La Chancelière allemande, Angela Merkel, a inauguré ce mois-ci une nouvelle usine à Freiberg dans la Saxe. Cette usine chimique de Choren, synthétisera des biocarburants de type BTL reposant sur trois phases principales: la gazéification du bois sec, la synthèse de paraffines par le procédé Fischer-Tropsch et l’hydrocracking de ces paraffines en carburants. L’ensemble qui repose en grande partie sur des procédés Shell, est d’une grande complexité. Il va nécessiter de mettre en place et de valider de nombreuses étapes individuelles de production durant les deux ans à venir.
Cette usine de démonstration ne devrait produire à terme que 310 barils de carburants par jour à partir de 178 tonnes de bois sec, pour un investissement de 100 millions d’euros environ. A un prix de vente du carburant de 150 $/baril cette unité fera un chiffre d’affaire de 17 millions d’euros par an environ avec un prix de revient du bois sec à 100 euros la tonne, de 7 millions d’euros. On en déduit qu’un tel procédé n’est pas financièrement viable sans subvention. La complexité de cette unité de production, sa taille limitée sont les causes de cette impasse financière. Mais une usine de plus grande taille (100 fois plus grande pour produire comme une raffinerie) poserait alors des problèmes de ressources en bois et de logistique de très grande ampleur que ne saurait pas résoudre l’Allemagne.
La production de biocarburants se heurte aux problèmes géographiques de ressources limitées en matières de base, les unités resteront donc limitées en volumes et devront faire appel à des procédés simples et peu coûteux, sinon artisanaux, pour être rentables. C’est là que réside toute la complexité du problème.
Le 28 Avril 2008
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