Les stocks hebdomadaires de produits pétroliers aux USA qui constituent un des paramètres d’orientation des marchés mondiaux du pétrole, montrent à la fin de la semaine dernière une remontée des stocks de pétrole brut de 3,8 millions de barils. Ce phénomène est expliqué par des importations fortes de pétrole, à 10,2 millions de barils par jour et des consommations faibles par les raffineries, à moins de 15 millions de barils par jour. Ce résultat est dans la ligne de la lente remontée des stocks amorcée depuis le début de l’année (FIG.)
Ceci veut dire qu’il n’y a pas de pénurie en produits pétroliers aux USA mais qu’il y a un simple déséquilibre entre les prix du brut et les prix de l’essence, ce qui n’incite pas les raffineurs à pousser les feux au maximum. Le jour où le Marché US arrêtera de faire de la géopolitique, les cours du brut se relaxeront et le raffinage pourra entamer sa saison d’été. Les très mauvais résultats des purs raffineurs au premier trimestre confirment ce diagnostic. En attendant les importations d’essence aux USA vont bon train, à 1,3 millions de barils par jour pour satisfaire une demande soutenue.
Un revirement du marché du pétrole dans les semaines à venir, sur fond de reprise du travail au Nigeria et en Ecosse, n’est pas à exclure comme le montre la vive chute instantanée des cours, de plus de 2 dollars le baril, à New York après la publication de ces données, somme toute insignifiantes (FIG.).
Le 30 Avril 2008

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