Les oxydes métalliques lithiés: une clé pour les véhicules électriques

Lithiummn_2                                      L’avenir des véhicules électriques hybrides Plug-in ou 100% électriques repose sur la mise à la disposition des producteurs de véhicules, d’excellents systèmes batteries, de haute fiabilité, sûrs, énergétiques, puissants et de prix abordables. La réalisation de batteries de type Lithium-Ion de grande qualité est une des clés du succés de cette stratégie. Elle repose en particulier sur la disponibilité de matériaux de très haute pureté et aux caractéristiques physicochimiques complexes. Parmi ceux-ci, les plus complexes et les plus onéreux sont les oxydes métalliques lithiés de type LiNiO2, LiCoO2 ou LiMn2O4 ou encore plus sophistiqués qui mettent en oeuvre plusieurs de ces métaux. Ces oxydes, produits de base de l’électrode positive, apportent le Lithium à la batterie et déterminent pour beaucoup ses caractéristiques. Chaque véhicule utilisera 10 kg à 50 kg de ces produits selon la consommation et l’autonomie électrique attendues. Pour un marché annuel de millions de véhicules il faudra donc produire des dizaines puis des centaines de milliers de tonnes de ces matériaux stratégiques.

                           Parmi ces produits le plus populaire utilisé dans les petites batteries pour téléphone cellulaire (portable) est l’oxyde de Cobalt,  LiCoO2. Bien sûr, compte tenu de la disponibilité et des prix du Cobalt ce produit n’est pas acceptable pour l’application automobile. Une option choisie par Mitsubishi-GS-YUASA et par Renault-Nissan-NEC est l’oxyde de Manganèse LiMn2O4. Une autre possibilité choisie par General Motors-Hitachi est un oxyde composite aux performances appréciées, à base de Mn, Ni et Co. Ces produits de nouvelle génération ont été brevetés, entre autres, par Mitsubishi Chemical et par Argonne National Laboratories du Department of Energy.

                        Ce laboratoire US vient d’accorder une licence non exclusive au japonais Toda Kogyo qui est surtout connu au Japon pour ses productions d’oxydes de Fer base de nombreux pigments et aux propriétés magnétiques largement utilisées. Il semblerait que Toda Kogyo qui produit du LiNiO2 au Japon et qui a acheté l’activité produits pour batteries de l’Allemand H.C. Starck, dont l’usine de Sarnia au Canada qui produit de l’hydroxyde de Nickel sphérique, veuille étendre son activité à ces nouveaux produits composites. Il aurait même l’intention de produire aux USA, dans une usine acquise dans la région de Detroit pour mieux servir les besoins des industries automobiles locales. Sa stratégie d’anticipation d’un pôle américain de productions de batteries est d’une grande intelligence.

                      En effet, un mouvement des fournisseurs potentiels de General Motors et de ses concurrents vers les USA, anticipant la volonté américaine d’installer sur son territoire une industrie des batteries est à prévoir. Les spécialistes Japonais leader dans ce créneau se feront un plaisir de venir s’installer près de leurs clients principaux, pourquoi pas dans la région de Detroit.

                     En France, on a Bolloré qui fait tout, la batterie, la voiture et le SAV … on croit rêver! On nous refait le Minitel  alors que les autres développaient Internet.

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