Avec l’arrivée des beaux jours, les citoyens américains prennent leur pick-up ou leurs SUV pour aller faire du shopping ou cueillir des fleurs dans la nature. Bien sûr c’est un peu plus cher à la pompe, mais ils ont appris à ne se priver de rien. Alors, « as usual », ils consomment. Ce qui fait que, contrairement aux affirmations d’économistes aux connaissances peut-être trop livresques, la consommation d’essence ne baisse pas aux Etats-Unis. Malgré une reprise du raffinage qui a utilisé 15 millions de barils de brut par jour et une importation soutenue d’essence d’un million de barils supplémentaires, les stocks d’essence en fin de semaine dernière ont poursuivi leur baisse de 3,2 millions de barils.
Le niveau de stock atteint, 213 millions de barils, est encore confortable, de plus de 10% supérieur à celui de l’an dernier à la même époque (FIG.), mais le marché craint que le raffinage, atteint par les prix croissants du brut ne se décourage ou pousse volontairement le marché en corner. 
La seule riposte pour prévenir cette pénurie potentielle est la montée des cours qui devraient avant l’été rattraper ceux du gazole au-delà de 4 dollars par gallon, soit vers les 60 centimes d’euros le litre. Ce n’est pas encore la catastrophe annoncée.
La réduction des consommations d’essence aux US ne proviendra que d’un changement lent des consommations du parc automobile. Encore faudrait-il que les constructeurs jouent le jeu et proposent des gammes de véhicules plus économiques. Le succès des modèles hybrides de Toyota devrait les inciter à aller dans ce sens.
Le 23 Avril 2008
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