L‘alimentation du raffinage US à 15,2 millions de barils par jour a nettement dépassé la barrière psychologique des 15 millions de barils par jour qui assurent une alimentation correcte des besoins. Les stocks hebdomadaires de fuel et de kérosène se sont accrus globalement de 2,9 millions de barils. De faibles importations d’essence, inférieures au million de baril par jour, ont entraîné la baisse des stocks de 1,7 millions de barils. Au global les stocks US en produits pétroliers, hors réserve stratégique, à 978 millions de barils se sont accrus de 5 millions de barils la semaine dernière et de 20 millions de barils en quatre semaines.
Ces chiffres rapprochés d’informations disant que l’Iran stocke dans des tankers 20 millions de barils de brut lourd de mauvaise qualité (4 semaines de production), qu’il n’arrive pas à vendre, sont de nature à détendre le marché. Il apparaît en effet que les bruts trop lourds et trop acides ont paradoxalement toujours du mal à s’écouler, malgré de grosses ristournes accordées sur les prix. La modernisation des outils de raffinage dans le monde et aux USA en particulier, se réalise trop lentement pour enfin pouvoir absorber ces produits déclassés. Il y a là sûrement une clé pour comprendre la non volonté de l’OPEP de produire plus, il y a là également une voie potentielle d’accroissement de la fluidité du Marché et donc de détente des cours. Les procédés adéquats de conversion profonde sont également une voie pour améliorer la rentabilité du raffinage. Dommage que les pétroliers indépendants aient préféré dans le passé, racheter leurs actions que d’investir dans un raffinage performant. Le brut serait aujourd’hui, sûrement beaucoup moins cher.
Le 14 Mai 2008
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