stimuler les acteurs pour accélérer la mise au point des procédés de capture et séquestration du CO2 (CCS)

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