Les émissions de CO2 des entreprises européennes sous quotas ont progressé en 2007

                     Les grandes entreprises européennes soumises aux quotas d’émissions de CO2 sont tenues de déclarer scrupuleusement leurs émanations aux autorités gouvernementales. Ces données sont ensuite consolidées au niveau européen par le CITL (Community Independant Transaction Log). En date du 8 Mai 2008 le CITL publie les données d’émissions de CO2 par les entreprises relatives à l’année 2007. Il ressort que les productions de CO2 ont atteint 2050 milliards de tonnes en 2007, à comparer aux 2034 milliards en 2006 et 2012 milliards en 2005. Cette croissance de 1,9% en deux ans montre, si cela était nécessaire, que l’Europe parle beaucoup de CO2 mais agit peu, en l’absence de toute politique énergétique cohérente. On s’aperçoit parmi les six pays les plus pollueurs que sont dans l’ordre décroissant l’Allemagne (23,8%), la Grande-Bretagne (12,5%), l’Italie (11%), la Pologne (10,2%), l’Espagne (9,1%) et la France (6,2%) que ce sont les deux premiers et la Pologne qui tirent les émissions de CO2 vers le haut (FIG.)Co2europe

                       La Grande-Bretagne voit ses entreprises larguer des quantités de CO2 en croissance de 5,8% en deux ans, la Pologne affiche 3,2% et l’Allemagne 2,5%. Seule la France voit ses entreprises réduire les émissions de CO2 de 4,5%.

                        Le nombre d’entreprises soumises à ces quotas est en augmentation de 900 unités par rapport à 2005, avec 11200 unités concernées.

                        On le sait les quotas de CO2 jusqu’au 31 Décembre 2007 pour la première période de trois ans avaient été largement alloués, ce qui a avait ôté toute efficacité et toute contrainte de ces mesures vis à vis des émissions de CO2 par les entreprises. Depuis cette date les quotas ont été fortement réduits et leur effet devrait enfin se faire sentir. Mais le phénomène de décroissance sera lent: une entreprise qui veut modifier son procédé pour consommer moins d’énergie va tout d’abord étudier et chiffrer le projet, puis le budgéter et enfin le réaliser. Toutes ces étapes peuvent s’étaler sur plusieurs années.

                        Mais le plus grave est l’absence de politique énergétique européenne. Industrie par industrie, énergie primaire par énergie primaire que doit faire l’Europe?  Quelques questions simples pour illustrer cette carence. Quelles sont les centrales électriques à arrêter, à moderniser? L’Europe doit-elle continuer à brûler du lignite? Quel est le plan de développement de l’énergie électronucléaire? Quelle est la part du gaz naturel qui doit être retenue et quelles sont les sources d’approvisionnements possibles? Quelles sont les grandes actions à sponsoriser pour réduire les consommations? Quel sera le parc automobile européen dans trente ans? Quels seront les modes de chauffage des foyers? Etc.

                       En attendant, le Parlement européen propose d’allouer une aide supplémentaire de 470 millions d’euros à « l’entreprise commune » Piles à Combustible et Hydrogène. On croit rêver!

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Le 26 Mai 2008

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