L’Irak « possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole du monde » déclare le vice premier ministre

Kpcchairman                           Barham Salih, vice Premier Ministre irakien favorable à la libéralisation de son pays, a déclaré au Times que sur la base de nouvelles prospections sismiques et études géologiques, conduites par des compagnies pétrolières internationales réputées, les réserves de pétrole de son pays pouvaient être évaluées à 350 milliards de barils. Un tel chiffre représente le triple des réserves estimées à ce jour. Il est à comparer aux très contreversés 264 milliards de barils de réserves de l’Arabie Saoudite.

                           Quel que soit le chiffre retenu que personne n’est capable de bien définir, il est certain que l’exploitation efficace des réserves de ce pays, avec l’aide des Groupes pétroliers internationaux serait un apport important dans l’approvisionnement mondial de pétrole. A ce jour l’Irak participe pour 2,4 millions de barils par jour. Dans un contexte moins belliqueux et plus consensuel, ses productions pourraient être accrues d’au moins 50%. Les dollars issus de ces exportations pourraient permettre de reconstruire ce pays qui a pour exemple les Emirats du Golfe Persique dont le rayonnement économique et culturel  ne peut qu’inciter les peuples de la région à réagir contre l’obscurantisme.

Commentaires

3 réponses à “L’Irak « possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole du monde » déclare le vice premier ministre”

  1. Avatar de laurent
    laurent

    L’irak était en effet l’un des seuls pays si ce n’est le seul à véritablement pouvoir changer le scénario actuel. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les USA sont allés sacrifier quelques milliers d’hommes sur place…
    L’irak est ainsi devenu le réservoir pétrolier des USA et, par ricochet, des pays consommateurs. Il va devenir le paradis des firmes pétrolières US.
    Grâce à la mise en production des réserves de l’IRAK, le plateau de production pourrait être repoussé d’une bonne dizaine d’années. Les 2M. de barils/jour de l’AS + les 5/6M. de barils/jour font qu’on pourrait atteindre les 95/100 M. de barils par jour à terme. Ce que beaucoup fixaient comme le seuil critique.
    Ainsi, si dans deux ans, l’irak ouvre largement ses frontières aux firmes pétrolières privées, il faudra entre 3 et 5 ans pour mettre ses réserves en production. il est donc probable que l’irak prenne le relais d’ici 2013/2015 pour satisfaire la demande mondiale.
    Cela ne changera pas grand chose à court terme sur les prix du pétrole, on voit bien qu’ils ne réagissent pas. Les tensions vont perdurer encore pendant quelques années. Je suis plus inquiet pour le renouvelable qui, à défaut d’une réglementation contraignante, pourrait subir un contre-coup dévastateur si les prix revenaient d’ici 2013 vers les 50/60$.

  2. Avatar de Raymond
    Raymond

    Les différentes formes d’énergie renouvelables ne pourront pas perdurer si elles ne deviennent pas rentables. Il y a deux moyens pour cela: 1) que les prix du marché du MWh croissent poussés par les prix du charbon (150 $/tonne sur les ports européens) les prix du gaz (qui ont triplé en un an au National Balance Point anglais) et les droits d’émissions du CO2 (26 euros par tonnes)
    2) que les énergies renouvelables fassent des gains de productivité. C’est évident pour le solaire dont les prix des panneaux vont s’écrouler avec les nouvelles technologies en couches minces et l’assemblage des panneaux en Chine. Je pense que ce ne sera pas le cas avec l’éolien offshore dont les investissements et les coûts d’entretien au MWh vont être prohibitifs. (Voir Shell qui a quitté le projet anglais sur l’embouchure de la Tamise).
    Un jour le contribuable ou le consommateur ne voudra plus payer les « chasseurs de primes ».
    Il faut militer pour l’énergie renouvelable rentable, il faut s’insurger contre les chasseurs de primes qui quittent un projet pour aller en monter un autre ailleurs où les subventions sont plus juteuses. La technologie éolienne est à peu près maîtrisée, place aux entreprises et à la concurrence. Ces entreprises doivent pouvoir vendre des droits d’émissions de CO2 au prorata de leurs productions éoliennes ou solaires (avec un facteur de conversion européen avantageux pour elles) et leur courant électrique au prix du marché. Il n’y a pas de place pour des prix de ventes du MWh (feed in tarif)spéciaux et variables d’un pays européen à l’autre. Les prix de l’électricité doivent être les plus bas possible en Europe pour promouvoir l’arrivée des véhicules électriques ou hybrides Plug-in. La substitution de l’essence par l’électricité est le premier des moyens pour réduire la demande en produits pétroliers.
    On débouche ainsi sur l’élaboration d’une vraie politique énergétique européenne et non pas sur la chasse aux émissions de CO2 stupide de la Commission. Pielsbag n’a pas compris que la réduction des émissions de CO2 doit être la conséquence d’une bonne « politique énergétique solidaire » (Mandil). Pour lui ce sont les émissions de CO2 qui dirigent ses choix et alors il se plante.

  3. Avatar de Ruben
    Ruben

    Merci pour cet article, Monsieur Bonnaterre ;
    Sans ça je n’aurais jamais compris la raison pour laquelle Colin Powell agitait l’éprouvette (qui contenait soi disant de l’anthrax) devant le conseil de sécurité, en parlant, l’air grave, des armes de destructions massives iraquiennes.

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