Les problèmes de logistique dans l’exploitation du charbon stimulent les exportations US et dynamisent les cours

                                 Le monde ne manque pas de charbon, il manque de moyens de manutention pour l’extraire des mines, l’acheminer dans les ports et le charger sur des vraquiers. L’Afrique du Sud et l’Australie n’arrivent plus à suivre la demande asiatique et européenne. Alors les pays importateurs se retournent vers les USA dont les exportations de charbon sont en pleine expansion (FIG.) bien que ne représentant encore que 5% de la production américaine.Charbonexport

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                      Ce sont les mines de charbon des Appalaches, proches des ports de la côte Est des Etats-Unis, qui assurent l’essentiel de ces exportations. Les cours à la « Big Sandy River » des Appalaches atteignent les 98$ la short ton soit les 108$ la tonne métrique. Ces cours sont maintenant supérieurs à ceux d’Afrique du Sud ou d’Australie.

                      Les principaux clients de ces fournitures en 2007 ont été l’Europe (+30%) dont les Pays-Bas avec ses ports (+117%),le Brésil (+44%), l’Egypte (+113%) et le Maroc qui a multipilié par 9 ses importations en provenance des USA.

                       Peabody Coal qui produit 20% du charbon US prévoit un doublement de ses profits en 2008.

                       Les prix du charbon de très haute qualité pour la métallurgie atteignent des sommets à 275$ la tonne. Mais où est la crise annoncée?

Le 10 Mai 2008

                  

Commentaires

Une réponse à “Les problèmes de logistique dans l’exploitation du charbon stimulent les exportations US et dynamisent les cours”

  1. Avatar de Emile
    Emile

    Le charbon sera-t-il épuisé en 2075 ou en 2048 ?
    En 1999, les réserves prouvées de charbon étaient de 984 milliards de tonnes, soit 227 annnées de production (monde entier, tous charbons).
    En 2005, ces réserves prouvées étaient réduites à 847 milliards de tonnes, soit 144 annnées de production.
    Si l’on se préoccupe du charbon bitumineux (dont fait partie l’anthracite) qui est le plus intéressant du point de vue énergétique et est le seul utilisé par la métallurgie, la situation est bien plus préoccupante.
    En 1999, les réserves prouvées de charbon bitumineux étaient de 519 milliards de tonnes, soit 172 annnées de production.
    En 2005, ces réserves prouvées étaient réduites à 431 milliards de tonnes, soit 97 annnées de production (bitumineux).
    Détails et tableaux ici : Brusque fin du charbon en 2075 ou 2048 ?
    Très intéressant à noter, les réserves ont diminué quatre fois plus vite que le cumul de la production au cours des six années de 1999 à 2005, malgré une importante augmentation du prix du charbon. Cela contredit la théorie des économistes selon laquelle les réserves augmentent avec les prix. Tout simplement, les estimations ont été affinées.
    En se basant sur le ratio simpliste entre réserves et production, le charbon mondial serait épuisé en 2075 sur la base d’une croissance de la production de 2,2% par an (scénario de l’Agence internationale de l’énergie) ou en 2048 sur la base de 5% par an de croissance (situation réelle actuelle depuis 2001).
    En réalité, le charbon ne va pas disparaître du jour au lendemain, mais la production de celui-ci passera par un maximum vers 2030 avant de décliner légèrement, puis de façon plus rapide : Coal : resources and future production – Rapport sur le charbon : les ressources et la production future (2007).

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