Coskata: un procédé de plus pour produire de l’éthanol à partir de produits cellulosiques

Coskata1                           Il existe des dizaines de procédés chimiques ou biologiques qui sont actuellement étudiés pour transformer de la matière ligno cellulosique en combustible liquide (voir le tableau synthétique de G. Huber sur ce sujet). La plupart de ces procédés, sous l’influence de la politique américaine du moment et de ses aides financières, conduisent à de l’éthanol. Jusqu’à présent il était possible de distinguer au moins deux grandes familles de procédés : l’une purement chimique avec production de syngas (CO +H2) suivie d’une polymérisation Fischer-Tropsch; l’autre essentiellement biologique avec une première étape de dégradation de la structure ligneuse ou d’extraction de la cellulose, suivie d’une conversion enzymatique en sucres puis en alcool. L’américain Coskata, soutenu par General Motors qui joue la carte des bio carburants et des options Flex-fuel, propose un procédé hybride qui repose sur une production de syngas qui va servir par la suite, grâce à une fermentation anaérobie avec une bactérie issue de ses sélections, à produire de l’éthanol.

                     Coskata a compris une chose importante: il faut que l’éthanol produit qui possède un pouvoir énergétique inférieur à celui de l’essence, présente un prix de vente inférieur à celui de l’essence pour être compétitif. Le prix du E85 (85% d’éthanol) doit être inférieur à celui de l’essence. Il se fixe donc pour objectif de produire de l’éthanol à moins d’un dollar le gallon, hors amortissement des installations.

                    Pour ce nouveau venu dans l’industrie, la taille idéale pour une installation de ce type serait une unité de 40 à 50 millions de gallons par an, soit 3000 barils par jour, qui nécessiterait 1000 tonnes de bois sec par jour environ. Pour mémoire la consommation d’essence américaine est supérieure à 10 millions de barils par jour.

                     Il ne semble pas que Coskata soit industriellement très avancé, il paraît en  être encore au niveau de l’optimisation de ses bactéries en laboratoire. Mais l’aide financière de GM lui sera d’un secours précieux pour accélérer son développement industriel qui devrait le conduire à l’ouverture d’une première usine de validation industrielle en 2011.

Voir l’animation du procédé. (En anglais)

Le 25 Mai 2008

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