Un de mes amis, chauffeur routier, m’a expliqué qu’il avait sur son camion un deuxième réservoir dans lequel il mettait un liquide appelé « Adblue » et qu’il considérait cela comme une contrainte et une dépense supplémentaire pour une profession menacée. J’ai essayé de comprendre les raisons de cet additif: elles sont écologiques.
L’Adblue est une solution aqueuse à 32% d’urée qui est utilisée sur les poids lourds équipés de Réduction Catalytique Sélective qui leur permet de satisfaire au normes Euro 5 en termes de rejets d’oxydes d’azote(< 180 mg d’oxydes d’azote par km). Dans ce procédé, les gaz d’échappement sont tout d’abord oxydés (FIG.) ce qui permet d’éliminer le monoxyde de carbone et les hydrocarbures. Puis, après une injection de solution d’urée, transformée par hydrolyse en ammoniac, les gaz subissent la réaction catalytique sélective au cours de laquelle l’ammoniac apporté par l’urée réagit avec les oxydes d’azote pour former de l’azote gazeux. Enfin l’ammonic résiduel qui n’a pas réagi est oxydé catalytiquement en azote.
Cet ajout de solution d’urée est égale à environ 5% de la consommation de gasole d’un camion moderne, soit 1,5 litres tous les cent kilomètres, ce qui correspond, compte tenu de la concentration, à 500 g d’urée aux 100 km. Le marché de cette solution est estimé en Europe, à quelques millions de tonnes par an à l’horizon 2012. Tout ceci n’est pas gratuit, l’urée NH2-CO-NH2 étant produite par la réaction d’ammoniac avec le CO2. Son premier usage est celui d’engrais agricole.
Le bilan comme bien souvent dans les problèmes de pollution, correspond à moins d’oxydes d’azotes libérés mais plus d’énergie dépensée. Espérons que le bilan soit globalement positif.
Le 17 Mai 2008
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