Gazprom a décidé d’investir plus de 3 milliards de dollars chaque année pour reconstituer ses réserves de gaz naturel

Gazprom                         L‘aptitude de la Russie à pouvoir maintenir son niveau d’exportation de gaz vers l’Europe à l’horizon de cinq ans est mise en cause par certains. Le scénario catastrophe de l’ASPO présenté en Italie cette année. (Lire : Le peak-gas c’est pour demain! sur ce blog) prédit que l’Europe manquera de gaz en 2013. Le plus alarmant est dans le fait que ces prédictions, basées sur de pseudo modèles mathématiques, arrivent à convaincre certains de nos concitoyens et les persuade de l’arrivée imminente d’une pénurie en gaz certaine. Bien sûr ces prédictions ne prennent pas en compte les réactions des acteurs économiques qui peuvent calmement anticiper et réagir devant des phénomènes de croissance lente de consommation ou de décroissance lente des productions. C’est ce qu’annonce Gazprom en présentant un plan de développement de ses réserves de gaz et de ses productions à l’horizon 2020. Cette Société de l’Etat russe prévoit d’investir chaque année 3,4 milliards de dollars pour alimenter, en cumulé jusqu’en 2020, ses réserves de 10000 milliards de m3 de gaz naturel supplémentaires, qui s’ajouteront aux 29000 existants. 

                      Bien sûr, on peut ne pas faire confiance en ces chiffres, probablement optimistes. Mais ils traduisent cependant une vraie prise de conscience de la part des autorités russes du besoin impérieux de relancer activement l’exploration et la production de gaz dans les années à venir. L’objectif de Gazprom est de porter sa production annuelle à l’horizon 2020 au plus tard à 650 ou 670 milliards de m3 de gaz naturel contre 550 actuellement. Mais son objectif est également d’équilibrer ses livraisons entre l’Asie et l’Europe en développant ses activités commerciales vers l’Asie. Gazprom prévoit donc de construire deux gazoducs, soit 80 milliards de tonnes de gaz de capacité annuelle d’acheminement, à destination de la Chine. Dans les dix ans à venir l’Europe sera toujours alimentée en gaz naturel, mais ce sera peut-être avec moins de gaz russe consommé par l’asie et plus de GNL en provenance du Qatar, d’Iran ou d’ailleurs.

Le 17 Juin 2008

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