Devant l’ouverture de notre Président à une collaboration entre la France et l’Allemagne sur le développement d’une filière électronucléaire de nouvelle génération, la chancelière Merkel a ouvertement reconnu le côté saugrenu de la position allemande, seule puissance antinucléaire au sein du G8. « Il m’est difficile de vous répondre parce que je dirige une coalition dont un des partenaires s’est engagé dans l’abandon de l’énergie nucléaire…je crois que la politique [énergétique] allemande n’est pas compréhensible au plan international et que l’Allemagne est isolée au sein du G8…..je respecte les contrats, bien que ce choix ne soit pas la solution la plus judicieuse ». On mesure dans ces déclarations, alors que le parti de Mme Merkel est favorable à une reprise de l’énergie électronucléaire, toute l’ambiguïté de la position de l’Allemagne.
Mais la fidélité de Mme Merkel à ses accords gèle toute possibilité d’évolution de la politique énergétique européenne et cela est très grave. Le silence respectueux de ses partenaires européens et de la Commission devant cette position ambiguë ne lui rend pas forcément service. Seule une évolution de l’état d’esprit de l’opinion publique allemande permettra de faire évoluer cette situation.
L’accord sur le plafonnement à 120g/km des émissions de CO2 des nouvelles gammes de véhicules, à partir de 2012, est un non évènement. Tout le monde a bien compris le virage marketing à 180 degrés des constructeurs allemands, devant la demande du marché pour des véhicules plus sobres.
Le 10 Juin 2008.

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